Il existe 2 catégories de FPS qui méritent de l’attention : ceux qui proposent de l’originalité par leur concept, leur univers, ou leur ambiance, et ceux qui sont simples et efficaces. Certains s’offrent même le luxe de combiner les deux à la fois. Ce n’est malheureusement pas le cas de Homefront, mais pourra-t-il quand même arriver à tirer son épingle de la masse des FPS existants ?
Home sweet Home
Loin de la Seconde Guerre Mondiale ou d’un environnement digne d’un space opera, Homefront, joue la carte de l’inédit en proposant une aventure mettant en scène un monde dans lequel la Corée du Nord domine le monde, et ce dans un futur pas si lointain que cela. Vous êtes Jacobs, un pilote américain sur le point d’être emmené par l’armée coréenne vers un avenir peu certain, mais certainement peu sympathique, lorsque un groupe de résistants américains vous libère de manière bien brutale et vous propose de libérer l’Amérique du joug Coréen. S’ensuivront de nombreuses échauffourées contre les soldats adverses, qui ne vendront leur peau que très chèrement. En effet, l’IA alliée est très peu active et tuera quelques adversaires de temps en temps sans bouger avant que toute adversité soit éradiquée. L’IA adverse ne cherchera pas à vous contourner ou à sortir de votre champ de tir ; malgré cela, les échanges seront tout de même intenses, grâce au nombre important d’ennemis agressifs, leur arsenal efficace, et votre certaine fragilité qui ne vous laisseront pas vraiment le temps d’aller compter fleurette à la petite en bas de la rue.
Originalité encore avec quelques features plutôt sympas, comme quelques séquences ralenties lorsqu’on entre par surprise dans certaines pièces. On peut aussi noter les séquences en Goliath, cette espèce de tout terrain d’assaut dirigé à distance et qui dit adieu à la saleté. La fin vous sera un poil plus déstabilisante avec sa séquence en hélico qui se dirige comme si vous étiez à pied, mais qui a quand même le mérite de changer un peu la chose avant le grand final. Et même si on a vu bien mieux ailleurs en pilotage d’hélico de combat, on aurait aimé en avoir un peu plus. Pour le reste, le jeu est assez classique, vous devrez suivre vos alliés jusqu’à ce que vous vous fassiez attaquer, parfois vous parlerez à des gens sans importance, de quoi vous occuper une longue après-midi. La replay value est de mise, puisque vous aurez par moment des “choix” qui vous donneront un succès ou un autre en fonction, ou même des petits défis durant la campagne comme la récupération d’archives par exemple.
Front sweet Front
Si le solo est court et classique, le jeu peu dérouler son pénis multijoueur sans avoir honte, et ce pour plusieurs raisons, à commencer par le chiffre sympathique de 32 joueurs en simultané. Oui, tu as bien lu cher lecteur : 32, un trois suivi d’un deux. Et le pompon, c’est que c’est sans lag ! Vous aurez le choix entre 5 modes de jeu (capture d’objectifs, Deathmatch par équipe, Escarmouche, Commandement...), chacun avec un nombre maximal de joueurs autorisés, soit, 16, 24 ou 32 joueurs. Et ça tombe bien, puisque les cartes sont relativement grandes, et permettent aux joueurs de ne pas se monter les uns sur les autres, tout en permettant certaines tactiques d’équipe plus ou moins équilibrées en fonction de qui sera dans vos rangs. Vous aurez donc, avant de partir au casse pipe, la possibilité de customiser vos paquetages, jusqu’à 6.
Arme principale, objets ou arme de soutien, grenade, camouflage... Vous aurez de quoi satisfaire la plupart de vos délires exécutifs. Concrètement, et sur n’importe quel mode de jeu, vous gagnerez deux types de récompenses, à commencer par les fameux points d’expérience. Ils vous permettront de remporter des niveaux (jusqu’à 50) et de débloquer de nouvelles armes, des camouflages, des objets, des modes de jeu, des points de capacité... Viennent ensuite les points de compétence. Ces derniers ne sont valables que pour la partie en cours et serviront un peu de monnaie, permettant d’acheter un des deux objets de soutien de votre paquetage, ou même de faire spawner un véhicule aérien ou terrestre en solo ou à plusieurs.
Il faudra donc faire parler la poudre pour vous hisser vers l’élite. Si ce concept est assez décourageant, surtout lorsqu’on joue contre des joueurs plus expérimentés, il n’est pas crucial, étant donné que les points sont distribués sympathiquement en fonction de beaucoup de critères, comme des actions en cohésion avec des partenaires (prise de point, aide au frag), ou encore en remplissant des défis personnels (qui sont généralement de l’ordre de tuer un adversaire avec une arme ou un type d’équipement), aidant pas mal à passer les difficiles premiers niveaux et se familiariser avec les niveaux sans avoir besoin de faire des scores de ouf.