Test - Shredders - Pour les amoureux de la poudre

Une sensation de liberté

Annoncé en juillet 2020, la sortie de Shredders est prévue pour le 17 mars 2022 sur PC/Xbox et day one dans le Game Pass. Après bon nombre de vidéos de trailer et de gameplay, nous pouvons découvrir une simulation de snowboard développée par FoamPunch. D’après le studio, le jeu se veut ultra réaliste, et disposant d’une neige toujours fraîche. Nous avions hâte de pouvoir s’essayer aux tricks en tous genres dès les premières vidéos, alors l’attente en valait-elle le coup ? Enfilons notre tenue de ski, et partons sans plus attendre dompter la poudreuse !

De grands noms et de grandes marques

Tout d’abord, il faut savoir que le genre a très peu de représentants. Les joueurs ont pu auparavant découvrir Snow sorti fin 2016 sur Steam, SSX d’Electronic Arts jouable depuis 2012 (grâce à la rétrocompatibilité Xbox 360), et bien entendu Steep du studio Ubisoft qui est sorti en décembre 2016. FoamPunch arrive donc dans un secteur quasi vierge depuis dix ans et on peut dire que le studio a mis les petits plats dans les grands ! Nous allons rencontrer pas moins de treize riders de renom tels que Jamie Anderson, Kevin Backstrom, Arthur Longo ou encore Rene Rinnekangas. Afin de pouvoir modifier notre équipement, nous notons la présence d’une quarantaine de grandes marques telles que Oakley, Skullcandy, The North Face, GoPro et Vans pour ne citer qu’elles.

Alice ça glisse

Joli panorama

Après avoir choisi entre quatre tenues, nous découvrons deux riders-youtubers faisant des vidéos. C’est à cet instant que le didacticiel scénarisé commence et Scotty, notre caméraman, a de superbes idées. Il nous propose de slalomer entre des drapeaux, presque illégalement bien sûr ! Bah quoi, la montagne appartient à tous non ? Et tous les moyens sont bons pour contenter nos 25 followers ! Une certaine Lisa nous aborde pour nous proposer de dégommer des drapeaux, ce qui en soit n’est pas trop grave dans la mesure où ces drapeaux lui appartiennent, étant responsable marketing de la marque 540 Indy. Elle nous demande alors de filmer de beaux spins, grabs et rails afin de les poster pour faire un max de followers. Nous sommes alors récompensé, et ce après chaque mission, par un petit lot de vêtements afin de personnaliser notre personnage. Retournons sur la neige. Pour les plus téméraires, il est possible de rejouer chaque mission afin d’améliorer son score, et surtout d’essayer de fluidifier les actions car nous nous rendons vite compte que le timing est essentiel pour faire des points. Si nous ratons un saut, prenons un mur, ou tout simplement atterrissons sur la tête pour manger de la poudreuse (oui oui ça peut arriver), nous avons la possibilité de revenir juste avant notre action en appuyant longuement sur X ou de recommencer toute la mission en maintenant B.

Poursuivons l’aventure pour rencontrer notre première star, vainqueur des X Games Aspen en 2020, Zeb Powell. Il nous invite alors à une démonstration de tricks aériens, ce qui va nous permettre d’étoffer notre panel de figures réalisables. Petite parenthèse, le jeu est bourré d’humour. En effet, lorsque l’on rencontre Zeb, Lisa lui dit qu’elle ne l’a pas reconnu avec ses lunettes et son bandana sur le visage. Il lui répond que les développeurs ont dépensé tout l’argent dans les soirées et les virées en motoneige… d’où le fait que les personnages ont tous la tête emmitouflée dans une cagoule et portent des bonnets et des masques. Les remarques de Scotty sur notre façon de sauter, d’enchaîner les sauts mais surtout de nos mauvaises réceptions s’insèrent parfaitement aux traits d’humour présents dans le jeu.

