Atatatatatatatatatatatatatchoum !
>> Mais quel est votre problème à crier ceci dans cette voie pour piéton ? On dirait un fou sorti d’un institut pour dingues.
>> J’ai croisé un type étrange au coin de la rue, exhibant ses cicatatatatatatrices. Il m’a touché avec son doitatatatata et depuis je ne peux plus prononcer le son atatatatata ! Comprenez que pour éternuer, ce n’est point aisé.
>> Diantre ! Je l’ai aussi croisé et il m’a aussi touché. Par contre, je n’ai aucunement le même soucis que vous. Je doiatatatatatata...
Oh non ! Celatatatata m’atatatatarrive aussi ! Regatatatardez, le voici qui vient !
>> Ça vous apprendra à ne pas parler de mon jeu. Vous ne le savez pas encore, mais dans 3 paragraphes vous êtes morts.
3...
Hokuto no Ken n’est pas une licence extrêmement utilisée en termes de jeux vidéo. En dehors de quelques jeux de duel sur borne et leurs versions sur consoles, cette série ne connut onc les honneurs vidéoludiques. Koei et l’Omegatatatata Force, ont eu l’honneur d’être porteurs d’un titre permettant de devenir l’héritier du Hokuto Shinken. Ici aucune surprise, on nous ressort le moteur des softs estampillés Musou, problèmes inhérents de ce dernier inclus (rigide, ennemis mous...). Mais ses quelques points forts sont aussi présents (défouloir énorme, ennemis nombreux...). Et pourtant, on se demande longuement pour quelles raisons ce moteur, vu que le jeu ne ressemble point aux autres titres estampillés Musou.
En effet, le titre propose un mode histoire qui ressemble aux bon vieux Beat Them Up en 3D. Ce serait une énorme erreur de le considérer comme une simple skin Kenshiroesque des Musou, puisque les missions, proposent une construction différente, moins d’ennemis en même temps, des objectifs durant la mission, tout en suivant l’intrigue d’origine du point de vue de 5 persos aussi différents qu’éclectiques (Kenshiro, Rei, Mamiya, Toki et Ken-oh). Mais essayez le mode fiction, et on revient au bon vieux Beat Them Up tel que Koei nous le propose de coutume, dont les luttes entre camps, fournis de quelques pseudos objectifs et rebondissements plus ou moins intéressants. Et pour un total d’une dizaine de persos tous se maniant différemment.
...2...
Et si c’est un très bon plan en termes de durée de vie, c’en est moins un pour le gameplay et le visuel. Rigidité est le mot d’ordre avec des personnages plus ou moins lents (Kenshiro est le roi des lents), plus ou moins efficaces... Faute au moteur du jeu non optimisé pour les échauffourées au poing : l’équipement, c’est pour les gonzesses ! Heureusement que, et contrairement aux sauts horribles, ce mauvais souvenir persistant s’estompe sensiblement une fois vos persos boostés. Et oui, au fil de vos luttes, vous remporterez un bonus de fin de mission permettant de le dépenser dans différents points, comme en force, défense, techniques supplémentaires... Le système de customisation est plutôt plaisant, faisant penser un peu aux sphériers d’une célèbre série de RPG.
Le visuel est lui très décevant, puisqu’en dehors des persos principaux, élégants, le reste n’est que cubisme, simplicité et décors vides. Bon point cependant pour le soft qui ne décélère que lorsque c’est volontaire (poses des techniques), même si de nombreux ennemis sont présents en même temps. Les ennemis ont toujours un QI d’huître et ne vous poseront pas réellement de difficulté, ni même grande résistance, boss compris. Et même le massacre en masse est insignifiant dans le coeur du jeu qu’est le Mode Story, mais l’est dans le reste du soft. Il faut noter quelques bugs bien dérangeants qui mettront votre cerveau en ébullition pour les surmonter (ou comment ne plus pouvoir franchir tel niveau sans raison.)