Test - Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder’s Revenge - Comme au bon vieux temps

«Cowabunga !» , - 4 réaction(s)

Quelle que soit notre génération, nous avons tous un souvenir en lien avec la licence TMNT (Teenage Mutant Ninja Turtles). Le premier jeu d’action de KONAMI sorti en 1989 sur Famicom, reste encore dans les annales en raison de son degré d’exigence. Le premier beat’em up quant à lui sortait la même année dans les salles d’arcade américaines. Fort des succès rencontrés, plusieurs suites vidéoludiques plus ou moins réussies ont vu le jour, dont Turtles in time, sortie en 1992 sur Super Nintendo, qui reste gravé dans notre mémoire de joueur.

Pour notre plus grand plaisir, DOTEMU édite un nouvel opus de la licence. À l’instar de ce qui a été fait pour la saga Streets of Rage, c’est en rassemblant les meilleurs ingrédients de TMNT que les développeurs ont concocté un beat’em up old-school. Le choix d’une direction artistique en pixel art n’est bien sûr pas anodine puisqu’elle nous renvoie directement à l’époque glorieuse de la licence sur console 16 bits. Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder’s Revenge sera-t-il pour autant aussi réussi que Streets of Rage 4 ?

L’histoire se répète

Le ton est donné avec une introduction très inspirée par le générique de la série animée. Nous allons évoluer au sein d’un épisode comme si nous y étions. Malgré ses nombreuses défaites, Shredder semble ne pas avoir compris qu’il ne pourra jamais battre nos héros. Il ébauche cependant un nouveau plan et s’attaque à la Statue de la Liberté. Nous allons très vite comprendre qu’il s’agit d’une diversion et que son vrai but est de récupérer les pièces du corps robotisé du très célèbre Krang. Nos héros partent alors à la poursuite du clan des Foot pour mettre fin à leurs méfaits. Ils sont bien sûr accompagnés de leur maître Splinter et de la célèbre reporter April O’Neil.

Avant de nous lancer dans l’aventure, nous avons le choix entre un mode Histoire et un mode Arcade. Ce dernier offre un tableau de classement mondial qui ravira les scoreurs. C’est aussi un vrai challenge car nos vies sont limités. Ah ! La belle époque du leaderboard et de la lutte acharnée pour ne pas voir son nom descendre dans les bas fonds du classement.

Deux salles, deux ambiances

Le mode Arcade reste fidèle à ce que l’on a connu avec les anciennes bornes. Les niveaux, qui sont communs au mode Histoire, s’enchaînent et il n’y a pas de sauvegarde de progression. On ne peut pas changer de personnage en cours de run. Un vrai bonheur pour faire du scoring et pimenter le challenge. D’ailleurs nous avons trouvé une vraie différence dans les modes de difficulté en comparaison avec le mode Histoire. En Arcade, le niveau est un cran au-dessus.

Le mode Histoire propose une quinzaine de niveaux qui se débloquent au fur et à mesure de notre progression. La sélection des stages se fait via une carte ou l’on déplace notre camion de combat dans les rues de New York. Nous pouvons donc revenir en arrière ou faire plusieurs fois le même niveau afin d’y collecter les objets secrets ou compléter les défis que nous aurions manqués. Ces quêtes annexes nous gratifient de points d’expérience afin d’élever le niveau de notre combattant. Elles ne sont pas indispensables car notre personnage progresse également en phase de combat. Il est cependant intéressant de compléter les tâches annexes afin de gravir plus vite les niveaux d’expérience. D’autant qu’à chaque palier, notre combattant pourra acquérir soit une nouvelle attaque spéciale, soit des points de vie supplémentaires.

Le gameplay demeure identique dans les deux modes de jeu mais certaines attaques spéciales sont disponibles dès le début en Arcade. Un tutoriel est présent à chaque lancement de partie afin d’apprendre la vingtaine de mouvements possibles. Heureusement pour notre petite mémoire, ce tutoriel peut être consulté à tout moment via le menu pause dans les phases de jeu. Classiquement on retrouve une touche d’attaque, une touche de coups spéciaux, une touche de saut et une d’esquive. La variation des coups et la construction des combos résultent de l’enchaînement fait avec ces quatre boutons et le stick directionnel. Les plus exigeants pourront mapper les touches selon leur goût via le menu options.

Pour pouvoir déclencher une attaque spéciale, il faut au préalable remplir la jauge prévue à cet effet. Soit en cumulant les coups portés aux adversaires, soit en lançant une provocation. Attention toutefois car lors de cette taquinerie, il n’est plus possible de combattre ou d’esquiver.

