TEST - Alan Wake

«Alain Réveil pour les français» , - 9 réaction(s)

Voilà presque 5 ans maintenant qu’Alan Wake est annoncé sur Xbox 360 et après de longues années d’attente et de reports, le jeu de Remedy, les développeurs de Max Payne, sort enfin. Dès son annonce, le jeu promettait déjà beaucoup sur le papier. Plus on voyait d’images et de vidéos, plus la pression montait puisque tout semblait réuni pour faire d’Alan Wake un grand jeu. Verdict sur l’une des exclusivités Xbox 360 les plus attendues de l’année.

Un cauchemar

Après avoir inséré la précieuse galette dans sa Xbox 360, on arrive sur un menu sobre, sombre et brumeux, qui annonce déjà la couleur de ce qu’on va vivre durant les prochaines heures. On choisit le mode de difficulté parmi les 3 proposés (dont le plus difficile bloqué jusqu’à ce qu’on ait terminé le jeu une fois), on valide et nous voilà alors plongé pendant une dizaine d’heures dans un fabuleux thriller. Une cinématique nous fait alors découvrir Alan Wake, écrivain à succès, qui raconte à la première personne sous la forme d’une voix off tout au long du jeu ce qu’il a vécu pendant cette nuit si spéciale. Il doit se rendre à un endroit particulier en voiture mais, un peu distrait, il se retrouve finalement à pied en pleine nuit au beau milieu des montagnes suite à un accident. C’est là que le cauchemar commence et que débute réellement l’aventure pour le joueur dans l’univers de Bright Falls, une ville perdue au milieu de forêts et montagnes à la cime enneigée.

On incarne précisément Alan dans une vue à la troisième personne, à moitié perdu et qui doit rejoindre à pied l’endroit auquel il devait se rendre. On apprend alors comment manier le personnage et il n’y a rien à dire à ce niveau là, la maniabilité est parfaite. Mention spéciale pour la possibilité de changer la caméra d’épaule en pressant le stick droit. C’est également au tout début de l’aventure qu’on fait la connaissance des premiers ennemis qui sont en fait des personnages possédés par une force obscure dont on connaîtra les motivations plus tard dans le jeu. Ces ennemis sont très sombres, embaumés d’une épaisse fumée noire et sont plutôt redoutables à la moindre seconde d’inattention du joueur. Il s’agit en fait d’habitants de Bright Falls et comme on se trouve dans une région forestière, ils sont souvent équipés d’armes qui tranchent. Il ne sera donc pas rare de voir passer une hache à quelques centimètres de sa tête.

On apprend rapidement que ces ennemis sont sensibles à la lumière, et pas qu’un peu. Pour en venir à bout, il faudra donc les éclairer, et si au début de l’aventure on utilisera surtout la lampe torche, on obtiendra un pistolet à fusées de détresse ou des grenades incapacitantes un peu plus tard et on pourra également se servir de divers projecteurs ou autres sources de lumière tout au long du jeu, la lumière étant notre arme la plus précieuse. Malheureusement, la lumière ne suffit pas toujours à vaincre ces créatures, il faudra également les liquider avec une arme à feu. Pointer une simple lampe torche sur un ennemi ne fera que le ralentir. Il se protégera tel un vampire mais continuera à avancer. C’est quand il sera suffisamment affaibli par la lumière qu’il deviendra assez fragile pour que les balles d’une arme à feu lui fassent mal, et une fois achevé, il disparaîtra dans une espèce d’implosion du plus bel effet. Il faudra par contre y aller doucement avec les munitions puisqu’elles ne sont pas illimitées et il faudra les trouver sur le chemin, de même avec les piles des lampes. Si on se retrouve à un moment donné sans arme ni lampe, la seule solution sera de courir le plus vite possible à l’abri vers une source de lumière, occasionnant une source de stress supplémentaire car les ennemis sont plutôt rapides et les dégâts qu’ils occasionnent ont vite fait de mettre fin à la partie. On pourra esquiver une ou deux attaques au corps à corps avec un mini ralenti à la clé mais quand on est encerclé par quatre ou cinq gars armés, soit on court, soit on ouvre une fusée éclairante dans la seconde qui suit pour ne pas revenir au dernier checkpoint.