540, nosegrab, crail, japan…

La montagne ça nous gagne

Tout au long du jeu, les missions vont nous apporter des tricks et des défis de plus en plus difficiles à réaliser, mais tellement beau à voir, surtout quand les figures s’enchaînent comme une danse sans fin. Seul petit bémol, il n’y a pas de listing des tricks répertoriés dans le jeu, ce qui nous oblige à tous les retenir par cœur, et nous pouvons affirmer qu’il y en a beaucoup. Il reste toujours la solution d’écrire les enchaînements à faire sur un petit bout de papier, comme à la belle époque des Tekken, Street Fighter ou Mortal Kombat… Pour pouvoir descendre les pentes enneigées, il faut forcément monter à un moment ou à un autre. Certains utilisent des remonte-pentes, mais pas nous ! La motoneige fera très bien l’affaire, et quoi de plus sympa que d’être tiré sur des kilomètres par un winch, cheveux au vent, tout en essayant de faire des tricks en même temps. Sinon il reste la possibilité d’utiliser le drone pour déplacer notre rider à un endroit précis en pressant rapidement Y. Il suffit d’appuyer sur X quand on est en vue drone pour se déplacer directement à l’endroit souhaité. Il est aussi bien utile pour trouver des bonus en forme de smiley cachés dans les différentes zones du jeu.

Défis en vue !

D’autres défis seront disséminés, facilement reconnaissables par des drapeaux marqués GAP. Il faut accumuler un certain nombre de points lors d’un saut pour que le drapeau passe de la couleur blanche, à bleue puis rouge et enfin noire, comme pour la difficulté des pistes de ski.

Le snowboard est un style de vie

Parlons à présent du ressenti manette en main. Dès les premiers mètres, la sensation de glisse est immédiate et il est facile de faire des sauts et d’effectuer certaines figures. Toutefois, ce n’est pas pour rien que notre première leçon du didacticiel nous impose de slalomer entre des portes et d’apprendre à freiner. En effet, nous sommes très vite grisé par la vitesse et il est donc très facile de rater un kicker. Après quelques heures de jeu, et donc d’entraînement intensif, nous nous rendons compte que certaines figures sont très difficiles à reproduire car elles demandent une synchronisation parfaite. Le studio, dans un souci de réalisme, a intégré l’inertie du personnage. Si nous déplaçons notre rider sur un côté et prenons la direction opposée tout de suite avant le saut, les spins ou flips seront plus importants, tout en restant réalistes. Malgré tout, après plusieurs heures de test, nous reconnaissons qu’il est parfois très difficile de réaliser certaines figures, d’autant plus que celles-ci ne sont pas répertoriées, ce qui va sûrement décourager des joueurs.

Enchaînements de tricks à venir

Pour la bande-son, les fans de house seront ravis. La musique est agréable à écouter, avec des morceaux plus rythmés à certains moments, et colle très bien au jeu. On peut sans problème laisser le jeu en pause tout en laissant un agréable fond sonore. Bien entendu, il est possible de couper la musique dans les options pour les tympans allergiques à ce genre de musique.

Finissons maintenant par la partie graphismes, et là, tout n’est pas blanc comme neige… Même si on est séduit par la fluidité dans les premières zones du jeu, les problèmes surviennent un peu trop vite. Tout d’abord nous regrettons que tous les personnages n’aient pas de visage. Certes nous sommes tous masqués en cette période, mais ce n’est pas une raison ! C’est assez frustrant car les stars du snowboard ont sûrement enregistré les dialogues du jeu, puisque lors de la rencontre du français Arthur Longo ou du belge Sebbe De Buck, nous reconnaissons facilement un accent prononcé. Dans certaines zones le clipping et les chutes de framerate sont très importants ce qui pose vraiment problème alors que le jeu demande une précision diabolique pour les tricks. Il y a aussi pas mal d’endroits où notre rider traverse le sol ou n’arrive pas à accrocher une rampe de grind. Lors des phases de spins, il arrive que le personnage ne finisse pas sa rotation, comme s’il heurtait un obstacle… Les épreuves de tricks dans les zones urbaines sont problématiques car le joueur a tendance à se heurter sans cesse contre les murs, surtout pendant les sauts. C’est vraiment dommage que tous ces petits défauts de jeunesse soient présents, en espérant une mise à jour rapide.

Testé sur Xbox Séries X