Test - MotoGP 20 : l’opus le plus abouti de la série !

«De quoi patienter avant le premier GP » , - 0 réaction(s)

Comme chaque année, nous avons droit à une nouvelle itération de la licence MotoGP. Depuis quelque temps, Milestone semble avoir trouvé un nouveau souffle et maîtrise de mieux en mieux l’Unreal Engine 4. Les progrès effectués étaient déjà notables dans Monster Energy Supercross 3 sorti en février dernier, et ce MotoGP 20 a, sur le papier du moins, de nombreuses armes en sa faveur pour faire de ce millésime sa plus belle année.

Le moteur des uns fait le bonheur des autres

C’est dans un climat assez particulier que sort MotoGP 20. En effet, la pandémie de Coronavirus a mis un coup d’arrêt à toute la planète auquel le sport n’a bien entendu pas échappé. Ainsi, aucun Grand-Prix MotoGP n’a encore eu lieu. Si les courses Moto2 et Moto3 se sont disputées à Losail, c’est bien la première fois qu’un jeu basé sur une licence sportive annuelle officielle sortira avant que le championnat concerné ne commence.

Cette pandémie a donc quelques répercussions sur le jeu. Au niveau du contenu tout d’abord, puisque l’intégralité des livrées et modèles 2020 n’est pas encore disponible. Ainsi, il se peut que vous rencontriez des pilotes sans peinture de casque ou avec une livrée antérieure sur la moto. Milestone a d’ores et déjà annoncé que les effectifs seront mis à jour après le lancement du jeu. La catégorie MotoE arrivera quant à elle en juin. Ces reports sont dûs au fait qu’habituellement, le studio envoie ses équipes sur les premières épreuves de la saison pour photographier et ainsi compléter les modèles 3D des pilotes et motos. Avec la situation actuelle, des retards sont donc arrivés à ce niveau du développement.

Quoi qu’il en soit, mis à part cet imprévu, le contenu est, cette année encore, assez phénoménal. On retrouve une nouvelle fois tous les pilotes des catégories MotoGP, Moto2, Moto3 et les courses historiques sont encore de la partie pour un total de plus de 130 pilotes et motos à disposition. Voir les anciennes gloires de la discipline notamment sur les 500cc 2 temps est toujours un plaisir.

Les vingt circuits de la saison 2020 sont également disponibles avec l’apparition cette année du Grand-Prix de Finlande sur le circuit KymiRing. Les versions 2015 de Donington Park et 2013 de Laguna Seca font elles office de pistes historiques. Ces pistes et ces pilotes sont disponibles à travers les classiques contre la montre, course rapide et championnat. Une partie dédiée aux courses d’anthologie permet quant à elle de débloquer le contenu historique.

Toute panne mérite galère

Chaque manager a ses propres compétences

Si les modes de jeu ne manquent pas pour se tirer la bourre, celui qui représente le plus gros challenge est sans conteste le mode carrière. Cette année, ce dernier a fusionné avec le mode “carrière de manager” introduit dans MotoGP 17 et disparu des opus suivants. Revue, améliorée, complétée, la carrière de manager de MotoGP 20 est une réussite.

Reprenant les bases établies quelques années plus tôt, il faut dans un premier temps sélectionner un team manager. Celui-ci est en charge de dégoter de meilleurs contrats afin d’évoluer dans les catégories supérieures ou encore d’amasser plus d’argent pour faire évoluer l’équipe. Il faut en effet se constituer un staff capable aussi de gérer la partie recherche et développement pour améliorer les performances de la moto. Les essais de pré-saison MotoGP et fenêtres de transferts sont majoritairement respectés et il faut sans cesse réfléchir aux dépenses et investissements effectués. Si avoir une meilleure moto est souvent synonyme de meilleurs résultats, un bon agent peut aussi nous dégoter des contrats dans des teams déjà habitués aux premières places. Une stratégie qui relègue le développement d’une meilleure machine au second plan donc.

Mettre les bonnes personnes sur le bon projet est primordial

Tout ce beau monde est aussi à rémunérer selon ses compétences et de mauvais calculs peuvent vite nous mettre dans l’embarras. La négociation des contrats a donc, elle aussi une place importante dans le déroulement de la carrière. L’ascension en MotoGP ne se fait pas sans mal, il faut veiller en permanence à avoir les bonnes personnes au bon endroit et surtout au bon moment. Le développement de meilleures pièces moteur prendra moins de temps si on y alloue des effectifs supplémentaires mais il faut aussi réfléchir au fait que le cadre ou les suspensions, par exemple, évolueront plus lentement.

La personnalisation a également toujours une place de choix puisque, si limitée lorsqu’on roule pour un team officiel, elle offre de bonnes libertés dès lors qu’on s’affranchit de ne répondre qu’aux exigences d’un sponsor. Dans ce cas de figure il est possible de personnaliser ses couleurs, ses livrées et son pilote grâce à des éditeurs de casques, numéros et stickers bienvenus. Des équipements des plus grandes marques sont à disposition pour que chacun ait sa propre identité.

