Le roman entre Xbox et PlayStation concernant l’acquisition d’Activision Blizzard continue. Après une séquence entre les deux marques via les autorités brésiliennes, les deux patrons des marques échangent désormais autour du sujet par voie de presse.
Call of Duty, la poule aux œufs d’or tant convoitée
Si vous avez loupé les épisodes précédents, voici un rapide rappel. Cet été, des documents officiels émanant des autorités brésiliennes montraient les craintes de Sony de voir les grosses licences Activision Blizzard devenir des forces tellement grosses pour Xbox que cela déséquilibrerait le paysage du jeu vidéo.
Sony disait même qu’aucun acteur actuel de l’industrie n’aurait la possibilité de créer un rival potentiel à Call of Duty, y compris avec un budget similaire, tant la franchise à succès était établie. De son côté, Xbox avait flatté les exclusivités PlayStation et Nintendo et avait accusé Sony de payer certains développeurs pour empêcher que leur jeu n’arrive dans le catalogue Xbox Game Pass. Bref, ce n’était pas vraiment l’amour fou.
La semaine dernière, Phil Spencer, patron de Xbox, évoquait publiquement une garantie qu’il avait fait à PlayStation en indiquant que Call of Duty continuerait d’arriver sur PlayStation « pour au moins plusieurs années après le contrat actuel signé avec Sony ». Mais aujourd’hui, c’est le président de PlayStation, Jim Ryan, qui répond sur le sujet.
Je n’avais pas l’intention de commenter ce que j’ai compris comme une discussion d’affaires privée, mais je ressens le besoin de remettre les pendules à l’heure parce que Phil Spencer l’a porté à l’attention du public.
Microsoft a proposé que Call of Duty ne reste sur PlayStation que trois ans après la fin de l’accord actuel entre Activision et Sony. Après près de 20 ans de Call of Duty sur PlayStation, leur proposition était inadéquate à de nombreux niveaux et ne tenait pas compte de l’impact sur nos joueurs. Nous voulons garantir aux joueurs PlayStation qu’ils continuent à bénéficier de l’expérience Call of Duty de la plus haute qualité, et la proposition de Microsoft entrave ce principe.
Difficile de bien comprendre à quoi fait exactement allusion Jim Ryan ici, mais il est clair que la garantie que Call of Duty continue d’arriver sur PlayStation « au moins 3 ans » après l’accord actuel n’est pas suffisante aux yeux de Sony. Ici, Sony craint que Call of Duty ne soit plus distribué sur PlayStation à termes, alors même que la licence est aujourd’hui l’une de celles qui rapporte le plus de bénéfices à Sony. Suite au prochain épisode.