Vous vous souvenez de The Last Night ? Ce jeu en pixel art dans des environnements colorés cyberpunk avait marqué les esprits lors de son annonce à l’E3 2017 pendant la conférence Xbox. Chez Xboxygen, nous avions été très intrigués et publié en avril 2018 une interview de son créateur Tim Soret. C’est à l’occasion de la fin de l’année que celui-ci fait une petite mise à jour du développement du jeu.
On apprend ainsi que l’équipe de développement a été doublée (sachant qu’en avril 2018 elle était de 5 à 8 d’après notre interview) et réside maintenant dans un studio à Londres. Le budget du jeu a largement été revu à la hausse et l’architecture du code est maintenant implémentée, ainsi que des techniques de rendu pixel encore plus avancées.
Tim dit également avoir fait face à de gros problèmes juridiques et financiers dont il ne peut pas parler et ajoute qu’un trailer était prévu pour les Game Awards 2018 mais qu’il a dû être annulé. Actuellement, l’équipe cherche toujours à lever des fonds alors si vous pouvez investir, faites coucou à [email protected].
Extrait de notre interview à propos de The Last Night :
Blade Runner, c’est l’étalon visuel cyberpunk. Bien qu’il ait été filmé en 1982, il est toujours impeccable 35 ans plus tard. Personne depuis n’a réussi à le surpasser, à dépeindre le futur de façon aussi riche, crédible et sensuelle. Forcément, c’est une influence majeure. Cela dit, je cherche à dépeindre un futur plus accueillant, plus vert, plus chaleureux. The Last Night n’est pas nécessairement une dystopie.
A quoi ça ressemble, dans le futur, de prendre les transports en commun, de faire ses courses, de faire la fête, de faire l’amour ?
Ce qui m’intéresse, ce n’est pas de suivre un détective, une flic ou un hacker, mais c’est l’histoire de ce couple dans la rue, de cette gamine qui va à l’école (s’il y en a encore une), de cette femme qui va au boulot (s’il y en a encore, là aussi). A quoi ça ressemble, dans le futur, de prendre les transports en commun, de faire ses courses, de faire la fête, de faire l’amour ?
C’est ce qui manque à la science fiction et au cyberpunk. Seul Black Mirror le fait un peu, mais les scénaristes ne s’intéressent qu’à un détail de la société par épisode, c’est donc assez limité. Ce qui est intéressant, c’est de voir comment chaque changement de société s’interconnecte avec le reste. Comment tout s’organise, se transforme, comment les mœurs évoluent, quel est l’impact sur la vie d’un anonyme, c’est ça qui me fascine. Un peu comme si on pouvait montrer nos vies, nos réseaux sociaux, nos boulots, nos jeux vidéo, notre porno, à des gens qu’on aurait ramené de 1850. Imaginez la claque vertigineuse qu’ils se prendraient. Et bien je compte infliger la même.