Test - Catherine

«Mon cauchemar est un ange aux yeux bleus» , - 10 réaction(s)

Catherine a été un véritable phénomène dès l’annonce de son développement. Oser traiter de la relation de couple dans un jeu vidéo a de quoi interpeller et éveiller l’attention de tous les joueurs frustrés qui n’ont vu dans ce jeu que l’occasion future de se rincer l’œil devant leur console. Beaucoup de fantasmes sont nés de ce jeu et de son thème avec en prime l’idée de voir pour la première fois une sorte de rpg érotique issue de l’imagination débridée des créateurs de la série des Persona. Sauf qu’il n’en était rien et, dépassés par la rumeur et les envies perverses de certains joueurs, les développeurs ont freiné leurs ardeurs en soulignant que leur jeu allait être un jeu de puzzle dont la relation de couple et l’engagement seraient le thème. Les ardeurs ont été bien refroidies mais pas notre curiosité. Loin de là même.

Le bonheur à deux dure le temps de compter jusqu’à trois

Vous auriez fait quoi vous à sa place ?

Avant toute chose, je tiens à exclure une bonne partie de mon lectorat dès la première ligne de ce test. Catherine n’est en rien un jeu érotique ou libidineux. Loin de là même ; en fait on pourrait qualifier Catherine comme un jeu mature. Mature dans le sens où il s’adresse à un public doté d’une certaine maturité amoureuse car le propos de Catherine sera celui du choix entre la passion et la raison d’un engagement amoureux. Un thème épineux, casse-gueule même, mais superbement traité dans Catherine.

Le cauchemar de Vincent dans toute sa splendeur.

L’amoureux s’appelle Vincent. Il vit en célibataire dans son petit studio même si cela fait maintenant 5 ans qu’il entretient une relation sans accrocs avec Katherine. Pourtant, tout va se bousculer lorsqu’elle lui parle d’engagement. Un engagement qui arrive subitement sur le devant de la scène de leur couple en même temps que Katherine lui annonce qu’elle est enceinte. Cela fait beaucoup pour un seul homme. Totalement perturbé, en proie à d’étranges cauchemars, Vincent va essayer de remettre de l’ordre dans sa tête et digérer un peu tout ça avec ses amis dans le bar qui leur sert de point de rencontre.

Mais les amis ne sont pas souvent de bon conseil, et un autre fait étrange vient s’ajouter aux questionnements de Vincent : des hommes sont retrouvés morts dans leur lit. Est-ce que cela peut avoir un lien avec les cauchemars qui l’assaillent ? Ce n’est qu’après le départ de ceux-ci qu’une superbe jeune fille blonde aux yeux bleus l’accoste. Il finira par se réveiller aux côtés de ce merveilleux objet du désir prénommé Catherine. Les ennuis vont commencer pour Vincent qui de mensonge en mensonge, de cauchemar en cauchemar, va essayer de repousser l’inévitable : choisir entre Catherine ou Katherine.

Amis et alcool seront les deux mamelles du Stray Sheep.

Et ce n’est pas seulement sur ce thème original que Catherine va se démarquer de la production actuelle du jeu vidéo mais aussi sur l’intégration de son gameplay. En effet, dans Catherine, l’histoire ne sert pas le gameplay mais le gameplay est totalement au service de l’histoire. Il n’est qu’un prétexte inventif, métaphorique à l’incapacité de Vincent à faire un choix, à dire la vérité. Catherine est un jeu mature, car son sujet ne pourra trouver un écho qu’auprès de joueurs ayant une certaine maturité affective. Sans cela, l’histoire risque de passer en second plan et l’intérêt du jeu de baisser de façon rédhibitoire. Catherine n’est clairement pas un jeu qui fera l’unanimité.

Bilan

On a aimé :
  • La grande maturité du jeu
  • Une narration très maîtrisée
  • Un mode facile pour les petits bras
  • L’ambiance sonore dans son ensemble
On n’a pas aimé :
  • Très difficile -vraiment-
  • Problème de caméra
  • Absence des doublages japonais
Il n’y a qu’un moyen sûr de quitter une femme, c’est d’être quitté par elle

Catherine n’est pas un jeu consensuel. Loin de là. C’est un ovni vidéoludique dont le thème et les ambitions risquent de ne pas trouver d’échos auprès de bon nombre de joueurs. Ne voir en Catherine qu’un simple jeu de puzzle romancé ne peut que conduire à son rejet -à moins d’adorer un concept suranné-. Par contre, les joueurs qui arriveront à s’impliquer émotionnellement dans Catherine et dans toute la problématique qu’il propose découvriront un jeu unique, mature, doté d’une narration exceptionnelle et une véritable expérience vidéoludique inégalée. Personnellement, j’ai fait mon choix, j’aime Katherine. Éperdument. A la folie.

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Catherine

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Atlus

Développeur : Atlus

Date de sortie Jap : 17/02/2011

Date de sortie US : 26/07/2011

Date de sortie Fr : 10/02/2012

Prévu sur :

Xbox 360, PS3

10 reactions

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cloud phobos

09 fév 2012 @ 09:37

Lol ce test tartine...3 pages de petits caracteres...mdr

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Apollon13

09 fév 2012 @ 09:57

ça a l’air d’être une expérience pourquoi pas mais... Arg dans les 60euros, une partie dure une dizaine d’heure, ya beau avoir des à coté et plusieurs fin je trouve ça franchement cheros !

Jarel

09 fév 2012 @ 10:03

La dizaine d’heures c’est pour finir le mode histoire une fois en mode facile. En gros sans jouer à rien d’autre (les autres modes de jeux, , le jeu d’arcade, le multi local), en mode normal tu peux facilement rajouter 5 heures et des cheveux blancs.

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fletch

09 fév 2012 @ 11:05

Très bon, test je suis tout a fait d’accord avec toi concernant la durée de vie, et puis ici le coté artistique fait qu’on ne peux pas juger catherine en rapport durée de vie/prix. Trés bon test en tout cas.

BigMini

09 fév 2012 @ 14:21

Jeu qui me tente vraiment beaucoup. La narration à l’air vraiment bien. Est-ce qu’on sait si la version UK dispose de sous titres Fr ?

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alaindc

09 fév 2012 @ 20:50

Le mode facile apporte quoi exactement ? Plus de temps pour faire les puzzles ? Ou on ne fait pas les puzzles tout court ?

Aussi, ton résumé « Très difficile -vraiment- », c’est pour le mode normal ? Car, ce qui m’a empêché d’acheter Catherine, jusqu’à maintenant, c’est que j’ai de moins en moins le gout de m’arracher les cheveux, en jouant, maintenant.

Alors, me recommanderais tu le jeu, en mode facile ?

Jarel

09 fév 2012 @ 23:45

Le mode facile propose un agencement plus évident des niveaux avec moins d’adversaires, moins de blocs spéciaux et plus de temps. On peut arriver au bout dans ce mode sans trop de difficulté. Le mode normal est une autre paire de manche beaucoup, beaucoup plus ardu et ne pardonnant quasiment pas la moindre erreur.

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alaindc

10 fév 2012 @ 00:57

Merci de ta réponse. Donc le mode facile pourrait me convenir, pour vivre l’histoire, sans trop me casser la tête.

Jarel

10 fév 2012 @ 08:26

Tout à fait. Il permet une progression simple avec seulement quelques accrocs par moments (il faudra abuser de la possibilité de revenir au dernier déplacement de bloc. Il est possible de revenir jusqu’à 9 déplacements en arrière.) Puis le mode facile est une bonne introduction au mode normal voir au mode difficile pour les plus acharnés.

Caporal Taggart

12 fév 2012 @ 23:36

Ce test m’a donner envie, mais je préfère attendre une baisse de prix. Et pour BigMini ce site (http://www.uk-importe.com/autre/catherine-uncut-xbox360-p-9169.html) est très bien informer sur tous ce qui touche aux jeux import et s’il y a ou non les sous-titres Fr.