Dernièrement, nous évoquions les concessions envisagées par Microsoft vis-à-vis des autorités européennes ainsi que leur envie d’engager une société externe chargée de surveiller la tenue de leurs promesses quant à Call of Duty, en gage de bonne foi. Malgré tout, la fracture entre Microsoft et Sony risque de s’aggraver suite aux dernières déclarations du géant nippon visant à déstabiliser le rachat d’Activision Blizzard.
Selon Sony, Microsoft pourrait sortir volontairement des versions buggées de Call of Duty sur PlayStation
Non vous ne rêvez pas, ce sont bien les accusations formulées par Sony dans le cadre d’un document permettant à la firme nippone de commenter les premières mesures de la CMA, l’autorité antitrust britannique en charge de l’affaire Activision Blizzard. Le document en question est disponible publiquement juste ici, mais c’est le paragraphe 22 qui a particulièrement attiré notre attention.
« Troisièmement, il serait difficile de détecter rapidement tout écart par rapport à un engagement en matière de qualité technique ou graphique et d’en assurer le respect. Par exemple, Microsoft pourrait sortir une version PlayStation de Call of Duty où les bogues et les erreurs n’apparaissent qu’au niveau final du jeu ou après des mises à jour ultérieures. Même si de telles dégradations pouvaient être détectées rapidement, toute mesure corrective arriverait probablement trop tard, et la communauté des joueurs aurait alors perdu confiance dans la PlayStation en tant que lieu de prédilection pour jouer à Call of Duty. En effet, comme l’atteste Modern Warfare II, Call of Duty a battu des records de ventes dès les premières semaines de sa sortie. S’il s’avérait que les performances du jeu sur PlayStation étaient moins bonnes que sur Xbox, les joueurs de Call of Duty pourraient décider de passer à la Xbox, de peur de jouer à leur jeu favori dans un lieu de seconde zone ou moins compétitif. »
Sony invoque une nouvelle fois un argument pour le moins bancal qui est celui de l’état technique des jeux. Microsoft a pourtant indiqué que l’accord de 10 ans reposerait sur la disponibilité des jeux Call of Duty avec un contenu strictement identique entre toutes les versions, y compris sur console Nintendo.
Alors que Microsoft assure depuis plusieurs mois vouloir rendre la licence Call of Duty sur un maximum de plateformes, Sony déclare aujourd’hui que la firme de Redmond pourrait sortir des versions dégradées de Call of Duty sur les plateformes concurrentes afin de pousser les joueurs à passer sur Xbox indirectement.
Cet argumentaire alambiqué et fondé sur les seules hypothèses tenues par Sony parait difficile à prendre au sérieux et tourne encore plus en dérision le ballet infernal qui anime Microsoft et Sony depuis des mois. Avec cette nouvelle déclaration, nous ne sommes définitivement plus au bout de nos surprises...