Ambiance terrible

Comme prévu, l’une des nombreuses forces d’Alan Wake, c’est évidemment son ambiance ! On plonge entièrement dans l’univers du jeu dès les premières minutes, on s’enfonce dans cette dense forêt, ne sachant pas trop où aller ni ce qu’il se passe, pourquoi on doit rejoindre cet endroit précisément, pour quoi y faire, ce qu’on va y trouver... Une forêt où les vents se font parfois bien plus intenses, faisant valser les branches des conifères qui nous entourent. Armé d’une seule lampe et d’un pistolet, livré à nous-même, on regarde partout, cherchant le moindre indice, les munitions planquées, ou encore la prochaine embuscade à laquelle on sera confronté. L’ambiance globale du jeu est tout simplement incroyable. On n’évolue pas dans un environnement ouvert, on n’a pas de missions annexes à accomplir mais on suit une trame qui nous fait découvrir différents lieux, souvent de nuit, et ça fonctionne affreusement bien comme ça. On est tout simplement happé par ce thriller aventure/horreur, poussé à découvrir la vérité sur la disparition d’Alice, notre femme. On n’en dira pas plus mais le joueur rencontrera divers personnages tout au long de l’aventure, où chacun semble avoir sa propre identité, ses humeurs, son histoire. Certains nous aiderons et d’autres, au contraire, seront là pour nous mettre des bâtons dans les roues ou accentuer les frayeurs d’Alan et, par la même occasion, de nous, pauvre joueur. On prend part à l’action, on ressent les craintes d’Alan, ses peurs, ses angoisses, sa panique, ses frissons, sa tristesse, les troubles qui le hantent tout au long du jeu et le premier épisode terminé, on ne se dit qu’une chose : “Wahou, je sors d’un film là ? Vivement la suite !”.

Le jeu se découpe en effet en épisodes, à la manière d’une série, et avec un cliffhanger à chaque fin ainsi qu’un “précédemment dans Alan Wake” au début de chacun d’eux, renforçant d’autant plus l’aspect cinématographique du titre. Tout est parfaitement mis en scène et l’ambiance terrible est magnifiée par les différents scripts qui se déclenchent sur notre chemin. Le vent souffle, les branches vacillent et les arbres tombes, le brouillard presque palpable masque à peine les spots lumineux qui éclatent brutalement, des objets foncent droit sur nous, comme possédés eux aussi et le moindre craquement, crissement nous inquiète. L’angoisse et la tension feront partie des émotions de presque tous les instants. Heureusement, quelques moments un peu plus calmes feront néanmoins partie de l’aventure, notamment ceux qui se déroulent de jour et qui sont plus propice à la découverte et aux renseignements. Ouf.

Évidemment, toute l’atmosphère du jeu est soutenue par une réalisation de haut niveau. Certes, on pourrait tiquer sur quelques textures ou sur quelques expressions des visages mais bon sang, on a ici affaire à une qualité de haut niveau ! Ce qui frappe tout d’abord, c’est bien entendu l’admirable travail de Remedy sur les effets lumineux. La lumière des lampadaires traverse péniblement le brouillard ambiant et les ombres portées épousent exactement les objets environnants tandis que l’ombre menaçante des nuages se reporte sur le sol boisé. Ces effets de lumière se situent sans aucun doute sur le podium de ce qui se fait de mieux à ce niveau sur Xbox 360. Mention spéciale également à la cohérence visuelle de l’ensemble du jeu. On se trouve ici dans une contrée forestière un peu reculée, et tout ça se traduit à merveille dans les décors du jeu. La partie sonore d’Alan Wake ne fait pas non plus défaut au titre et l’ambiance sonore joue un rôle non-négligeable sur les émotions qu’on peut avoir manette en main. Du bois d’un plancher qui grince au souffle du vent en passant par ce cri perçant au loin, par dessus la cime des arbres, on est littéralement happé et englouti dans l’univers d’Alan Wake du début à la fin du jeu. L’excellente bande son du jeu sera d’ailleurs accessible dans le menu principal au fur et à mesure de l’aventure, tout comme les cinématiques qu’on aura l’occasion de voir.

