Après Activision, c’est le géant français Ubisoft qui est mis en cause pour son inaction face au harcèlement, aux agressions et aux violences systémiques existantes au sein du groupe. Un groupe d’employé nommé « A Better Ubisoft » s’est formé pour mettre en avant les soucis internes de l’entreprise au grand jour. Leur but : pousser la direction à agir rapidement et concrètement, accusant les dirigeants de tenir des « promesses vides ».
Une dénonciation des conditions de travail
Les employés ont estimé que la réponse de la direction était inadéquate quant à la gravité des faits. L’été dernier, nombre d’entre eux ont dénoncé les conditions de travail toxiques au sein de l’entreprise - y compris des accusations de harcèlement et d’agressions sexuelles graves visant des membres de la direction - après quoi Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, s’est engagé à « faire tout ce qui est en son pouvoir pour que chacun [...] se sente accueilli, respecté et en sécurité ».
En juillet 2021, plus de 1000 employés (nouveaux et anciens) du groupe ont signé une lettre ouverte dénonçant les « promesses vides » de la direction d’Ubisoft en matière de lutte contre une culture d’entreprise marquée par « la discrimination, le harcèlement et l’intimidation systémiques ».
Les demandes claires de A Better Ubisoft
Le groupe d’employé A Better Ubisoft a détaillé ses enjeux majeurs dans la liste suivante :
- Arrêtez de promouvoir et de déplacer les délinquants connus d’un studio à l’autre, d’une équipe à l’autre, sans aucune répercussion. Ce cycle doit prendre fin.
- Nous voulons un siège collectif à la table, pour avoir notre mot à dire sur la façon dont Ubisoft, en tant qu’entreprise, va évoluer à partir de maintenant.
- Une collaboration interprofessionnelle, pour convenir d’un ensemble de règles de base et de processus que tous les studios devraient pouvoir utiliser pour gérer ces infractions à l’avenir.
- Cette collaboration doit impliquer fortement les employés qui n’occupent pas de postes de direction et les représentants syndicaux.
La semaine dernière, A Better Ubisoft a également fait référence aux récentes mesures mises en place par Bobby Kotick au sein du groupe Activision Blizzard. En effet, la réaction rapide et concrète du géant américain a de quoi faire réagir les acteurs de l’industrie vidéoludique subissant l’indifférence de leurs dirigeants.
Il y a deux jours, le groupe a repris son appel aux armes sur Twitter en lançant une nouvelle pétition ouverte à toutes celles et à tous ceux qui veulent soutenir la campagne #ABetterUbisoft. Le but est de faire bouger les lignes dans cette industrie gangrenée par ces violences systémiques et ces comportements qui sont encore souvent mis sous silence. Vous pouvez vous renseigner sur cette pétition et la signer via ce lien.
100 days ago we signed our open letter and set out our four key demands. None of our demands have been met. So today we’re launching a new petition, open for ALL our supporters to signhttps://t.co/dqmQV96FOm
Please sign and share !#ABetterUbisoft #EndAbuseInGaming pic.twitter.com/tpTU3mfeaz— ABetterUbisoft (@ABetterUbisoft) November 5, 2021