Dans la vie, il y a des repères immuables. Des traditions qui rythment l’année. Noël, le Jour de l’An, votre anniversaire, et le nouveau jeu LEGO. Pour chacun, c’est toujours pareil. Il peut y avoir des variantes d’une année sur l’autre, mais globalement on sait à l’avance en quoi ça va consister. Cette année, dans la famille LEGO, je demande Harry Potter pour l’adaptation des quatre premiers films.
De l’initiation à la confirmation
Pour l’éventualité où un lecteur ne connaîtrait pas Harry Potter, résumons l’histoire. Le jeune Harry est un petit garçon à lunettes sans histoires si ce n’est qu’il vit avec des parents adoptifs peu aimants et qu’il a sur le front une étrange cicatrice. Un jour, il reçoit une convocation pour se présenter à l’école de magie de Poudlard. Année après année, il passera des classes et deviendra un magicien toujours plus puissant, déjouant les maléfices qui l’entourent et découvrant petit à petit ses véritables origines. Série de livres pour enfants au succès planétaire, Harry Potter est devenu une série de films sans grand intérêt, mais ayant fait un carton délirant. Ce sont bien les films, et non pas les livres, qui sont adaptés en jeu vidéo lego. Les habitués des jeux LEGO le savent déjà : comme d’habitude le jeu est extrêmement fidèle à l’œuvre adaptée, se contentant juste d’y ajouter un humour bon enfant. Ceux qui connaissent bien les films seront donc en terrain connu, alors que les autres devront être plus attentifs pour bien saisir une histoire parfois un peu confuse. Cette fois, le jeu s’adresse en priorité aux fans, en oubliant un peu les autres en route. Cet épisode des jeux LEGO se différencie de ses aînés par un angle d’attaque légèrement différent. Il n’y a presque pas de bastons, 90% du jeu se basant sur des énigmes à résoudre plus ou moins tordues. On peut également souligner que l’histoire est très linéaire, se découpant en petites zones, ce qui tranche avec les grands espaces des autres jeux LEGO. Bon, et puis autant le dire tout de suite, c’est moins drôle que d’habitude. A l’inverse, les énigmes sont plus poussées, avec différents types de baguettes à utiliser n’agissant pas toutes sur la même chose, et avec des phases de construction où il faudra assembler les pièces pour obtenir l’effet voulu. Comme d’habitude, et en même temps un peu différent…Un classique des jeux LEGO.
Abracadabra
Les habitués seront en terrain connu, avec un gameplay très similaire aux précédents jeux. Prévu pour le coop, le jeu peut aussi se jouer seul, les autres personnages avec lesquels on peut switcher étant (toujours aussi mal) dirigés par la console. La recette est éprouvée, efficace, et fonctionne plutôt bien. Il est tout de même regrettable que, depuis le temps, les défauts connus ne soient toujours pas réglés. C’est toujours aussi délicat de sélectionner un objet sur lequel on veut agir, les perspectives sont toujours difficiles à lires, et l’IA de nos partenaires est toujours aussi catastrophique. Heureusement, les quelques nouveautés apportent un petit vent frais agréable. Les nombreuses possibilités liées aux différents sorts enrichissent les possibilités d’énigmes, et donnent envie de refaire les niveaux une fois le jeu libre débloqué. Travelers Tale sait y faire, et sans trop s’en rendre compte on enchaîne les 24 niveaux sans s’ennuyer, surtout si on fait le jeu avec un camarade, le jeu à deux étant largement plus agréable qu’en solitaire. Il y a malgré tout une petite impression d’inachevé qui reste. Les possibilités sont très nombreuses, et pourtant on se retrouve à utiliser en permanence la même baguette magique (celle qui déplace les objets, équivalent de la Force de la série Star Wars), n’ayant recours autres options que dans des cas bien établis.