Le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft montre parfois de drôles de comportements de la part des différents intéressés, et ce n’est pas cette nouvelle information qui relèvera forcément le niveau.
Les propos de Jim Ryan tenus à huis clos divulgués par une cadre d’Activision
Lulu Cheng Meservey, Vice-présidente exécutive chargée des affaires générales et du contrôle de gestion d’Activision Blizzard, s’était déjà illustrée en février dernier en publiant un mème montrant Sony trébucher à vélo après avoir refusé l’accord Call of Duty proposé par Microsoft. Ce genre de comportement issu d’une cadre d’Activision avait surpris la toile, et c’est elle encore qui révèle une partie peu glorieuse du combat que mène Microsoft avec Sony.
Dans un document publié par l’autorité de la concurrence britannique, nous avons appris hier que Sony craignait que Microsoft ajoute des bugs dans Call of Duty sur PlayStation alors que la maison mère de Xbox a pourtant stipulé plusieurs fois que son souhait était de sortir le même jeu sur toutes les plateformes avec un contenu strictement identique et sans aucune exclusivité.
Réagissant à ce nouveau fait Lulu Cheng Meservey a réagit hier, une nouvelle fois sur Twitter.
Microsoft a proposé à Sony (qui a dominé le marché des consoles pendant plus d’une décennie, avec 80 % de parts de marché) un accord de 10 ans à des conditions bien meilleures que celles que Sony obtiendrait de nous.
Nous avons également offert à Sony un accès garanti à long terme à Call of Duty.
Mais ils continuent de refuser.
Pourquoi ?
Répondant à sa propre question, Lulu Cheng Meservey a précisé dans la foulée que la réponse était à chercher du côté de Jim Ryan, président de Sony Interactive Entertainment. « Je ne veux pas d’un nouvel accord Call of Duty. Je veux juste bloquer votre fusion » aurait-dit le responsable de Sony et PlayStation.
Selon elle, ces propos ont été tenus le 21 février, le jour même où une réunion s’est tenue à huis clos auprès des autorités européennes. On ignore si Lulu Cheng Meservey a bien le droit de divulguer des propos tenus lors d’une réunion qui n’était pas publique, mais toujours est-il que cette déclaration risque de faire parler d’elle, et ne pas forcément redorer le blason de Sony dans cette histoire.
Si vous avez raté les points clés de l’affaire Activision Blizzard et Microsoft, vous trouverez ci-dessous notre vidéo récapitulative pour tout comprendre des enjeux entourant le rachat d’Activision-Blizzard par Microsoft, ainsi que notre dossier complet sur le sujet.