Test - Dolmen - Une sensation d’inachevé

«Bienvenue sur Revion Prime» , - 1 réaction(s)

Dolmen, premier jeu de Massive Work Studio, nous avait intrigués lors de sa présentation en juin 2021, avec son gameplay de type souls-like et son univers de science-fiction horrifique à la Dead Space. Presqu’un an plus tard, le titre est finalement prêt à sortir le 20 mai 2022 sur PC, Xbox One, Xbox Series, PS4 et PS5. Suite à un nouveau trailer assez explosif, nous étions enthousiasmés par le fait d’y jouer, alors qu’en est-il après une vingtaine d’heures de jeu ? Découvrons cela ensemble.

Le dernier espoir

Dans un univers de science-fiction où l’humanité a colonisé bon nombre de planètes, nous apprenons la découverte sur Revion Prime du “Dolmen”, un cristal dont les radiations comportent des propriétés interdimensionnelles, ce qui pourrait révolutionner l’exploration spatiale. Nous sommes ainsi envoyés sur les lieux afin de rapporter des échantillons du fabuleux cristal. Malheureusement, une faille dimensionnelle est apparue, libérant des créatures hostiles dans la station minière de Revion Prime, propriété de la Zoan Corporation. La mission s’annonce plus difficile que prévu. Un malheur n’arrivant pas seul, un incident lors de notre téléportation se produit et nous arrivons en dehors de la station, le tutoriel peut commencer. Après avoir occis plusieurs ennemis, découvert les bases du jeu et être mort une dizaine de fois, nous découvrons un premier relais ainsi qu’un mystérieux personnage que nous sauvons en le téléportant vers notre vaisseau. Comme les célèbres feux darksoulesques, les relais servent de point de sauvegarde et de zones de téléportation. Sans surprise, ces zones sont réinitialisées à chaque fois que nous les quittons.

Bienvenue à bord Seba

Notre vaisseau sert de hub principal où nous pouvons augmenter le niveau de notre personnage mais aussi créer des armes et armures avec les ingrédients trouvés sur les ennemis ou disséminés dans le jeu. Il est à noter que les plans permettant de créer les nouveaux équipements sont trouvables sur nos ennemis. Le système de craft demeure assez basique mais bien pensé, car il est possible d’implémenter des bonus dans nos équipements, grâce aux ingrédients rares trouvés au préalable. Un atelier où nous pouvons modifier l’apparence de notre personnage selon nos envies est aussi intégré à notre QG. Le personnage que nous avons sauvé lors de la découverte du premier relais se prénomme Seba. Pour nous remercier, ce dernier nous offre la possibilité de débloquer le multijoueur ainsi que la réapparition des boss, qui s’avèrent très utiles. En effet, après avoir exterminé le premier boss assez facilement, nous découvrons qu’en guise de récompense, nous récupérons une partie du plan d’une arme de corps à corps. Il nous faudra ainsi tuer trois fois le boss ressuscité pour pouvoir fabriquer cette arme et ainsi découvrir ses propriétés. Bonne nouvelle, il est inutile de multiplier les allers-retours afin de demander à Seba de faire apparaître de nouveau le boss, car un terminal sera toujours présent non loin de ce dernier. L’action nous coûtera trois cristaux de Dolmen, mais cela en vaut vraiment le coup. D’ailleurs la mécanique de farming est au cœur du jeu selon Massive Work Studio. Il nous faudra battre et rebattre les boss et ennemis en tout genre pour récupérer les plans et ingrédients, afin de confectionner les 76 pièces d’armures unique, les 8 boucliers, les 25 armes de mêlée et les 12 armes à distance. Autant dire qu’il y en aura pour tous les goûts ! Attention cependant, si vous mourrez devant le boss que vous avez fait réapparaître, il faudra de nouveau retourner au terminal afin de relancer la session et donc échanger de nouveau trois cristaux.

Le studio brésilien a opté pour un concept classique mais toujours efficace afin de nous raconter l’histoire de Dolmen. Tout au long du jeu nous découvrons des terminaux qui nous délivrent des messages sous la forme d’un journal et nous comprenons pourquoi les cristaux sont aussi importants et les faits qui ont entraîné cette catastrophe.

Un contenu appréciable…

Concernant le roleplay au combat, Dolmen nous propose de choisir parmi cinq classes. En optant pour la Recrue, nous commençons au premier niveau sans aucune aide ni équipement, alors que pour les autres classes nous débuterons l’aventure au niveau 8. Le Tireur d’élite est spécialisé dans les armes à distance ; l’énergie, la dextérité et les sciences seront essentielles à développer. Le Chasseur de prime est plutôt centré sur l’utilisation de l’endurance et de l’esquive, il faut donc améliorer la vigueur et l’endurance. La classe Tank est basée sur la survie, ce qui implique d’augmenter la constitution et la vigueur pour réduire ou ignorer les dégâts. Enfin la classe Hybride, comme son nom l’indique, est basée sur différents bonus au départ, permettant d’utiliser des équipements variés. Il est intéressant de découvrir que des bonus peuvent être appliqués à notre personnage en fonction de la classe d’équipements que nous portons. En effet, les équipements de type humain, révianne, ou foreuse pourront être mixés afin d’optimiser au mieux notre style de combat.

