Satur Entertainment n’en est pas à son coup d’essai en matière de shoot them up puisque nous avions pu découvrir Stellatum en octobre 2019 et Aircraft Evolution en juillet 2020. Ce dernier a d’ailleurs fait l’objet d’un test de la rédaction. I, AI est quant à lui initialement sorti en décembre 2020 sur Xbox One. Sa réédition optimisée sur Xbox Series est pour nous l’occasion de vous proposer le test complet de ce shoot them up à scrolling vertical.
Minimum syndical
Le scénario de I, AI est sans grand intérêt. Nous incarnons une intelligence artificielle qui, lassée de gérer le fonctionnement d’une fabrique d’armes, parvient à s’échapper et à prendre le contrôle d’un vaisseau. Le décor est posé et nous n’entendons plus parler de la moindre évolution du scénario jusqu’à la conclusion plutôt bateau de notre aventure. C’est dommage de ne pas avoir glissé quelques bribes scénaristiques entre chaque mission afin d’entretenir l’immersion.
Côté gameplay, rien de révolutionnaire puisqu’on est sur du grand classique pour le genre. Hormis la fonction de tir de notre vaisseau, nous pouvons utiliser un bouclier éphémère, lâcher des mines, utiliser une arme secondaire ou provoquer une explosion afin de se dégager d’une mêlée. Là où les développeurs tentent d’innover un peu, c’est dans l’amélioration de ces capacités puisqu’il n’y a aucun “power-up” à collecter dans les niveaux.
Chaque ennemi détruit laisse derrière lui des particules indispensables à l’évolution de notre vaisseau et de notre arsenal. Entre chaque mission, il nous est possible d’accéder au hangar afin d’attribuer nos ressources à telle ou telle optimisation. Peu coûteuses au départ, ces améliorations deviennent vite hors de prix. Il est donc nécessaire de farmer ces particules en rejouant plusieurs fois les mêmes niveaux. Cette mécanique permet d’augmenter artificiellement la durée de vie du jeu mais la lassitude s’installe rapidement.
Réalisation fainéante
- 20 niveaux et pas un de plus
Comme nous l’évoquions en introduction, I, AI n’est pas le premier jeu du genre développé par Satur Entertainment. La comparaison avec son aîné Stellatum est donc inévitable. On réalise alors que I’on est face à une pâle copie. Le jeu reprend en effet le même level design, le même catalogue d’ennemis dissimulé sous un skin différent et la même gestion de l’upgrade du vaisseau. Cela ne poserait peut-être pas trop de problèmes si cette “forte inspiration” n’était pas en dessous de la proposition d’origine. Stellatum proposait 80 niveaux, nous n’en avons ici que 20. Le hangar permettant les modifications se présente sous la forme d’un simple menu là où, sur le jeu précédent, une attention particulière avait été apportée à la modélisation graphique de chaque upgrade. De plus l’optimisation Xbox Series n’apporte aucune plus-value par rapport à l’édition Xbox One. Il n’y a aucun contenu supplémentaire et la couche d’optimisation ne nous a pas sauté aux yeux.
La liste des défauts ne s’arrête pas là puisque malgré son arrivée sur les machines de dernière génération, le soft peine lors des combats épiques avec les boss de fin de niveau. Nous avons constaté à plusieurs reprises des chutes brutales de framerate lors des phases les plus gourmandes en affichage.
- les combats de boss sont victime de chute de framerate
Cerise sur le gâteau, le jeu n’a aucune âme sonore. La bande son est timide et en réel décalage avec le combat acharné que nous livrons. Une OST un peu plus rythmée ou plus chargée en basses aurait sans doute été plus adaptée. Les effets sonores sont également très lisses et soporifiques. Le bruit de notre arme principale par exemple est identique à celui des secondes qui s’égrènent sur un chronomètre digital. Pas très “Guerre des étoiles” tout ça.
Sans compter que malgré une durée de vie gonflée artificiellement, il ne faut pas plus de six à huit heures en fonction du niveau de difficulté choisi pour conclure l’aventure. Les chasseurs de succès motivés y passeront peut-être plus de temps afin de débloquer le badge de l’amélioration totale du vaisseau.
Enfin pour finir sur une note positive, on peut souligner que la réactivité des commandes ne souffre d’aucune lourdeur ou manque de réactivité. Une bien maigre consolation au regard du reste de la proposition.
Testé sur Xbox Series X et S (optimisé).
