Test - Dustborn - Un road trip captivant sur fond de comics et de Punk rock

«Et un, deux, trois, quatre, en avant la musique !» , - 3 réaction(s)

Connu notamment pour les licences dreamfall et Draugen, le studio norvégien Red Thread Games nous présente son dernier-né, Dustborn, une aventure se déroulant dans une Amérique dystopique. Ce jeu narratif, mêlant exploration, interactions sociales et combats, aborde des sujets forts comme la diversité, l’amitié, les inégalités et l’espoir. Édité par Quantic Dream, grand spécialiste des jeux à choix narratif derrière Heavy Rain, Beyond Two Souls ou Detroit Become Human, ce nouveau jeu aux allures de Comics s’annonce prometteur.

Le pouvoir des mots

Notre aventure se déroule dans un futur proche à travers une Amérique uchronique, dans laquelle nous incarnons Pax, arnaqueuse et Anome. Elle possède la capacité de transformer les mots en armes. En quête d’une vie meilleure et de liberté, elle accepte un gros contrat : transporter un colis de Pacifica à Nova Scotia. La marchandise étant très précieuse, Pax fait appel à ses amis Noam et Sai. Anomes eux aussi, ils sont dotés de pouvoir, mais différents de ceux de notre héroïne. À eux trois, ils créent ainsi une équipe de choc très complémentaire. Ces capacités extraordinaires, dignes de super-héros, se nomment des Vocas et peuvent être plus ou moins importantes selon la personne qui les possède. Malheureusement, les Anomes se doivent d’être discrets car considérés comme des parias. Ils doivent cacher leurs aptitudes spécifiques sous peine d’être arrêtés par Justice, une force de police très autoritaire qui sévit à travers tout le pays.

Qui dit marchandises importantes à dérober et à transporter, dit gros problèmes à l’horizon, le vol du précieux colis n’étant évidemment pas passé inaperçu. En cavale, l’équipe va devoir voyager incognito pour traverser les différents états et, pour cela, quoi de mieux que de se faire passer pour un groupe de punk rock ultra badass ? Avec cette couverture idéale à bord de leur bus conduit par un robot, les pseudos musiciens vont commencer le road trip de leur vie, enchaînant concerts, bagarres générales, rencontres bonnes et mauvaises et, bien sûr, renforcer, créer et/ou défaire de nouveaux nouveaux liens. Bien sûr, le trajet semé d’embûches va avoir son lot de rebondissements et d’aventures.

Un gameplay varié parfois anecdotique

Le jeu offre des options d’accessibilité appréciables, comme choisir la difficulté des combats, avoir des QTE plus simples à réaliser ou opter pour un mode histoire ou normal. Il est possible aussi de désactiver les discussions pendant les combats, ce qui s’avère utile parfois quand les dialogues s’enchaînent, tant il est difficile de lire en réalisant des actions quand on n’est pas habitué à la langue de Shakespeare. En effet, le jeu dispose de sous-titres en français, mais les voix sont en anglais. Le doublage est d’ailleurs de très bonne qualité et va parfaitement à chacun des personnages. Le gameplay de Dustborn, très varié, se compose de phases narratives où l’on discute avec nos camarades ou les personnes rencontrées à différents endroits. Il faut parfois faire des choix qui impactent, ou non, le déroulement de l’histoire ou nos relations avec certains de nos partenaires. L’exploration amène d’autres phases intéressantes de gameplay, permettant de visiter des environnements dans lesquels il est possible d’interagir avec des éléments du décor.

On peut y trouver des objets, qui peuvent constituer des cadeaux à offrir aux membres de l’équipe ou être utiles pour résoudre une quête. Certains camarades peuvent donner un coup de main grâce à leurs capacités. Une porte fermée ? Une caisse trop lourde à transporter ? Sai, disposant du pouvoir d’être forte comme un roc, peut aider à résoudre ce problème par exemple, mais d’autres options peuvent être disponibles, à nous de voir quelle est la meilleure alternative à choisir. Ces phases d’explorations sont très plaisantes, il est appréciable d’avoir parfois le choix de résoudre certains problèmes selon les capacités de chacun ou grâce aux décisions prises qui influencent le cours de l’histoire.

Si l’exploration est fort agréable, les combats sont, quant à eux, assez anecdotiques. La leadeuse de notre notre groupe dispose d’une batte de baseball pour se défendre et régler les les quelques problèmes que les dialogues ne peuvent résoudre. Celle-ci est améliorable grâce à des ressources trouvées ici et là sur les différents lieux visités. Si la prise en main se fait rapidement et très simplement (on frappe avec X, on pare avec B, on esquive avec A), on peine à prendre plaisir à ces phases très vite redondantes et ce malgré de bonnes idées comme le pouvoir des mots utilisé par Pax.