Une écriture précise

Alan Wake est écrivain et l’écriture joue un rôle certain dans l’intrigue. Ça tombe bien, le travail réalisé sur le scénario du jeu l’est tout autant. Il n’est pas forcément complexe mais suffisamment bien ficelé pour nous tenir en haleine au fil des 6 épisodes que comporte le titre, avec une fin éprouvante, rythmée et révélatrice. Tout au long du jeu, on se laisse guider, on découvre des pistes de réflexion et indices bien amenés puis on comprend petit à petit ce qu’il se passe dans la tête d’Alan qui partage son ressenti via la voix off qui parle pour lui. Comme Alan, on sera parfois perdu, tourmenté, parfois certain de comprendre l’intrigue qui se démêle devant nous, mais toujours avec ce soupçon d’incertitude qui persiste et qui donne envie de continuer à avancer malgré les embûches et rebondissements.

Le jeu est parfaitement rythmé, alternant avec brio les nombreuses phases de tension et d’action et celles plus douces, permettant de se remettre les idées au clair. Les cinématiques sont également là pour nous accompagner dans cette quête douloureuse et on sera également aidé par des pages de manuscrit qu’on retrouvera ici et là au fur et à mesure qu’on progresse dans l’histoire, où encore via les radios et télévisions qu’on écoutera/regardera si bon nous semble. Les pages de manuscrit sont d’ailleurs une source d’infos non négligeable qu’on conseille fortement de lire pour comprendre quelques subtilités du scénario.

Bilan

On a aimé :
  • L’ambiance terrible
  • Le scénario bien écrit
  • Le rythme ultra efficace de l’aventure
  • Les effets lumineux
  • La bande son
On n’a pas aimé :
  • Devoir éteindre la console après 9h à 10h de jeu
  • S’endormir en repensant aux événements du jeu
L’attente méritée

Alan Wake est une extraordinaire histoire immersive qui nous mènera aux frontières de l’étrange et de l’horreur, où on aidera l’écrivain Alan Wake troublé, perdu mais bien décidé à élucider le mystère qui l’a conduit à Bright Falls et aux événements qui suivront son arrivée. Une incroyable aventure captivante, rythmée et exaltante à la mise en scène infaillible et terriblement efficace. Un must have !

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Alan Wake

Genre : Survival Action

Éditeur : Microsoft

Développeur : Remedy

Date de sortie : 14/05/2010

9 reactions

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Apollon13

06 mai 2010 @ 19:27

un peu dommage quand même qu’il soit court comme ça... Enfin bon les meilleurs survival horror sont pas forcément les plus long (mais on en voudrai évidemment plus pour la même qualité... Elle est ou la crémière ?)

Bah en gros va me le falloir hein !

pieur

06 mai 2010 @ 20:02

Vous m’avez vraiment rendu impatient de le recevoir

Billou

Rédaction

06 mai 2010 @ 20:11

Voilà presque 5 ans maintenant qu’Alan Wake est annoncé sur Xbox 360 et après de longues années d’attente et de reports, le jeu de Remedy, les développeurs de Max Payne, sort enfin.

Il est maudit ce jeu, son test a subit le même sort sur Xboxygen ^^

Deimos

07 mai 2010 @ 01:20

C’est du lourd , je l’attend depuis longtemps et votre test me donne envie de me coupé les veines tellement vous me donné envie d’y jouer maintenant !! Plus que quelques jours a attendre ...... Je tiendrais le coup ^^:-P

venomrhino

07 mai 2010 @ 08:11

moi je dis vivement le 14 mai je l’attend avec impatience ce jeu

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wes67

07 mai 2010 @ 09:54

Cool, merci pour votre test. :)

J’ai hâte de l’essayer !

Pydi

07 mai 2010 @ 14:41

9h-10h c’est pas énorme, mais bon on fera avec !

En espérant que le(s) DLC rallonge un peu quand même :D

Trés bon test :)

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atomik972

18 mai 2010 @ 00:34

Reçu aujourd’hui et je suis déjà accro. Ambiance, scénario, gameplay, tout est très prenant. J’adore XD.

diez979

20 sep 2010 @ 14:22

je ne suis pas un grand adepte de ce genre de jeu mais je dois bien avouer qu’alan wake est extrêmement immersif.

malheureusement, le jeu ne va pas au bout de ses idées, ce qui est très frustrant une fois l’aventure achevée...