Test - Sonic Adventure

«Le Seigneur des anneaux» , - 0 réaction(s)

Cela fait déjà un bon moment que Sega exploite son catalogue sur le XLA. Sonic Adventure se présente dans cette logique pour le plus grand plaisir des nostalgiques de la Dreamcast, et pour montrer à quoi ressemblait la première apparition du hérisson speed en 3D. Le jeu avait globalement été bien accueilli à sa sortie, à voir maintenant s’il a résisté aux ravages du temps.

Une histoire complexe

Alors, prenons Dr Eggman et son plan diabolique pour dominer le monde, les émeraudes du Chaos, Sonic, Tails, Amy, Knuckle et Big. On mélange tout et on obtient le scénario du jeu, sans grand intérêt comme vous l’aurez compris. Par contre, autant l’histoire n’a pas grand intérêt, autant la façon dont elle est construite est agréable. Ainsi, au cours de la progression de l’aventure avec Sonic, celui-ci va croiser d’autres personnages, les rendant ainsi jouables avec pour chacun une quête propre. Les différentes histoires parallèles s’entremêlent pour un résultat sympathique et bien étudié. Tout commence avec l’attaque en ville d’un mystérieux monstre fait de liquide qui sème la panique jusqu’à ce que Sonic intervienne et n’en fasse qu’une bouchée, en bon super-héros qu’il est. Pour se remettre de ses émotions, il sirote un cocktail au bord de la piscine luxueuse d’un grand hôtel, jusqu’à ce que Tails vienne s’écraser dans le coin. En allant l’aider, il va découvrir l’infâme complot mis en place par le cruel et ricanant Docteur Eggman… S’en suit une balade dans tous le pays pour mettre en échec le dictateur en puissance.

Une des originalités de Sonic Adventure est d’intégrer des phases d’aventure au jeu, lui donnant un aspect beaucoup moins dirigiste que jusqu’alors. On choisit sa prochaine destination (même si au final il faudra les faire les unes après les autres), on dialogue pour récolter des indices, et on peut décider de passer du temps avant de partir en exploration en élevant de mignonnes petites bêtes qui serviront dans des mini-jeux à l’intérêt plus que discutable.

Vitesse et variété

Manette en main, on retrouve la caractéristique première de Sonic : c’est speed ! On fonce dans les niveaux, on rebondit sur les bumpers, et on passe sur des tapis accélérateurs pour des pointes de vitesse faisant exploser le mur du son. Rythmés, spectaculaires, les niveaux s’enchaînent sans laisser le joueur souffler. La diversité des décors et des situations accroche indéniablement, et le tout, parfaitement cohérent, témoigne d’un excellent travail pour le plus grand plaisir du joueur.

L’idée de donner le contrôle à d’autres personnages enrichit nettement le jeu, cela donnant plusieurs jeux en un, la jouabilité changeant nettement de l’un à l’autre, suivant leurs capacités. Tails peut voler, Knuckle s’accroche partout, Big…pêche. Il y a même une quête avec un robot flingueur qui propose des séquences de shoot. Les environnements sont donc richement exploités, en fonction du personnage utilisé, et on n’a à aucun moment l’impression de refaire la même chose en attaquant les quêtes respectives de tous les personnages. La durée de vie du jeu est la grande bénéficiaire de ce principe, et on passera une quinzaine d’heures manette en main (plus si on s’adonne aux joies du tamagotchi ou si on cherche le « perfect » dans chaque niveau).

Folle caméra

A sa sortie, Sonic Adventure a marqué les esprits par sa vitesse, mais aussi par la qualité de ses graphismes…Et par sa caméra problématique ayant bien des difficultés à suivre l’action. La version XLA est en tout point identique à la version Dreamcast. Les graphismes semblent donc maintenant bien dépassés, même si l’ensemble reste agréable à suivre, mais surtout la caméra n’a pas bénéficié de la moindre correction. C’est clairement le gros point noir du jeu, puisqu’on pestera souvent contre les changements de point de vue en pleine action, ou contre les angles étonnamment peu pratiques représentés, qui font qu’on ne voit pas toujours ce qu’on fait. Au niveau sonore, on a le droit à des musiques typiques de la série, on aime ou on aime pas, mais cette espèce de rock de grande surface colle tellement à la franchise qu’il n’est pas envisageable de s’en passer. Les bruitages, quant à eux, font la part belle aux bruits mythiques des Sonic depuis le premier sur Megadrive.

Bilan

On a aimé :
  • Plusieurs gameplays dans le jeu
  • La vitesse de Sonic
  • Le level design
On n’a pas aimé :
  • La caméra catastrophique
Sonic le rebelle

Plein de qualités, avec un contenu riche et franchement fun, Sonic Adventure est un solide jeu qui offre beaucoup. Le regret majeur qu’on peut exprimer est que cette édition XBLA ne soit qu’un copier/coller de la version Dreamcast : si cela n’est pas un problème au niveau de la réalisation graphique ou sonore, la caméra capricieuse pourrait en rebuter plus d’un. Il est donc indispensable d’essayer d’abord la démo pour juger de sa tolérance à cette satanée caméra. Pour peu que vous passiez outre, vous aurez un jeu avec lequel vous passerez assurément un excellent moment, et pour seulement 800 MSP, c’est une offre qui ne se refuse pas.

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Sonic Adventure

Genre : XBL Arcade

Editeur : Sega

Développeur : Sega

Date de sortie : 15/09/2010