Nous sommes en pleine période de reset, que ce soit aussi bien au cinéma ou au jeu vidéo. Le concept de ce reboot est d’effacer tout ce qui a été fait, pour le refaire. « Et bien v’la-t-y pas qu’il nous bassine encore avec ses théories à la con ! Qu’est-ce que ça fout ici, ça ?! », pensez-vous. Il y a pourtant une raison, puisque le dernier Mortal Kombat, officieusement nommé Mortal Kombat 9, n’est rien d’autre qu’un bon gros reset de la franchise qui s’était un peu égarée dans le beat them all, pour finir à torcher les fesses de Superman et ses potes. Alors, un reset qu’on n’oubliera pas ?
Un air de déjà vu
Premier constat en ouvrant la boite : quel livret intéressant ! Une feuille A5 pliée en 2. Ne vous attendez pas à des infos utiles, et insérez directement le DVD dans la machine ! Sobrement, c’est Scorpion qui nous attend en page d’accueil en train de mandaler son éternel ennemi : Sub Zero. C’est l’occasion de voir les menus, et en les observant, on ne peut se dire que : « Hé bien ! Tout ça ! ». Car si on devait trouver un qualificatif pour ce jeu, ce serait “riche”. Riche en temps de jeu, tout d’abord avec son mode arcade seul ou en 2 contre 2, ensuite avec ses mini-jeux « Test Your... », pour enchaîner juste après avec son mode histoire d’une dizaine d’heures. Et pour ceux qui en redemandent, le mode défi de la tour avec ses défis aussi improbables que surprenants et le mode online sauront rassasier les plus goinfres d’entre vous et vous permettront d’obtenir les Koins pour débloquer des bonus dans la Krypte (nouvelles Fatalities, Babalities, costumes, artworks, musiques...). Comme ce jeu est un reboot, on aurait pu avoir peur de se retrouver avec la poignée de combattants du premier MK, mais il n’en est rien, puisque ce soft est en fait un remake des trois premiers opus d’un coup. Vous aurez donc le casting de Mortal Kombat 1, 2 et 3, accompagnés de Quan Chi. La version PS3 s’offre le luxe de rajouter Kratos à la troupe de joyeux lurons bouchers qui compte déjà plus d’une vingtaine d’adeptes.
Techniquement, le jeu est une véritable réussite. Les décors sont somptueux et très animés (avec de nombreux niveaux proposant des fatalités de stages), les personnages sont ultra soignés, se déformant au fil des coups reçus, et seule la rigidité Mortal Kombatesque nous rappelle que nous sommes sur une série où la précision est de rigueur. A ce titre, il est plus que nécessaire de se procurer une nouvelle manette officielle, ou d’avoir un Pad spécial baston pour ne pas avoir à criser parce que ce qu’on a fait ne se concrétise pas à l’écran, tellement la manette 360 classique ne colle pas avec ce genre de jeu, et encore plus particulièrement avec celui-ci. Il vous faudra aligner les directions avec des boutons pour sortir des attaques aussi spéciales que spectaculairement condamnables par une cours d’assise. Et bien évidemment, les fameuses fatalities sont de la partie, faisant un gros doigt à celles de DCU vs MK qui étaient bien trop gentillettes. Au programme : décapitations, lapidations, démembrements, broyages, éclatages, explosions, transpercements, et autres actes dignes d’une chambre de question.