Il y a deux ans sortait Bus Simulator pour la première fois sur consoles et c’est plein de curiosité que nous vous en avions proposé le test. Depuis l’annonce en été 2020 d’une suite intitulée Bus Simulator 21, nous avons patienté à notre arrêt afin d’embarquer pour cette nouvelle expérience. Une question nous taraudait cependant, est-ce que le voyage allait être toujours aussi plaisant ? Ou au contraire serait-il un long trajet terriblement ennuyeux ?
C’est qui le patron ?
Tout comme dans l’épisode précédent, notre partie démarre par l’appellation de notre entreprise et la création de notre personnage. On ne s’attardera pas longtemps sur cette partie, tant l’éditeur de personnage est pauvre en possibilités et manque terriblement d’ergonomie. Notre avatar en poche, nous suivons un tutoriel détaillant les commandes au volant, mais également la gestion de ses lignes de bus. Aucun changement également sur la construction du jeu, on se voit confier une succession de missions plus ou moins variées demandant le plus souvent de créer un itinéraire respectant certaines conditions et de le parcourir.
La création d’itinéraires est très rapide à prendre en main bien que manquant parfois d’ergonomie dans la navigation des menus. On retrouve une grande partie de ce que proposait Bus Simulator, mais cette nouvelle mouture de la licence apporte également son lot de nouveautés. À présent, il est possible d’améliorer soi-même ses arrêts de bus (sous réserve d’avoir engrangé suffisamment d’expérience), ce qui aura une incidence sur le niveau du quartier et permettra de faire venir plus de voyageurs et ainsi rapporter plus d’argent lors de nos trajets. Le jeu incorpore également la notion d’heures de pointe. Il s’agit ici d’un trajet supplémentaire que l’on peut ajouter à un itinéraire et pendant lequel notre bus obtiendra de meilleurs revenus, mais sur une période plus courte que le trajet normal. Les horaires du passage à chaque arrêt étant personnalisables, on a toutes les cartes en main pour réaliser des profits plus conséquents en paramétrant ses itinéraires du mieux possible. En revanche, on perd la main sur le choix des chauffeurs. Dans l’épisode précédent, c’était à nous d’embaucher des chauffeurs pour nos bus, chacun ayant des ratios de coûts/recettes différents. Cette fois-ci, tout est automatique, il ne reste plus que l’achat de bus.
Autre grosse nouveauté bienvenue, on peut à tout moment prendre le contrôle d’un bus en le sélectionnant sur la carte, même si ce dernier est en plein trajet. On est alors téléporté à l’intérieur du véhicule avec la possibilité d’interagir avec le chauffeur pour prendre sa place. Inversement, on peut également et à tout instant s’arrêter et quitter le poste de conduite pour se faire remplacer par l’IA. Le tout fonctionne diablement bien et on peut ainsi switcher d’itinéraire en très peu de temps.
Bus Simulator 21 conserve également la possibilité de personnaliser l’apparence de ses bus. Couleurs principale et secondaire, motifs, autocollants, publicités et intérieurs, les choix demeurent nombreux. Libre à chacun de constituer une flotte identique ou de rendre chacun de ses bus uniques.
Il est aussi permis de jouer en multijoueur (uniquement en ligne) au sein de la même entreprise. Comprenez ici la possibilité de rejoindre la session de l’un des joueurs. Ainsi, chacun est libre de parcourir son propre itinéraire seul ou dans le même bus (l’un pouvant alors faire office de contrôleur de billets par exemple) ou simplement se balader en ville et pourquoi pas à pied. Mais sincèrement, on vous déconseille fortement cette dernière option.
Tout le monde à bord
Vous vous en rendrez compte dès les premières secondes de jeu du tutoriel, les déplacements de notre personnage sont complètement à la rue. Les animations de ce dernier sont d’un autre temps et si cela peut faire sourire au début, on sera tenté d’éviter au maximum ces moments piétonniers. Malheureusement, même au volant ces errements techniques continuent de nous accompagner puisque les déplacements des passagers suivent également ce triste chemin. Bugs de collision, animations saccadées, passages au travers des portes du bus, les soucis ne manquent pas et on espère que ces derniers seront corrigés dans de futures mises à jour.
Cependant, le contrôle de notre bus reste toujours aussi réussi que dans l’épisode précédent. C’est une bonne nouvelle, puisqu’il s’agit quand même d’une pièce centrale du jeu avec la partie concernant la gestion. On dispose toujours des nombreux boutons et leviers dans la cabine pour allumer/éteindre les différentes lumières, sortir la rampe pour les fauteuils roulants, ouvrir les portes ou encore actionner les clignotants. D’ailleurs, ces boutons sont aussi accessibles via un menu circulaire, voire quelques touches, faisant office de raccourci pour les actions les plus utilisées. Mais pour rester accessible au plus grand monde, Bus Simulator 21 propose différents niveaux de simulation offrant ainsi la possibilité pour certains de n’avoir qu’à accélérer et freiner, le reste étant automatisé.
Le plaisir devient assez immédiat une fois sur la route, même si l’on peut regretter un silence pesant de par l’absence de stations de radio. Seules les banalités des passagers viendront accompagner nos trajets et apporter un peu de vie. Certains événements peuvent également se déclencher comme un voyageur à réveiller, un autre écoutant de la musique trop forte ou encore débusquer un fraudeur lors d’un contrôle de billets. La réussite de ces petites séquences, ainsi que les actions de bonne conduite (clignotants bien utilisés, arrêts précis, etc.) permettent de récupérer des points bonus améliorant les gains en fin de trajets. À l’inverse, certains actes octroient des malus voire également des pertes financières comme lors de collisions. La recette sur la route reste cependant très, voire trop proche de l’épisode sorti en 2019. Ce n’est pas foncièrement une mauvaise chose, car c’était déjà réussi, mais on aurait apprécié plus de nouveautés à ce niveau-là.
Et ce n’est pas la technique qui viendra nous contredire. Bien qu’un peu plus joli que son aîné, Bus Simulator 21 se contente d’offrir un monde agréable, mais sans décrocher la mâchoire. Néanmoins il faut tout de même reconnaître que les développeurs ont fait l’effort de nous proposer un monde bien rempli. Avec la nouvelle ville d’Angel Shores, Bus Simulator 21 nous offre une ville plus grande qu’auparavant avec de nombreux paysages différents et un trafic important. Inspirée de l’architecture des États-Unis, on peut y trouver des quartiers résidentiels, de longues avenues bordées de palmiers, des zones rurales, un quartier des affaires ou encore un quartier chinois. Avec l’arrivée d’une météo dynamique et d’un cycle jour/nuit, on prend tout de même du plaisir à bord de nos bus. Et ces derniers ne sont pas en reste. Toujours fidèlement modélisés, les représentants de marques telles que MAN, Iveco ou Mercedes sont nombreux. Du modèle Diesel à l’électrique, du bus simple à l’articulé en passant par celui à étage, chacun y trouvera son bonheur.
Enfin, très bonne nouvelle pour ce qui concerne le contenu, Bus Simulator 21 nous met également à disposition la ville de Seaside Valley, terrain de jeu du titre de 2019 dans une version retravaillée. Avec son lot de missions, cet ajout permet d’ajouter encore de belles heures aux chauffeurs en herbe.
Testé sur Xbox Series X.