Le frein justifie les moyeux

Il faut gagner assez de réputation pour séduire les meilleurs teams !

Manette en main le ressenti s’est également amélioré. Bien que les bases ne perdront pas les habitués, selon les catégories et les machines les réactions sont différentes et le rendu est satisfaisant. Le plus gros changement en termes de jouabilité réside dans les freinages. C’est particulièrement le cas en MotoGP ou il faut prendre soin d’adapter ce dernier afin de ne pas trop comprimer la fourche et faire décoller l’arrière. De manière générale, on sent une meilleure gestion du train avant. Grâce aux manettes Xbox One et leurs vibrations dans les gâchettes, on sent mieux la piste et l’adhérence des pneus. Il est également plus facile de tutoyer les limites.

On peut partir sur un réglage agressif en début de course pour prendre le large et, une fois à l’abri, gérer son allure jusqu’au drapeau à damier

L’usure de la gomme et la consommation de carburant ont désormais une place importante dans la façon non seulement d’aborder les courses mais également de piloter. En effet, il est possible de tenter des choix audacieux de pneu selon la piste et également d’embarquer moins d’essence si on se juge capable d’en gérer la consommation. Ces consommables sont vos meilleurs alliés et il faut en prendre soin. Grâce aux diverses aides électroniques réglables dynamiquement en piste, on peut partir sur un réglage agressif en début de course pour prendre le large et, une fois à l’abri, gérer son allure jusqu’au drapeau à damier. Les derniers tours d’un Grand-Prix avec des pneus à l’agonie demanderont forcément un peu plus de tact sur la poignée de gaz mais quelques secondes d’avance sur les poursuivants rendront la tâche plus aisée qu’en milieu de peloton.

À ce petit jeu, l’intelligence artificielle se montre une nouvelle fois remarquable. Grâce au nouveau cru du système ANNA introduit dans MotoGP 19, Milestone a une nouvelle fois réussi à proposer une IA aux réactions crédibles. Cette dernière ne suit plus un rail, fait des erreurs, chute, tente parfois des manœuvres osées… Elle est, elle aussi, impactée par la consommation des pneus et du carburant et il n’est pas rare de la voir lutter pour garder le contrôle en cas de dégradation prématurée de ses gommes. Cela donne parfois lieu à des moments très prenants dans lesquels on se surprend à se dire qu’on arrive à lui mettre la pression et qu’il ne faudra pas longtemps avant qu’elle ne craque.

Le choix du cœur

Sans être un étalon graphique, MotoGP 20 propose toujours des modèles très soignés et un effort particulier a été fait sur la mise en scène. Les animations des pilotes sont également meilleures que dans l’opus précédent et on note çà et là de chouettes effets de particules. L’apport du HDR donne lieu à quelques jolis panoramas et il est toujours possible de choisir entre les modes graphiques “qualité” ou “performance” afin de privilégier les 60 fps. Dans ce dernier, le jeu tourne comme un charme sur Xbox One X. Notons en revanche que les sons des motos sont toujours très inégaux sans qu’aucun n’atteigne vraiment un niveau satisfaisant.

Du côté du multijoueur en ligne, on est une nouvelle fois ravi de pouvoir enfin disposer d’une expérience complète. Les courses se déroulent sans accroc, on dispose toujours de la tant attendue liste de salons. On ne peut que saluer les équipes milanaises qui nous “offrent” cette année un jeu on ne peut plus complet.

Le coin des chasseurs : pour les amateurs de succès, les sacro-saints 1000G demanderont plus de temps que de challenge. Il n’y a pas vraiment de succès difficile mais il faudra en revanche passer du temps pour devenir champion du monde Moto3, Moto2 et MotoGP et également débloquer tous les pilotes dans le mode “historique”.

Bilan

On a aimé :
  • La carrière de manager
  • Le contenu
  • L’intelligence artificielle
  • Un mode résolution ou performance
On n’a pas aimé :
  • Les sons des motos perfectibles
Grand cru !

MotoGP 20 est sûrement l’épisode le plus abouti de la série. Il regroupe enfin tout ce que l’on attendait d’un jeu du championnat officiel MotoGP, à savoir une carrière intéressante, un contenu dantesque et une expérience en ligne complète. Il faut aussi une nouvelle fois souligner que le système ANNA gérant l’intelligence artificielle fait un boulot remarquable et permet cette année encore de se tirer la bourre avec une IA crédible. Ajoutons à cela la multitude d’outils de personnalisation et les 60 fps constants à la longue liste des cases à cocher pour avoir un jeu solide, et on se retrouve avec un opus qui a de quoi ravir les fans.

Accueil > Tests > Tests Xbox One

MotoGP 20

PEGI 0

Genre : Courses

Editeur : Milestone

Développeur : Milestone

Date de sortie : 23 avril 2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch