L’éternel FIFA 21, suite annuelle d’une série qui n’a plus besoin d’être présentée, se trouvait au cœur d’une action collective (procédure qui permet à un grand nombre de personnes, souvent des consommateurs, de poursuivre une personne, souvent une entreprise ou une institution publique, afin d’obtenir une indemnisation financière).
En effet, on a souvent abordé le principe éthique propre aux loot-boxes et certains gouvernements comme celui du Royaume-Uni ont même entrepris de les classer comme jeux d’argent tant ce système flotte dans une zone grise douteuse en matière de moralité et d’égalité.
Aujourd’hui, on apprend grâce à Video Games Chronicle que l’action collective entreprise contre Electronic Arts serait tombée à l’eau à la suite d’un dossier béton composé de scripts qui a pu prouver qu’EA Sports n’utilisait pas sa fameuse technologie DDA (Ajustement Dynamique de la Difficulté) dans aucune de ses licences comme Fifa, Madden et NHL. Effectivement, EA était accusé d’utiliser sa technologie DDA dans le but d’encourager les utilisateurs à acheter les packs Équipe Ultime afin d’augmenter leurs chances de succès en ligne avec une équipe de « brutasses ».
L’entreprise s’exprime à la suite de cette victoire :
L’abandon de cette action est une bonne chose. Bien qu’EA possède en effet un brevet de technologie DDA, cette technologie n’a jamais été incorporée à FIFA, Madden ou NHL et ne le sera jamais. Nous ne l’utiliserions pas pour donner aux joueurs un avantage ou un désavantage dans des modes multijoueurs en ligne sur n’importe lequel de nos titres.
Une victoire de courte durée
Malgré la victoire d’une grande entreprise sur une action collective de ses propres clients, EA Sports reste dans le viseur de nombreux gouvernements avec notamment plusieurs procès au Canada comme quoi EA ne respecterait pas les lois liées aux jeux d’argent et pousserait (encore) ses joueurs à dépenser leur argent pour profiter de meilleurs résultats (le fameux « Pay 2 Win »).
L’ancien patron d’EA Sports, Peter Moore, s’est exprimé en affirmant que le principe de l’Équipe Ultime était « bien loin des paris ». En effet, celui-ci avait expliqué à Games Industry lors d’une interview que le principe même de l’Équipe Ultime était plus proche d’un « quitte ou double » que d’autre chose. Il expliquait : « Après avoir gravi les échelons pour atteindre le pack or, on l’ouvre et soit on est ravis ou alors on le trouve inutile. Mais selon moi, de là à dire que ce serait un jeu d’argent, je trouve ça déplacé. Dans tous les cas, dès qu’on l’obtient, on a quelque chose. Savoir si ça plaît ou non, ou si c’est de l’abus, dépendra des préférences de chacun. »
Que l’on soit pour ou contre le système des loot-boxes, celui-ci n’est pas près d’arrêter d’être au cœur de nombreux échanges entre entreprises, gouvernements et regroupements de citoyens/joueurs se sentant abusés par le système et les promesses d’être récompensés pour leurs efforts.