Les autorités internationales de protection de la concurrence doivent encore statuer sur le rachat d’Activision Blizzard par Microsoft. Alors que la firme de Redmond vise une conclusion d’ici l’été 2023 et que Robert Kotick assure une bonne avancée, une semaine après l’avis mitigé des autorités britanniques, c’est aujourd’hui l’organe de Nouvelle-Zélande qui repousse son verdict au mois de novembre.
Entre procédures classiques et réelle crainte de monopole
L’acquisition d’un groupe aussi influent par Microsoft entraine nécessairement un examen minutieux et requiert bien plus de temps que la validation d’un plus petit rachat. On pourra d’ailleurs noter que c’est déjà le troisième report de la décision de la Commercial Commission de Nouvelle-Zélande.
Cependant, si l’on additionne bout à bout la consultation des acteurs concurrents du jeu vidéo par les autorités brésiliennes, les communications interposées sur le deal et le report de la décision néo-zélandaise d’un peu plus d’un mois, juste après celle de la CMA qui disait craindre pour la « concurrence saine », il semblerait que les institutions antitrust envisagent véritablement le risque d’un monopole.
En définitive, il parait évident que malgré la communication publique de Microsoft qui se veut rassurante sur la continuité des licences majeures d’Activision Blizzard sur toutes les plateformes et de celle de la concurrence qui alerte sur les potentiels impacts du deal, les institutions commerciales s’appuient sur les éléments à leur disposition pour rendre une décision mûre et richement informée.