Sega continue de nous abreuver via le XBLA de ses classiques, et c’est cette fois Crazy Taxi, ayant fait les beaux jours des salles d’arcade et de la Dreamcast, qui débarque en téléchargement. Pour ceux qui connaissent déjà le jeu, rien que la lecture du nom du jeu a dû faire ressurgir des souvenirs émus, mais pour les néophytes, la recette fonctionne-t-elle toujours ?
Taxi driver
Le principe est d’une simplicité désarmante, comme dans tout bon jeu d’arcade. Au volant d’un taxi, vous prenez des clients qui veulent atteindre leur destination en un temps limité. Si on enchaîne bien, on gagne du temps, et les courses se poursuivent jusqu’à ce que le chrono atteigne le zéro fatidique. Ne fuyez pas, ce n’est pas une simulation, et on n’est pas obligé de faire la causette avec les clients. Dans les rues de San Francisco, pas de code de la route, ou plutôt pas de police pour refréner vos excès. Ici on fonce à tout va, on roule sur la pelouse, sur la plage, on saute à la moindre occasion, on défonce tout ce qui se présente, et on ne prête aucune attention aux passants qui éviteront dans des cris de terreur votre véhicule fou. Les notions de conduite sont également à ranger au placard : marche avant, marche arrière, on accélère et (éventuellement) on freine. C’est de réflexes dont on parle, même s’il sera nécessaire de maîtriser le Crazy Dash (coup de boost) et le Crazy Drift (dérapage soudain) en jouant sur l’accélérateur et le levier de vitesse pour réaliser de gros scores.
Deux modes de jeu, similaires mais donnant accès à deux zones de la ville, et quelques défis à relever, et c’est tout. Ici on est dans le fun brut, sans fioriture… Mais du coup sans beaucoup de contenu. C’est la copie conforme du jeu d’origine qui nous est proposée, et le jeu est focalisé sur le plaisir immédiat, tout simple, et qui fonctionne toujours à merveille.
Pas de surprises
Copie conforme, ça veut dire que la réalisation, autrefois somptueuse, a tout de même pris du plomb dans l’aile. Alors oui, il y a du clipping, oui, les textures sont dépassées, mais…Et alors ? L’intérêt du jeu n’est pas là, et la sensation de vitesse étant bien rendue, on oublie vite qu’on se trouve face à un vieux jeu pour simplement s’amuser.
Seul vrai point noir pour les nostalgiques, les nouveaux joueurs ne se rendant pas compte du manque, Offspring n’est plus de la partie pour la bande son. Ceux qui connaissent bien le jeu d’origine seront perturbés de ne pas entendre le fameux « Yeah, Yeah, Yeah, Yeah, Yeaaaaaah » qui accompagnait jusqu’alors la mise en route du taxi. Heureusement, la musique alternative reste dans le même ton, bien pêchue et à écouter fort. Le jeu n’a donc perdu aucune de ses qualités, mais n’offre malheureusement rien de plus. On peut regretter qu’il n’y ait pas quelques modes de jeu supplémentaires, ni d’un jeu en ligne qui aurait pourtant pu être amusant.