Enfin, avant de se lancer, un temps de réflexion peut être utile. En effet, le choix de notre personnage n’est pas purement esthétique car chacun d’eux à des capacités propres et se distingue par la portée de ses coups, sa vitesse ou sa puissance. On trouve donc son bonheur en fonction de son style de jeu.

Ninja 3.0

Le titre permet de jouer jusqu’à 6 joueurs en local mais on ne peut pas franchir un millénaire sans s’offrir un mode coop en ligne. Que ce soit en mode Arcade ou Histoire, il est possible d’inviter ou de rejoindre jusqu’à 5 joueurs via des salons publics ou privés. Le crossplay est également au rendez-vous mais peut être désactivé via le menu options. Comble du luxe, il est possible de mixer la coop locale et online. Cela offre également de nouvelles mécaniques de gameplay, puisqu’il est possible de faire des attaques communes mais également de réanimer un coéquipier ou de lui donner un peu de notre vitalité en l’encourageant.

Il y a toutefois un bémol à cette belle proposition. Lors de notre test, nous avons rencontré plusieurs problèmes de connexion et de perte de serveur. Nous avons également perdu nos coéquipiers et nous nous sommes retrouvés figés dans un niveau. Il est alors nécessaire de redémarrer le jeu pour relancer une partie. Cela est d’autant plus frustrant en mode Arcade car il n’y a aucune sauvegarde de progression. Même si la connexion est plus stable avec le patch day one, nous avons encore rencontré des difficultés au moment de la publication de notre test.

Le online reste perfectible

Nous avons également constaté quelques ralentissements lors de nos parties en ligne, notamment lorsque 6 joueurs lancent des attaques spéciales simultanément. Il est de plus presque impossible de ne pas se perdre lors des parties à 6 joueurs. Entre les ennemis, les effets visuels, les projectiles et nos 4 tortues presque identiques, c’est vite le bazar. Heureusement, les développeurs ont tout prévu et une pression sur la touche LT nous indique où nous nous trouvons dans la mêlée.

Fan des années 80

La direction artistique reprend tous les codes de la série animée et demeure vraiment réussie. C’est coloré, dynamique et bourré de références que l’on découvre au fur et à mesure des parties. Les graphismes en 2D pixel art sont propres et certaines animations font clairement référence à ce qu’on connaît des épisodes sur Super Nintendo. Un succès y est même dédié. Les niveaux traversés reprennent tous les lieux emblématiques de la série. Que ce soit les locaux de chanel 6, le zoo de Central Park ou les égouts, à chaque stage on est plongé dans un épisode de l’animé. Le level design regorge lui aussi de détails et d’easter eggs. Le casting propose également de retrouver tous les vilains de la licence et chaque fin de stage sera l’occasion d’en découdre avec un méchant célèbre. Le bestiaire s’étoffe à chaque niveau et finit par être on ne peut plus garni.

La bande-son est elle aussi parfaite. Les développeurs ont fait appel à Tee Lopes (Sonic Mania et Team Sonic Racing) qui a composé une OST funky rock absolument géniale. On est vraiment dans l’ambiance et les musiques restent en tête une fois la console éteinte.

Deux grosses heures sont nécessaires pour parcourir l’ensemble des niveaux, ce qui est plutôt consistant pour le genre. En mode Arcade, le quick resume peut être un allié de poids si la session de jeux en local ne rentre plus dans le planning.

Malgré les quelques défauts qui doivent encore être corrigés par un patch, Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder’s Revenge est un très bon beat’em up à découvrir,d’ores et déjà disponible dans le Gamepass.

Testé sur Xbox Series X.

Bilan

On a aimé :
  • La direction artistique inspirée de la série animée
  • La présence du crossplay
  • La richesse du bestiaire
On n’a pas aimé :
  • La lecture difficile à 6 joueurs
  • L’instabilité du mode online
Fun garanti

En reprenant tous les codes de la licence, TMNT : Shredder’s Revenge offre un vrai moment de nostalgie aux fans de la série. Les développeurs ont su moderniser le gameplay tout en conservant l’essence des beat’em up des années 90. Jouable jusqu’à 6 joueurs simultanément en local ou en ligne, le titre se veut convivial. Il ne reste plus qu’à commander les pizzas pour passer un très bon moment entre amis.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