Grâce au remplissage d’une jauge, celle-ci peut alors par exemple manipuler les adversaires, lui donnant ainsi ainsi un certain avantage lors d’affrontements. Elle dispose également d’autres pouvoirs, mais nous vous laisserons les découvrir. Les alliés donnent parfois aussi un coup de main, mais là encore ce n’est pas une grande réussite. Nos camarades vont dans tous les sens et on finit par ne plus savoir où donner de la tête. Autre mécanique bien connue des jeux à narration qu’on ne présente plus, les phases de QTE sont présentes dans le titre. On en retrouve, par exemple, pendant les concerts avec un jeu de rythme façon guitare ou pendant certains moments d’exploration. Au fil des épisodes, le jeu sait varier son gameplay et permet au joueur de ne jamais vraiment s’ennuyer.

Un titre qui sublime l’univers des Comics

Visuellement, Dustborn se distingue par son esthétique, inspiré grandement des comics. Le jeu est coloré et ses détails flattent la rétine. Bien que le groupe évolue dans des environnements parfois désolés et post-apocalyptiques, la flore ou les éléments colorés du décor donnent vie à ces paysages parfois abandonnés. Les intérieurs ne sont pas en reste et sont tout aussi agréables à parcourir. Des jeux de lumière, comme ceux d’un magnifique coucher de soleil, apportent une sensation de quiétude et de chaleur.

Moment également serein du jeu, le groupe a pour habitude de se réunir pour faire le point et se reposer à la fin de chaque chapitre et, graphiquement, on ressent bien ces moments où tout est calme et et paisible, à la lueur du feu de camp qui crépite après une journée trépidante. Les paysages sont variés et ne se ressemblent pas (neige, désert, forêts), tout comme les lieux à découvrir (motel , centre commercial, camps), il y en a pour tous les goûts. La bande sonore se veut discrète et apporte une atmosphère particulière à des moments importants de l’histoire. Les musiques jouées par le groupe sont complètement dans le ton du jeu, les musiques et les paroles sont dans le thème de l’histoire et apportent un vrai style à la licence. Le design choisi pour les personnages est là encore soigné, les protagonistes ont tous une identité physique qui va avec leur personnalité, de vrais super-héros des temps modernes qu’on a envie de connaître un peu plus à chaque chapitre. Dustborn sera disponible le 20 août 2024 sur Steam, Epic Games Store, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Serie S et X.

Testé sur Xbox Series S, code envoyé en avance par l’éditeur.

Bilan

On a aimé :
  • Les récapitulatifs en fin de chapitre sous forme de comics
  • L’histoire pleine de rebondissements
  • Le gameplay fun et varié
  • Les personnages
On n’a pas aimé :
  • Les combats, malgré leur originalité
  • Les quelques longueurs, malgré un jeu captivant
  • Les quelques bugs obligeant à relancer le jeu
  • Les phases musicales pas assez exploitées
Un voyage qui vaut le détour malgré quelques incidents en cours de route

Partir en voyage avec Pax et toute sa bande a été sans nul doute une superbe aventure, grâce à une belle direction artistique ayant pour thème les comics parfaitement retranscrits et un gameplay qui sait se renouveler. L’expérience fut ludique et amusante avec des personnages haut en couleur, attachants et aux personnalités fortes. Grâce à une histoire touchante, abordant parfois des thèmes difficiles, le titre reste captivant au fil des chapitres, malgré des moments qui traînent un peu en longueur et des phases de combats distrayantes au départ, mais très vite répétitives. Quelques bugs sont venus ternir l’expérience, demandant parfois de relancer le jeu, mais rien de bloquant ou qui ne puisse être résolu par un patch. Dustborn est sans aucun doute un titre à ne pas manquer si l’on aime les jeux narratifs avec une histoire traitant de sujets forts et engagés, un gameplay original, le punk rock alternatif et bien sûr les comics.

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Dustborn

Genre : Action

Éditeur : Quantic Dream

Développeur : Red Thread Games

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows

3 reactions

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bluefleecy

14 aoû 2024 @ 16:05

Ce jeu a l’air d’être captivant malgré les quelques défauts, j’aime bien ! (j’aime bien les titres aussi 👍)

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CyaNide

14 aoû 2024 @ 16:52

Ce jeu coche tellement de cases DEI que ça en est presque comique. Presque... 🤡.

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Znarik

15 aoû 2024 @ 02:38

Les cases DEI ? pour ma part cet essai m’a vraiment convaincu, surtout pour moi qui suis en mal de jeux narratifs de qualité (RIP les walking sim.. :( )