Preview - Alan Wake

«Wake up Alan 2.0» , - 2 réaction(s)

Nous étions invités cette semaine dans les nouveaux locaux de Microsoft pour suivre la présentation d’une exclusivité Xbox 360 de cette année, Alan Wake. Attendu depuis de nombreuses années, le jeu sera bel et bien disponible dès le 21 mai prochain en version simple et collector (même en France, contrairement aux rumeurs) et contiendra entre autres un roman écrit par Alan lui-même et la bande-son du jeu. « Le jeu est terminé depuis un an, mais nous n’étions plus à quelques mois près, alors nous avons souhaité le peaufiner au maximum afin que tout le monde soit satisfait. », c’est ainsi qu’a commencé la présentation, et on ne demandait qu’à les croire ! Afin de présenter le jeu, Oskari Häkkinen (responsable du développement) et Tim Lönnqvist (level designer) de chez Remedy que nous avons pu interviewer (consultable ici) avant d’avoir le privilège d’essayer, manette en mains, ce survival horror si attendu.

Vous vous retrouvez dans la peau d’Alan Wake, écrivain de best-sellers de son métier, qui rencontre de grandes difficultés à trouver l’inspiration pour un nouveau livre. Habitué au succès, notre héros tombe dans la déprime et sombre petit à petit vers le coté obscur, c’est ainsi que sa chère et tendre Alice lui propose de se ressourcer à Bright Falls, une petite ville américaifne dans l’Etat de Washington. Malheureusement pour lui (et heureusement pour nous), cette mise au vert va prendre une tournure dramatique puisque Alan va se réveiller amnésique dans une voiture accidentée au plein milieu d’un brouillard épais, sa femme manquant à l’appel, et c’est à partir de là que des choses paranormales vont hanter Alan, qui se lancera bien évidemment à la recherche d’Alice.

Tout au long de l’aventure, Alan fera entendre sa voix en tant que narrateur de l’action à laquelle le joueur prend part, et ce afin d’articuler les différentes situations et phases de jeu, ou même d’expliquer comment il se sent, à quoi il pense, etc. L’immersion du joueur est prolongée par les nombreux éléments du décor avec lesquels celui-ci peut interagir : allumer le juke box pour un vieil homme, allumer la radio ou la télé et regarder/écouter une émission, … Les développeurs ont insisté sur la richesse de ces à-côtés qui plairont sûrement à certains.

La mécanique du jeu insiste fortement sur sa narration et reprend le principe d’une série TV avec des épisodes à suspense pleins de rebondissements à la fin de chaque épisode afin de garder un rythme soutenu tout au long du jeu qui fera office, d’après les développeurs, de saison 1, avec une fin « ouverte ». Un résumé de l’épisode précédent sera diffusé à chaque fois que vous reprendrez votre partie, histoire de ne pas perdre le fil de l’histoire qui a, vous l’imaginez, une place prépondérante ici, comme dans un livre de Stephen King ou un film de David Lynch, qui ont largement inspiré les gars de chez Remedy.

Alan Wake se joue à la troisième personne avec un gameplay assez classique mais toutefois souple où vous pourrez marcher, courir, sprinter un court instant ou encore attraper des objets et l’histoire semble être plutôt linéaire : vous devez vous rendre d’un point à un autre via votre radar de jour comme de nuit, et vous ne serez pas confronté à des choix qui pourraient influencer la fin du jeu. Tout au long de votre parcours, divers objectifs sont donc à accomplir, comme activer quelque mécanisme par exemple, mais des sortes de zombies hostiles viendront évidemment vous barrer la route, histoire de corser le tout. Heureusement pour vous, ils sont très sensibles à la lumière et c’est donc autour de cet aspect que le gameplay prendra toute son ampleur avec la fameuse lampe torche, qui vous sera donc plus qu’utile, mais aussi un feu de détresse ou encore les lampadaires aux alentours. La volonté des créateurs a été de représenter les cauchemars d’Alan par l’obscurité de laquelle il s’échappe avec la lumière, comme des sortes de sanctuaires rares et salvateurs. Il en est de même pour l’alternance des phases de jour et de nuit : une action soutenue fait place à une période plus calme où le joueur pourra se retourner et regarder les décors derrière lui en se rappelant ce qu’il y avait subi, et voir au loin en craignant ce qui l’attend.