Teenage Mutant Ninja Turtles : Shredder’s Revenge

Genre : Action/Beat them up

Éditeur : Dotemu

Développeur : Tribute Games

Date de sortie : 16/06/2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

4 reactions

avatar

Kaidan64

18 jui 2022 @ 12:50

Je vais surement énerver quelques uns parmi vos lecteurs, mais je ne comprend pas qu’on soit si enthousiaste pour ce jeux en particulier ou tous ceux qui sont du même style, c’est à dire au visuel daté, pixelisé, en 2D, bref au look fin des années 80 et années 90. Je tiens à ,préciser que je n’ai rien contre le fait qu’ils existent et que certains soit nostalgiques de ces jeux sur lesquels je jouais en salle quand j’était plus jeune, beaucoup plus jeune... Mais franchement en 2022 sur consoles « next gen », voir ça et l’engouement que cela suscite, me surprend, voir me turlupine. Si il n’y en avait que très peu je pourrais comprendre, mais il y en a pléthore et presque toutes les semaines que c’est à se demander pourquoi j’ai acheté une console 500 euros ? Surtout quand on voit le peu de jeux « next gen » qui sont sorti ces derniers temps. Ce qui me fait réagir aussi, ce sont beaucoup de commentaires qui se plaignent de certains aspects techniques, du style, « j’ai du 40 fps, pourquoi pas de 60 ? » « le doublage est mauvais », « les peaux ont l’air en plastique », « y’a pas de 4K » et j’en passe d’autres divers et variés, et dans le même temps lire des articles ou des commentaires plus que positif sur ces jeux que je qualifierais de techniquement datés.

C’est la première fois que je donne mon avis sachant que celui ci n’est pas très positif, voir pas très politiquement correct, et je demande pardon à ceux qui seront blessés et : ou qui ne comprendrait pas démarche, mais si je réagis aujourd’hui, c’est parce que je joue depuis plus de 40 ans au jeux vidéos, dans les salles de jeux, puis sur les consoles portables et de salon, je suis Xbox depuis le début de cette marque, et j’ai vu le monde vidéoludique changer, évoluer, se perfectionner, s’adapter toujours ou presque dans le bon sens, mais depuis quelques temps, j’ai l’impression de faire un retour en arrière tant il y a d’offres auxquelles j’aurais pu accéder il y a 30ans.

Je comprend que quand on a entre 20 et 30 ans aujourd’hui, on soit intéressé par ces jeux au style old gen, mais qu’il y en ai autant j’avoue mon incompréhension. Je me demande si le gamepass (auquel je suis abonné) n’est pas en parti responsable de ce phénomène, justifiant ainsi le nombre de jeux du catalogue et servant du coup à en faire un atout marketing. Je me demande pourquoi avoir une console next gen, alors que je pourrais jouer à ces jeux sur ma 360 ?

Je sais que l’année 2023 verra venir nombres de jeux en rapport avec les consoles next gen, et je sais que beaucoup de joueurs trouvent leur bonheur parmi cette liste de jeux « old gen », mais si comme moi vous aviez plus de 60 ans, vous auriez certainement envie de passer à autres choses sauf si effectivement vous êtes nostalgique viscéralement.

Voilà, ne voyez aucunes agressivité à tout ce que j’ai écrit, mais juste les interrogations d’un « vieux » joueurs qui prend toujours autant de plaisir à jouer, mais qui est peut être plus exigeant du fait de son passif vidéoludique.

ch4rlSF

18 jui 2022 @ 13:04

Je te rejoins sur ton avis. J’avais 14ans (par là) quand j’ai joué au turtles in Time. Il était vraiment génial et bien que je sois nostalgique de ce jeu, je vais me contredire mais je le testerai sans doute mais ouais, par contre, ils auraient pu le faire au goût du jour. lorsque j’ai lu le mot pixel art dans l’article, je me suis dis « fait chier.... ».

avatar

EverFish

18 jui 2022 @ 13:10

J’ai fini le 1er stage et oui c’est old school et pixelisé. Ça a son charme comme ça et je ne suis pas sûr qu’une version plus lisse aurait été meilleure. Je suis aussi joueur depuis plus de 30ans et ce genre de petits jeux même si je n’en suis pas adepte permet de se détendre sur de courtes sessions

JaySennin

18 jui 2022 @ 14:40

@kaidan64 @ch4rlsf je sais pas si vous êtes au courant mais une version remise au goût du jour de « Turtles in Time » etait sortie sur ps3 et x360, en 2.5D avec des graphismes qui étaient actualisés pour l’époque, eh bien ça n’a pas si bien marché que ça et c’était plutôt mou dans le feeling, je pense que le choix du pixel art pour ce nouveau jeu n’est pas anodin, tellement c’est fluide dynamique, réactif et fun, il faut y jouer et ne pas s’arrêter à l’aspect, qu’on oublie vite une fois le jeu démarré