Le Gouvernement britannique tend la main à l’industrie au sujet des loot-boxes

«Attendons de voir ce que ça donne» le 18 juillet 2022 @ 19:192022-07-19T00:19:39+02:00" - 1 réaction(s)

Le Department for Digital, Culture, Media and Sport (DCMS) au Royaume-Uni vient d’appeler l’industrie du jeu vidéo à prendre des mesures plus importantes pour protéger les joueurs vis-à-vis des loot-boxes. Cette demande qui prend la forme d’une main tendue n’en reste pas moins un dernier avertissement avant la création d’un texte de loi pour encadrer le marché.

Le jeu vidéo toujours plus au centre de l’attention politique

Si pendant longtemps le jeu vidéo est resté dans l’ombre des autres grandes industries de la culture, il est désormais au centre de l’attention médiatique et politique. On a pu observer ces dernières années de nombreuses prises de position parmi les gouvernements sur les pratiques du secteur, voire la mise en place de nouvelles législations contraignantes. L’exemple le plus marquant étant la mise en place de restrictions et de contrôles drastiques pour les mineurs en Chine. En France aussi, on en trouve une illustration dans la traduction des termes utilisés par les joueurs, majoritairement en anglais.

Langue française : de nouveaux termes officiels pour le jeu vidéo

Parmi les États qui s’intéressent avec force au jeu vidéo, à ses acteurs et ses pratiques, on trouve le Royaume-Uni. Entre autres, un certain nombre de députés britanniques s’en étaient pris au “scalpers” l’année dernière et avaient demandé la mise en place d’une loi pour neutraliser leurs activités. Mais le DCMS (équivalent du ministère de la culture) a depuis longtemps dans son viseur, une pratique spécifique du jeu vidéo : les loot-boxes.

Le Royaume-Uni donne une chance aux entreprises du jeu vidéo et cite Xbox en exemple

Le système de loot-boxes, s’il existe dans de nombreux jeux, reste un élément de discorde au sein même de la communauté des joueurs. En particulier lorsqu’il est intégré à un jeu lui-même payant au départ (Star Wars Battlefront II, FIFA). Pourtant, il reste générateur de sommes importantes pour les éditeurs de jeux, et surtout il récompense la dépense du joueur par un objet aléatoire, raison pour laquelle le personnel politique s’y intéresse tout particulièrement.

Il y a quelques mois, le DCMS avait tiré la sonnette d’alarme sur le sujet, estimant que les loot-boxes, caractérisées par leur nature aléatoire, se rapprochaient des jeux d’argent. Il avait alors menacé de modifier la loi régissant ces derniers afin d’y intégrer les loot-boxes. Hier, le DCMS a publié ses travaux sur le sujet et reconnaît aujourd’hui que cette modification serait trop coûteuse et aurait des conséquences trop imprévisibles pour pouvoir être mise en œuvre.

Pour résoudre le problème, il propose l’auto-régulation. Plutôt que de légiférer sur ce point, il tend la main aux entreprises du jeu vidéo pour que des mesures fortes soient prises, à leur initiative, pour protéger les joueurs. Dans son compte rendu, le DCMS prend en exemple Xbox qui permet déjà aux parents de bloquer les micro-transactions in-game.

Pour justifier ses requêtes, une étude menée par le DCMS auprès des consommateurs est mise en avant. L’enjeu étant de mieux connaître leur rapport aux micro-transactions dans les jeux et leur niveau d’information. Parmi les personnes interrogées, on apprend notamment que :

  • 32% des joueurs n’ont pas conscience du caractère aléatoire de leurs achats
  • 57% d’entre eux ont déjà dépassé la limite de dépenses qu’ils s’étaient fixées pour des achats en jeu

Cependant, le DCMS attire l’attention sur les conditions de réalisation du sondage. Les répondants étaient ciblés par ses soins et concernent seulement les joueurs de plus de 16 ans et les parents ayant la responsabilité d’enfants jouant aux jeux vidéo. C’est pourquoi un groupe de travail comprenant un certain nombre d’acteurs de l’industrie va être mis en place pour approfondir les recherches sur le sujet et accompagner la mise en place des solutions demandées.

Le gouvernement britannique réaffirme ici son intention de réguler le marché et promet la création d’un cadre légal si les studios et éditeurs ne se plient pas à ces recommandations ; il s’agit donc bien d’une nouvelle étape et non d’un point final à cette affaire. On suivra donc avec intérêt les réponses apportées par l’industrie, en particulier car leurs effets pourraient bien de faire sentir au-delà du Royaume-Uni.

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Puisque le jeu vidéo c’est aussi un monde de gros sous, il est important de savoir quels sont les enjeux financiers qui se cachent derrière nos jeux et consoles préférés.

C’est Picsou qui va être content !

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Banania

19 jui 2022 @ 10:32

Il avait alors menacé de modifier la loi régissant ces derniers afin d’y intégrer les loot-boxes. Hier, le DCMS a publié… cette modification serait trop coûteuse et aurait des conséquences trop imprévisibles pour pouvoir être mise en œuvre.


Il devait être gros le chèque pour qu’on en arrive à cette conclusion bidon.