La Dreamcast fut pour beaucoup de joueurs de l’époque comme la console rêvée, précurseur dans bien des domaines -internet, complément console portable/console de salon, puissance- elle a accueilli des titres incontournables tels que Shenmue, Jet Set Radio, House of the dead 2, Powerstone et j’en passe ! Tout ceux qui ont possédé la console en gardent un souvenir ému et une rancœur tenace devant l’injustice de son échec commercial. L’annonce par Sega d’un premier volet d’une collection Dreamcast fut accueillie avec un enthousiasme certain. Le résultat est à la hauteur de la Dreamcast : un immense gâchis.
Tout ça pour ça ?!
- Sonic n’a pas eu la joie de découvrir le 16/9ème
Avant de présenter brièvement les jeux attardons nous sur le contenu de cette compilation. Après nous avoir régalé avec la Sega Mega Drive Ultimate Collection, on s’attendait que Sega nous propose une compilation à la hauteur d’une de ses autres consoles emblématiques. A savoir des vidéos de concepteurs, des making of, des choses à débloquer en pagaille et une pelletée de jeux. On s’attendait au moins à un traitement identique et même s’il était sûr que l’on aurait jamais autant de jeu que sur la collection megadrive on ne s’attendait vraiment pas à n’en avoir que ... 4.
- Yeyeyeyeye... ah non.
Oui, 4 jeux seulement disponibles sur la galette alors qu’il aurait été possible d’en mettre le double ; 4 jeux dont deux déjà disponibles sur le XLA - Crazy, Taxi et Sonic Adventures-, un déjà sorti sur Wii -Sega Bass Fishing- et le deuxième opus des aventures de Ulala, Space Channel Five Part 2. Ces 4 jeux ne sont que les 4 déjà prévus pour le XLA qui sortent en version boite. Rien de plus, vu que les succès restent les mêmes. L’interface de sélection de jeu est d’une laideur sans nom et il est impossible de passer facilement d’un jeu à l’autre, le passage à l’interface de la Xbox est obligatoire. On a vraiment l’impression d’avoir en face de nous une compilation réalisée à l’arrache, par dessus la jambe, juste pour essayer de surfer sur l’attente des fans. Sauf qu’ils ne sont pas bêtes et risquent de rejeter cet ignoble coup marketing.
Et les jeux dans tout ça ?
Côté jeu on a la chance d’avoir des valeurs sûres de la Dreamcast laissées en l’état ou presque. Sonic est plaisant mais les ignobles caméras risquent de gêner sérieusement le joueur lambda, je vous invite à lire le test déjà disponible sur xboxygen (cliquez ici). De même que pour Crazy Taxi (test ici même) qui demeure sympathique malgré l’absence de sa bande son originale mythique.
- Ulala et son univers pop bigarré
Space Channel 5 Part 2 -pourquoi pas le premier ? pourquoi pas les deux surtout ?- vous invite à découvrir le monde déjanté de Ulala, reporter de choc et surtout danseuse émérite dans un jeu de rythme exigeant. L’univers délirant, haut en couleurs, les musiques assez géniales confèrent à ce jeu, encore aujourd’hui, une aura toute particulière et réellement plaisante. Surement le jeu le plus sympathique du lot.
- La Dreamcast Collection sent le poisson
Sega Bass Fishing souffre de sa réalisation datée -pourquoi là ne pas avoir préféré le deuxième opus ?-. On peut toutefois se laisser prendre au jeu de cette pêche arcade qui aura son originalité comme seul élément remarquable. C’est bien peu.
Bilan
On a aimé :
- Retrouver des jeux Dreamcast réunis sur une même galette
On n’a pas aimé :
- Seulement 4 jeux
- Aucun supplément
- Interface inexistante
- Une compilation faite à l’arrache
Ce n’est pas un rêve c’est un cauchemar
On dirait une mauvaise blague. On aimerait que cela soit une mauvaise blague mais non. Quatre jeux seulement, dont le choix peut paraître étrange, une interface inexistante et aucun effort de donner corps à cette collection. Si SEGA voulait torpiller ses futurs efforts de mettre en avant la ludothèque de la Dreamcast, il ne s’y serait pas pris autrement. Je doute réellement qu’ils puissent continuer de la sorte sans avoir un retour de bâton de la part des fans de cette superbe console qu’est la Dreamcast. Il serait bon, si jamais une deuxième collection venait à voir le jour, de soigner son contenu car dans cette forme il aurait mieux valu à Sega de nous vendre un boîtier contenant les 4 codes des jeux à télécharger. Cela serait revenu au même.