Le système de craft est très simple

Comme tous les souls-like, nous allons récupérer sur nos ennemis et sur les boss une monnaie échangeable, nommée nanites dans Dolmen. Nous pourrons échanger des nanites contre des points d’attributs, tels la vigueur, l’énergie, la force, la dextérité ou la science, et ainsi gagner des niveaux. Après une mort, nous ne perdons pas notre équipement, uniquement les nanites et les cristaux, qui sont récupérables sur notre dépouille. Dolmen propose un mode multijoueur, bien que celui-ci ne soit concentré que sur les zones de boss. Il nous faudra échanger trois cristaux pour héberger une partie, ou un seul pour rejoindre un(e) ami(e) en difficulté. À l’heure actuelle de notre test, nous n’avons pas réussi à obtenir une session stable, mais le studio a reconnu le problème et prépare une mise à jour pour la sortie du jeu.

Attention, boss en vue !

Parlons à présent de la prise en main et du ressenti après plusieurs heures de jeu. Malgré le fait que ce type de jeu nous impose d’être rigoureux entre les phases d’attaque/défense, les actions de notre personnage pour lever le bouclier et donc parer, sont trop lentes. Les phases de défense sont donc laborieuses. Il faut anticiper les attaques ennemies bien à l’avance, ce qui augmente fortement la difficulté du jeu. De plus, l’énergie, qui sert autant de potions de soin que de munitions pour les armes à distance, peut être régénérée via l’utilisation d’une batterie, mais l’action dure deux longues secondes. Inutile de vous dire que lors des phases de combat contre les boss, et surtout si vous avez opté pour la classe Tireur d’élite, il sera difficile de ne pas avoir envie de lancer votre manette à travers la pièce. Heureusement, les phases d’attaque sont de très bonne facture, car nous pouvons varier entre les frappes légères et lourdes ainsi que les attaques à distance. Nous pouvons ainsi créer des combinaisons sympathiques et dans l’ensemble assez fluides. En ce qui concerne l’inventaire, l’ergonomie est tout simplement ratée. Bien que celui-ci soit épuré au possible, il est laborieux de se déplacer d’une case à l’autre, d’une section à l’autre, et ce uniquement avec les boutons multidirectionnels. Inutile de vous dire qu’en cas de fabrication d’équipements, on cherche sans cesse la case de sélection et les manipulations que nous devons effectuer pour parvenir à nos fins.

... Contrairement au visuel

Dolmen propose deux modes d’affichage : qualité et performance, avec une image en fond pour mieux visualiser les différences. Du point de vue des graphismes, le jeu tourne sur le moteur Unreal Engine 4, ce qui aurait pu nous promettre un rendu assez joli, et bien ce n’est pas le cas. L’accent a été porté sur notre personnage au détriment de tout le reste. Les textures demeurent grossières, les cinématiques bâclées et il n’y a aucune vie dans le monde que nous explorons. Et cela sans compter les chargements des textures de plusieurs secondes à chaque changement de zones, un bestiaire trop pauvre et les animations trop lentes de notre personnage. Mais tout n’est pas à jeter, car la bande-son est assez bonne. En effet, la musique reste entrainante, aussi bien dans les menus que pendant le jeu. Les bruitages sont également de bonne facture. Nous notons que les langues disponibles sont l’anglais ou le portugais (brésilien) pour l’audio, mais les sous-titres, menus et inventaire peuvent être en français.

oui oui, nous sommes sur Xbox Séries X !

Testé sur Xbox Séries X

Bilan

On a aimé :
  • De bonnes idées
  • La progression du personnage
  • La simplification du craft
  • Le feeling des attaques
On n’a pas aimé :
  • Une direction artistique décevante
  • L’ergonomie laborieuse des menus
  • La maniabilité du personnage
  • Le style de combat inadapté à certains ennemis
Peut mieux faire

Dolmen a sans nul doute de très bonnes idées, malheureusement, cela ne fait pas tout. Techniquement parlant, le jeu souffre de lacunes qui plombent le gameplay, et donc notre envie de jouer sur le long terme. C’est bien dommage car les combinaisons entre les attaques au corps à corps et à distance, ainsi que la progression du personnage et des bonus associés aux équipements démontrent que Massive Work Studio a essayé de se démarquer des autres souls-like. Dans l’état actuel, nous espérons que le studio brésilien optera pour une grosse mise à jour afin de fluidifier les actions défensives du personnage, ce qui en un premier temps, permettra de prendre du plaisir à jouer.

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Dolmen

PEGI 16 Peur Violence

Genre : Action RPG

Éditeur : Koch Media

Développeur : Massive Work Studio

Date de sortie : 20/05/22

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

1 reactions

tryclo999

23 mai 2022 @ 11:52

Ca aurait été sympathique de faire un petit encarts technique sur le rendu visuel de la version Xbox série S de Dolmen, pour ce style de jeu c’est plutôt intéressant d’avoir des infos et on est pas mal a avoir pu jouer sur cette nouvelle génération de console grâce a cette (fantastique) petite console. Microsoft a bien fait de créer ce deuxième modèle de console avec tout les problèmes de pénurie qui font souffrir cette next gen ; et d’ailleurs j’ai été vraiment content que ma note d’électricité n’est pas explosé après acquisition de la petite console blanche...

Malgré les défauts que vous citez, je compte bien me prendre cet intriguant Dolmen, le système de boss a farmer me fait penser a Let it Die (un excellent Souls-like barré sur Ps4) et sa direction artistique me plais beaucoup ca manque de Tps en ce moment, y’en a marre de la 2D et des RPG en tour a tour....