Le premier titre de la licence Figment a vu le jour en 2014 et s’est offert une version optimisée pour Xbox series fin 2022. Ce fut l’occasion de découvrir ou redécouvrir l’univers chatoyant de Dusty et Piper, ce drôle de duo qui n’a pas son pareil pour chasser les cauchemars et les mauvaises pensées qui peuplent l’esprit de leur hôte.
Fort de ce premier succès, le studio danois Bedtime Digital Games nous propose de retrouver nos héros dans une nouvelle aventure originale. Bien que les évènements se déroulent après ceux du premier épisode, il n’est pas nécessaire d’en connaître l’intrigue pour comprendre ce deuxième volet.
Thérapie de groupe
Nous incarnons donc Dusty, un preux chevalier qui chasse les cauchemars polluants l’esprit où il demeure. Dans notre quête, nous sommes accompagnés de Piper, un joyeux volatile qui agrémente nos pérégrinations de ses réflexions humoristiques ou philosophiques.
Alors que nous achevons une nouvelle traque de cauchemars, notre aide est requise au Val des convictions où des mauvaises pensées ont endommagé la boussole décisionnelle. L’esprit est dès lors incapable de faire le moindre choix et sombre doucement vers le burnout et la dépression.
Creusez vous les méninges
Figment 2 est un jeu d’aventure mêlant des phases de combats et de résolution de puzzles. Le gameplay proposé est volontairement simple afin de toucher le plus large public possible. Le titre offre un challenge peu relevé dont la seule difficulté, sans vraiment en être une, réside dans ses énigmes environnementales.
Lors des affrontements, Dusty peut compter sur son épée afin d’éliminer tous les cauchemars qu’il croise. Grâce à cette arme, nous sommes capables de frapper directement les adversaires, de renvoyer des projectiles ou d’effectuer une attaque sautée. Associé à la possibilité d’effectuer une roulade pour éviter les coups, nous voila prêt à en découdre. Il faut toutefois rester attentif à notre jauge de vie et ne pas oublier de collecter des fragments d’énergie sur la route pour ne pas connaître une fin funèbre.
Les phases de puzzle reprennent certains éléments croisés dans le premier volet mais apportent toutefois leur lot de nouveautés. Nous retrouvons donc la recherche des batteries nécessaires à la mise en marche de mécanismes. Celles-ci sont de différentes couleurs, ce qui oblige à disposer de la bonne pièce pour résoudre l’énigme.
La chasse aux collectibles est également de la partie, mais cette fois il nous faut récolter des fragments de mémoire afin de remplir une jauge spécifique. Une fois remplie à moitié, un souvenir se débloque. Il faut être observateur afin de récolter tous les fragments dissimulés dans le décor et obtenir le succès dédié.
La grande nouveauté de cet épisode, c’est la possibilité de switcher entre un l’état ouvert ou fermé de l’esprit grâce à des interrupteurs. La résolution de la plupart des énigmes exige de réfléchir sur ces deux plans afin de progresser dans notre environnement. Les autochtones ont également un comportement différent en fonction de “l’état d’esprit”, ce qu’il faut aussi prendre en compte dans certains cas.
Autre nouveauté, la possibilité de jouer à deux en coopération locale. Un compagnon peut désormais prendre le contrôle de Piper afin de nous prêter main forte. Cet assistant prend part aux combats, active les interrupteurs ou récolte les fragments de mémoire. Son invulnérabilité face aux attaques adverses en fait un personnage idéal pour inviter un jeune joueur à partager notre aventure.
Réalisation maîtrisée
Une fois encore, les développeurs nous offrent un univers coloré et chatoyant. Les environnements dessinés à la main sont empreints de poésie. Les personnages sont attachants et leurs animations ne souffrent d’aucun défaut. Le titre dégage la même patte artistique particulière que nous avions appréciée avec Figment premier du nom.
Nous avons également retrouvé avec plaisir les œuvres musicales singulières dans la bande son de ce nouvel opus. Nous regrettons toutefois qu’elles soient moins nombreuses que dans le premier volet. C’est toujours agréable de commencer un combat de boss par une petite ritournelle sarcastique. Le rythme est omniprésent et se retrouve dans chaque éléments de décor ou attaques ennemies.
Les développeurs ont aussi eu la bonne idée d’abandonner la construction tentaculaire des niveaux en offrant une présentation plus épurée sous forme de chapitres. Petit plus, il est possible de rejouer chaque niveau indépendamment une fois terminé. Cela facilite la recherche de collectibles pour les complétistes.
Reste quelques défauts minimes
Même si cela ne nuit pas à l’expérience, le bestiaire est plus maigre que celui du premier volet. On dénombre seulement quatre adversaires différents. La diversité des boss est également moins riche. Nous n’en dirons toutefois pas plus pour ne pas gâcher la surprise. L’action n’étant pas la partie la plus importante du jeu, nous n’avons pas ressenti de monotonie pour autant.
Autre petit regret, le jeu propose une durée de vie plus réduite que le premier épisode. Il nous a fallu à peine cinq heures pour clore l’aventure et seulement deux de plus pour obtenir les 1000G. Ce sentiment de trop peu découle cependant de l’agréable moment que nous avons passé manette en main.
Testé sur Xbox Series X (Optimisé).
