Après un cross-over kombatesque avec Superman et ses potes, bien gentillet, ainsi qu’un revival de la saga Mortal Kombat, plus que réussi, Netherrealm Studios revient pour nous proposer un jeu basé entièrement sur l’univers DC Comics, tout en s’appuyant sur l’excellence acquise avec le dernier Mortal Kombat. C’est ainsi que Injustice : Les dieux sont parmi nous vit le jour pour vous proposer des combats dantesques entre les superhéros les plus charismatiques et les vilains parmi les plus emblématiques que l’univers DC propose, plus Aquaman.
Et là, tu commences à flipper pensant que tout va mal tourner.
Et tu n’auras probablement pas tort, cher lecteur.
Welcome to the Danger Zone !
Car dans l’univers DC, tout tourne toujours très mal. Et ce coup-ci, c’est Superman qui, fou de rage, disjoncte en tuant le Joker. On peut le comprendre, ce dernier vient de faire exploser tout Metropolis, et s’est servi de Loïs et leur enfant comme détonateur.
Dans notre dimension, tout va bien, sauf que Le Joker va tenter la même chose, mais sera arrêté à temps à cause d’une sorte de transport dimensionnel qui l’emmène dans la dimension parallèle du Superman devenu ouf au point d’instaurer un totalitarisme pour éviter tout bain de sang, allant jusqu’à tuer quiconque s’oppose à ce régime radical. Malheureusement, le Joker n’était qu’un dommage collatéral, puisque emporté par le transporteur avec les vraies cibles : Wonder Woman, Green Arrow, Green Lantern, Aquaman (Haha !) et Batman (dommage collatéral également).
C’est dans ce monde hostile que les méchants qui voulaient ne pas mourir ont rejoint le camp de Superman, aux côtés de héros radicaux, ou d’autre terrifiés de s’opposer à lui (et qui bénéficient d’un boost de pouvoir Kryptonien grâce à une pillule), et que les rebelles sont menés par l’électron libre paranoïaque de la Ligue de Justice.
C’est alors que des combats improbables entre des équipes improbables vont avoir lieu, permettant d’incarner tour à tour à la manière de l’histoire du reboot de Mortal Kombat des héros et des méchants pour combattre le joug de Supermad, et les héros de la Terre originelle tenteront de ramener leurs compagnons en s’aventurant dans cette même dimension. Ce scénario vous prendra environ cinq heures pour être bouclé mais a le mérite d’être intéressant et aussi abracadabrantesque que peut l’être une histoire de DC (quoi que basique, tout de même).
Visuellement, on se prend une belle droite avec les cinématiques, puis il ne restera qu’à tendre la joue gauche pour se prendre l’effet combats. Le jeu, basé sur le dernier Mortal Kombat, pousse encore plus loin le moteur graphique, avec des personnages ultra soignés, des animations excellentes, la palme allant aux décors qui en plus d’être beaux et de se détruire sous la violence des combats, est interactif de bien des manières selon le niveau.
Vous pourrez ainsi envoyer valser vos adversaires à travers des pièces entières, leur balancer des avions, des lustres, des pianos, ou encore leur faire manger leurs dents sur le capot d’une voiture tandis que Giganta et Atom (non jouables) se foutent sur la gueule format géant en fond de décor, ou que quelques Batvillains s’invitent le temps d’une cinématique de transition de niveaux pour rajouter des dégâts. Si le casting reste limité avec 24 personnages, les guests non jouables sont les bienvenus pour rajouter une dose de spectacle (l’asile d’Arkam est particulièrement succulent) ou d’immersion.
D’ailleurs en parlant de casting, vous trouverez une douzaine de héros, et leurs nemesis. Ainsi, Superman, Batman, Shazam, Wonder Woman, Nightwing, Green Lantern, Raven, Hawkgirl, Cyborg, Flash représenteront le côté des « gentils », tandis que Lex Luthor, Le Joker, Harley Quinn, Solomon Grundy, Catwoman, Deathstroke (prononcez : il déchire, lui !), Arès, Killer Frost, Doomsday, Sinestro, Black Adam et Bane feront office de méchants.
Cela fait 23, vous me direz. Et effectivement, puisque au lieu de créer un groupe pour caser les bons à rien, les développeurs ont osé prendre un slot Héros pour y placer Aquaman, alias, le gars dont l’unique pouvoir est de parler aux poissons et de faire chier l’humanité toute entière, parce que quelqu’un a eu un accident scatophile dans l’océan avant de sombrer dans les profondeurs marines de fatigue. Le gars qui était là lors de la création de la Justice League, par hasard, parce qu’il fallait bien un mec inutile pour montrer qu’ils acceptaient tout le monde.
Non sérieusement... Captain Atom, Docteur Fate ou encore Zatana ou même Wildcat auraient fait parfaitement l’affaire. Et ce ne sont que les premiers qui me passent par la tête, bien d’autres auraient pu convenir parfaitement !
Sérieusement... Aquaman. Vous n’avez pas honte, messieurs les développeurs !? Et en plus, vous vous êtes débrouillés pour vous planter dans la fidélité du personnage, puisque vous avez réussi à le rendre intéressant à jouer, au même titre que tous les autres personnages qui ont reçu une attention toute particulière !
Cela aurait pu être bien d’avoir quelques personnages appréciables en plus à inclure, car le casting, bien que de qualité, reste quand même relativement restreint si on compare avec la norme actuelle de personnages de base dispos dans un jeu de baston qui oscille entre 30 et 40, contre 24 ici.
Même Caliméro aurait mieux collé au thème du jeu (parce que c’est trop injuste), que cette erreur comicsienne. Cela veut tout dire...