Bad Dream : Coma, développé par Desert Fox et édité par PlayWay S.A., est sorti en 2017 sur PC, puis en avril dernier sur Xbox. Ce point ’n click glauque à souhait, principalement en noir et blanc, offre quelques originalités fort appréciables mais est-ce suffisant ? Nous allons le voir tout de suite.
- Un rêve comme ça, on s’en serait bien passé !
Nos cauchemars, c’est notre âme qui balaye devant sa porte
Allongé dans notre lit douillet, prêt à rejoindre les bras de Morphée, nous sombrons doucement dans ce qui ressemble à un rêve. Et comme tous les rêves, nous nous retrouvons dans un monde onirique à la fois réel et étrange. Malheureusement, il nous faut très peu de temps pour se rendre compte que ce qui semblait être un rêve est plutôt devenu un cauchemar bien tordu, fourmillant de personnages bizarres et de créatures effrayantes. Nous sommes ainsi coincés dans ce cauchemar, tout comme d’autres personnes, et devons trouver un moyen d’en sortir. Comme dit plus haut, Bad Dream : Coma est un jeu en noir et blanc, ne laissant entrevoir qu’à quelques rares occasions des touches de rouge, le sang étant un élément-clé du jeu.
Le cauchemar est l’épreuve nécessaire du rêve, sa première incarnation
Bad Dream : Coma se présente comme un point ’n click classique où le but est de se déplacer d’un tableau à l’autre pour récupérer un objet dans l’un permettant de débloquer une action dans l’autre. Jusque là, tout va bien. Cependant, certains puzzles se montrent plutôt tirés par les cheveux et il ne faut pas hésiter à revenir sur ses pas et prendre du recul pour résoudre l’énigme. Mais rassurons-nous, la majorité des puzzles sont quand même logiques, comme allumer une bougie avec une allumette ou trouver une clé pour ouvrir une porte.
Bad Dream : Coma est composé de 8 chapitres et se montre très varié vis-à-vis des mondes qu’il permet de traverser : un hôpital, une forêt, un immeuble, un cimetière… Tout y passe. Le petit plus du titre ? La possibilité de faire des choix tout au long de l’histoire, ce qui peut débloquer 3 fins différentes selon votre approche. Si dans la plupart des jeux du genre, on ne ressent que très légèrement les conséquences de nos choix, dans Bad Dream : Coma, chaque décision, chaque action influe directement sur les objectifs et la manière de les appréhender. Ces 3 fins sont réparties en 3 axes : bon, neutre et mauvais. Forcément, basculer du côté sombre de la Force est chose facile, c’est pour cela que les 3-4 heures de jeu bien dosées peuvent aisément être recommencées afin de tenter de découvrir les nouveaux objectifs et par la même occasion, les autres (meilleures) fins disponibles.
La mort est peut-être la seule réalité qui a une signification quand on sort du cauchemar de la vie...
L’aspect le plus réussi de Bad Dream : Coma reste son ambiance. En effet, ce côté dérangeant, gore et complètement barré donne un charme tout particulier au titre. D’autant plus que, graphiquement, nous avons l’impression qu’il a été dessiné à l’encre noir sur du papier tâché et usé qui va même jusqu’à se détériorer au fil du jeu et selon la tournure des événements. Côté son, la bande-sonore se prête très bien au thème de Bad Dream. Que ce soit des passages inquiétants au piano ou des notes dissonantes lors de certaines actions, toute cette musicalité discrète participe grandement à cette sensation de malaise.
Testé sur Xbox One.