La baston revient à la mode ces temps-ci, et il n’était pas question que Soul Calibur, la série de Namco qui n’a jamais quitté les écrans, ne participe pas à la fête. Autant le dire tout de suite, le jeu va forcément diviser, car contrairement à d’autres qui se contentent d’ajouter des combattants et quelques nouveautés d’un épisode à l’autre, ce nouvel opus prend une direction très tranchée, et également bien différente de ses prédécesseurs.
Toujours la même histoire, mais plus tard
Comme c’est maintenant une habitude dans les jeux de baston, le mode histoire va tenter de vaguement nous raconter, et bien, une histoire, que nous évoquerons à peine tant elle est fondamentalement dénuée d’intérêt. Dix-sept ans après l’opus précédent, on va suivre Patroklos et Pyrrha, les enfants de Sophitia (avec d’ailleurs des styles de combat proches de Maman) dans leurs aventures. En gros, le frère cherche sa sœur, lui va suivre la voie de l’épée Soul Calibur, tandis que sa sœur va être confrontée à l’influence de Soul Edge. En chemin, ils croiseront les autres protagonistes, jusqu’au dénouement qui arrivera environ une heure après avoir appuyé sur START.
Et c’est terminé pour le mode histoire ! Franchement simple, et ayant beaucoup de mal à dissimulé sa vacuité, il relève pratiquement de l’anecdote dans le jeu. Premier choix culotté de la part des développeurs, alors que dans les épisodes précédents l’aspect « quêtes » avait été fortement développé.
A côté de cela, on a naturellement toujours la possibilité de jouer en mode arcade, avec juste des combats, jusqu’à débloquer rapidement un mode de jeu avec un niveau d’opposition plus relevé. Malheureusement, on s’y attardera très peu de temps, l’IA étant particulièrement mal équilibrée.
Matraquer les boutons sera en général suffisant, ou bien à l’inverse on se retrouvera face à des adversaires intouchables et sortant de manière suspecte les coups les plus complexes à la chaîne.
Heureusement, le solo offre tout de même une option très intéressante avec un mode entraînement très bien pensé et motivant pour apprendre à bien contrôler les personnages. C’est là qu’on passera le plus de temps seul devant sa console, en programmant les réactions de l’adversaire-punching ball, et en s’appliquant à reproduire les enchaînements demandés. Vous l’aurez compris, ce n’est pas en solo qu’on va s’amuser avec SoulCalibur V.
Des nouveaux et des anciens
La refonte ne s’arrête pas là, même si le jeu garde bien entendu (et heureusement) ses fondamentaux, tous les combattants étant armés. Le casting proposé va ainsi faire hurler dans certaines chaumières. En effet, contrairement à d’autres jeux qui empilent les combattants, c’est cette fois une quantité à la baisse qui est proposée, avec une vingtaine de personnages. Exit Talim, Hwang ou Amy, et bienvenue Leixia ou Xiba. Rassurez-vous, les bons vieux Astaroth ou Siegfried sont toujours là, et oui, l’affolante Ivy et sa poitrine « DeadorAlivesque » est toujours très en formes. Si parmi les petits nouveaux, tous les combattants n’ont pas le même intérêt, avec trop de personnages qui sont des déclinaisons des anciens (même style, mouvements similaires...) certains sont vraiment attachants, et on accueillera avec plaisir Ezio, même si son attaque à l’arbalète à tendance à polluer les parties.
On peut également mentionner un outil de création de personnages, qui est amusant et permet de varier les plaisirs, même s’il se révèle au final limité, ne laissant pas la possibilité de faire autre chose que de se calquer sur des styles de combat stéréotypés. De toute façon, anciens ou nouveaux personnages, il faudra réapprendre à jouer !
En effet, le gameplay a été revu pour un résultat qui déroutera les habitués. Ce qui frappe en premier lieu, c’est la rapidité des combats qui renvoie directement à la bonne vieille Dreamcast et au premier SoulCalibur. La vitesse a été nettement revue à la hausse par rapport à l’épisode IV, ce qui favorise, il faut bien l’avouer, le bourinnage de boutons. Dans la grande tradition de la série, le jeu est donc tout de suite accessible, et sans faire de gros efforts on arrive à claquer des combinaisons sympathiques. Voilà pour les coups classiques, car pour le reste tout a changé !