Au début du niveau auquel nous avons joué, vous vous retrouvez bien évidemment sans rien pour vous défendre et le seul moyen est d’esquiver l’adversaire pour ensuite courir afin de trouver une source de lumière et franchir le point de passage. Rapidement, nous trouvons par la suite la fameuse lampe torche et enfin un pistolet. Pour éliminer les ennemis (vivants ou matériels) , vous devrez anéantir l’enveloppe d’ombre qui les protège en braquant votre lampe torche sur eux avec LT afin de les immobiliser et les rendre vulnérables pour leur tirer quelques balles dessus ; il faudra utiliser votre source lumineuse avec parcimonie car la réserve de batterie n’est pas illimitée, d’où l’intérêt de bien utiliser l’environnement pour ne pas se retrouver tabassé par les simili-zombies. Vous pourrez aussi, pour vous défendre, utiliser le pistolet de détresse –si toutefois vous l’avez ramassé- afin de tirer une fusée dans un tas d’hostiles agresseurs face à vous, cela devrait faire le ménage ! Par moments, l’action bénéficiera d’un effet slow motion afin de montrer au joueur qu’il a pris la bonne décision (qu’il a tué beaucoup d’ennemis d’un coup par exemple) ou encore de lui laisser prendre un peu plus de recul sur l’action et d’envisager comment il va se sortir du pétrin. Alan ne sera pas seul tout le temps et parfois, des alliés lui prêteront temporairement main forte sur un tronçon du parcours, mais sans doute pas bien longtemps, le jeu misant avant tout sur l’effet « Lost », isolé et enfermé dans un monde hostile.

L’une des forces de ce thriller psychologique est son environnement graphique et sonore. Les effets de lumière (et de fumée) sont d’une précision redoutable et nous plongent complètement dans l’ambiance, et comme nous vous le signalions un peu plus haut, ils sont un élément important du gameplay. Techniquement, on pouvait cependant noter quelques impairs, notamment lors du passage d’Alan d’un dénivelé à l’autre, ou encore la moindre richesse de certaines textures. Ajoutons à cela une bande sonore immersive et des bruitages de très bonne qualité, une chose est sûre, il sera difficile de ne pas vivre les émotions d’Alan tellement nous avions l’impression d’être réellement à sa place. De plus, il sera possible de choisir la langue parlée et les sous-titres : l’immersion devrait être au poil côté sonore !

Malheureusement, difficile de juger le scénario d’après le peu de temps passé sur le jeu, mais il faut savoir que durant votre parcours, plusieurs cut-scenes interviennent pour une nouvelle fois nous mettre encore plus dans le cœur de l’histoire, sans pour autant casser le rythme du jeu lors des scènes d’actions.

Cela fait cinq longues années que Remedy travaille sur Alan Wake qui est devenu une sorte d’arlésienne du jeu vidéo mais l’attente pourrait finalement en valoir la chandelle, même si son orientation un peu plus action par rapport à ce qui était promis au départ pourra déplaire à certains, il semble néanmoins être un très bon « survival-psycho-prenant » avec de la tension, du rythme grâce au principe du découpage par épisodes digne d’une grande série TV et d’une technique graphique et sonore très au point. Cependant, la plus grande inconnue reste le scénario sur la durée de cette saison 1, s’il parviendra à nous tenir en haleine de bout en bout, combien de temps il durera, et puis à long terme avec les contenus téléchargeables d’ores et déjà prévus qui feront le lien avec une éventuelle –et très probable- saison 2. En tout cas, le peu de temps passé sur le jeu donnait envie d’en voir plus ; même si la diffusion d’une démo jouable semble peu probable, il ne reste que trois petits mois à attendre !

>> Notre interview avec Oskari Häkkinen

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Alan Wake

Genre : Survival Action

Éditeur : Microsoft

Développeur : Remedy

Date de sortie : 14/05/2010

2 reactions

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?e ?qu ?

28 fév 2010 @ 12:11

En tout cas, quand vous dites midi, c’est bien midi ^^
Vivement qu’il sorte, chaque préview me donne encore plus envie de l’avoir ^^

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Apollon13

28 fév 2010 @ 12:44

marrant de donner un coté série télé à un jeu qui traite finalement plus d’un écrivain (j’aurai pensé a un coté plus roman/nouvelle en fait)

choisir la vo ça fera plaisir a beaucoup de monde (je testerai quand même la VF au cas ou)... Toute façon ya quand même l’air d’y avoir une ambiance... Si le scénar suit (à mon avis oui vu qu’ils ont clairement pas l’interet que ça soit pas le cas) ça devrai être bien sympas !

Par contre 1 seul dvd et choix multilangue je crains un peu qu’il soit vachement court... Genre juste la dizaine d’heure... Enfin c’est à voir.