Test - Stonefly - Détente au cœur du jardin

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Stonefly s’était déjà laissé approcher sous la forme d’une preview en février dernier lors d’une présentation avec les développeurs de Flight School Studio. Il est maintenant temps de retrousser nos manches et de mettre nos mains dans le cambouis afin de vous livrer notre ressenti manette en main.

1001 pattes et plus encore

Pour rappel, Stonefly nous met aux commandes d’un méca-insectoïde devant combattre des hordes d’insectes ennemis afin de récupérer de précieux minerais, dans le but d’améliorer notre robot volant, le tout dans un univers renvoyant directement au pitch de ‘Chérie, j’ai rétréci les gosses’.

Plus qu’un simple décor, on sent que l’univers du jeu a été façonné avec un soin particulier, chaque plan sublimant le précédent, dans un style crayonné du plus bel effet.

Les ennemis sont aussi variés que réussis d’un point de vue du design. Chaque petite bête, du puceron au gros scarabée, utilise des compétences qui lui sont propres et se fond parfaitement dans cet univers coloré.

Il n’y a pas que les hannetons qui piquent

Loin d’une balade tranquille en forêt, Stonefly propose un gameplay plutôt original puisqu’il faut d’abord étourdir les insectes ennemis, pour ensuite les pousser en dehors de la surface de combat, un peu comme dans Smash Bros.

Simples sur papier, les mécaniques du jeu doivent cependant s’apprivoiser tant les différents outils mis à notre disposition se combinent, donnant des phases de jeu vives mais techniques. Notre arsenal s’étoffe au fur et à mesure de la progression, avec notamment la possibilité d’améliorer notre véhicule une fois rentrés au camp après chaque mission.

C’est dans ce hub central que les ressources collectées peuvent être échangées contre des upgrades pour notre méca. Et si les bonus gagnés restent appréciables, comme des nouvelles attaques de zone ou simplement des bonus de stats, on déplore malgré tout un coût parfois trop élevé pour ces améliorations. D’autant plus que certaines sont obligatoires scénaristiquement parlant et stoppent la progression du titre tant que nous ne les avons pas débloquées.

Égaré dans la vallée infernale

L’exploration et le choix des missions se font à travers une carte que l’on retrouve dans le campement. Et même si la carte est clairement divisée en plusieurs parties et plusieurs biomes, nous demeurons libres de partir l’explorer comme bon nous semble une fois aux commandes de notre méca. On se retrouve à arpenter les différents panoramas avec un sentiment de liberté dans un jeu qui se révèle plus ouvert qu’il ne pouvait le laisser penser. Chaque branche et chaque feuille peuvent cacher une réserve de minerais et on se laisse vite distraire, à tel point qu’il sera même possible de s’égarer lors de notre voyage. Pas de soucis pour autant puisque la direction vers l’objectif en cours peut être indiquée à tout moment par un essaim de lucioles en appuyant sur un simple bouton.

L’exploration et la gestion des déplacements peuvent néanmoins s’avérer délicates une fois que l’on fait du ‘hors-piste’, le choix de l’angle de caméra en vue isométrique ne nous permettant pas de contrôler ce que l’on voit, notre robot sera parfois caché entre deux branches et il faudra s’essayer à plusieurs reprises avant de réussir certains sauts.

On notera que seuls quelques affrontements sont obligatoires, la plupart des zones de collecte de ressources peuvent être évitées ou nous permettent de ruser en récupérant les minerais sans pour autant se défaire des ennemis. Ceux-ci sont aussi attirés que nous par les minerais, donnant un sentiment de course contre la montre de manière à ce qu’ils ne grignotent pas trop notre précieux butin.

Un travail de fourmis

On vous parlait un peu plus haut de la qualité graphique du titre mais ce serait un crime que d’omettre le travail effectué sur la bande-son. Mise en avant lors de notre entretien précédent avec les développeurs, force est de constater qu’ils avaient raison, nous sommes bien en présence d’un travail de qualité. Renvoyant directement aux nombreuses playlists lo-fi que l’on trouve un peu partout sur le web, celle-ci est douce et accompagne parfaitement nos égarements champêtres.

Malheureusement, seules les musiques du jeu berceront vos oreilles car rappelons-le, les dialogues ne sont pas doublés. Ceux-ci apparaissent sous la forme de bulles de BD en bas de l’écran et il est souvent compliqué de réussir à les lire alors que nous combattons en même temps. Non pas que le scénario soit particulièrement important, mais il nous permet d’en apprendre plus sur Annika, notre héroïne en pleine quête initiatique, saupoudrée de mélancolie.

Test réalisé sur Xbox Series X

Bilan

On a aimé :
  • Fort agréable à regarder
  • La bande-son
  • Le sentiment de liberté lors de l’exploration
  • Un gameplay simple mais efficace
On n’a pas aimé :
  • Quelques soucis de lisibilité
  • La collecte de ressources parfois poussive
  • Pas de doublages
Un jeu qui fait mouche

Confirmant la bonne impression qu’il nous avait laissée lors de notre précédente rencontre, Stonefly est aussi plaisant à jouer qu’à regarder. Offrant des sensations de liberté lors de l’exploration, le tout magnifié par une bande-son lo-fi enivrante, il est difficile de mettre fin à sa session de jeu. On déplore malgré tout une progression hachée par une collecte de ressources parfois poussive et une absence de dialogues doublés, ce qui n’entache en rien les nombreuses qualités du titre.

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Stonefly

Genre : Action

Editeur : MWM Interactive

Développeur : Flight School Studio

Date de sortie : Eté 2021

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch