Test - Guardian Heroes

«Saturn classic» , - 0 réaction(s)

Dans la série « les classiques de Sega » revus en HD, je demande un des meilleurs beat’m all jamais sorti. Ce n’est pas forcément le plus connu, Guardian Heroes ayant acquis ses lettres de noblesse sur la confidentielle (mais néanmoins formidable) Saturn. Un classique du bon vieux temps peut-il encore en être un aujourd’hui ? C’est sur cette question pleine d’un suspense insoutenable que je clos cette introduction avant de plonger dans le cœur du test.

A la bataille !

Balade bucolique

Derrière Guardian heroes se cache Treasure, déjà auteurs de l’excellent Gunstar Heroes (lui aussi disponible sur le XLA - Test de Gunstar Heroes -), et on retrouve de nombreuses similitudes entre les deux jeux. Bien que l’environnement soit totalement différent, puisque dans Guardian Heroes c’est de l’heroic fantasy, on est dans le beat’m all péchu avec des ennemis dans tous les sens et une action qui ne ralentit jamais. Dans cette version XLA, on pourra s’attarder sur le mode arcade qui est une succession de combats, sur le mode versus où on pourra se faire des biso…euh…se foutre sur la gueule en contrôlant tous les ennemis rencontrés pendant le jeu, ce qui crée des déséquilibres énormes entre les personnages, et des parties souvent très drôles pour peu que chaque participant laisse faire le hasard pour sélectionner son combattant. Mais surtout, il y a le cœur du jeu, le mode histoire, jouable en solo ou à deux, en local ou en ligne.

Quand on arrive en ville

Dans un environnement 2D avec trois niveaux de profondeur (on passe de l’un à l’autre avec les gâchettes), on va détruire une véritable armée d’ennemis diversifiés en suivant une sombre histoire d’épée légendaire qui attire les convoitises et les envies de domination du monde. Il y aura toujours au moins deux personnages à l’écran (même quand on joue seul), parfois même trois, un squelette en armure invincible venant de temps à autre vous prêter main forte. Les environnements sont variés et classiques, avec des forêts, des villages ou des châteaux, et les embranchements entre les niveaux sont très nombreux. Voilà qui allonge considérablement la durée de vie du jeu, car il y a cinq fins à découvrir, et une multitude de possibilités pour y arriver. A la fin de chaque stage, on gagne des points d’expérience qu’on pourra dépenser pour augmenter les caractéristiques de son personnage, et en faire une brute de la frappe ou un expert en magie. On a également très souvent droit, sans doute trop, à des dialogues entre les personnages pour faire avancer l’histoire. Si c’est plutôt agréable de suivre une véritable (mais très basique) histoire la première fois, ne pas pouvoir passer sans s’y attarder ces discours quand on recommence une partie nuit largement au rythme du jeu. C’est bien le seul moment où le rythme est un peu plus lent, car pendant les bastons, c’est du survitaminé qui est proposé au joueur ! Il y a presque toujours plein d’ennemis à l’écran en même temps, certains étant vraiment très grands, et le jeu est blindé d’effets spéciaux qui illuminent l’ensemble. En d’autres termes, c’est un joyeux bordel !

Regroupement en milieu de terrain

Si l’action est souvent à la fois confuse et spectaculaire, à force de jouer on maîtrise de mieux en mieux son personnage et ses diverses attaques (il faudra les découvrir tout seul…), et on arrive à dompter le chaos. Jouissif, le jeu donne envie de recommencer dès qu’on est arrivé au bout de la quête, en prenant un autre chemin et en augmentant la difficulté. Au fil des parties on arrivera sans s’en rendre compte à enchaîner les sorts spectaculaires et les coups les plus dévastateurs de mieux en mieux, et ce qui semblait impossible au début (je ne vous conseille pas d’attaquer tout de suite le jeu en difficulté élevée) devient tout naturellement faisable. Bien entendu, c’est à deux que le plaisir est le plus intense. En ligne, ça fonctionne très bien, mais rien ne remplace un camarade assis juste à côté de vous sur le canapé : on s’amuse vraiment beaucoup à deux sur ce titre. C’est même fortement conseillé, car seul le jeu devient nettement moins drôle, le côté répétitif prenant le pas sur le fun de l’ensemble après quelques heures.

HD ou pas HD ?

Il faut savoir que Guardian Heroes était ce qui se faisait de mieux sur Saturn quand il est sorti. Cette machine était réputée pour être la meilleure en ce qui concernait la 2D, et c’est ce que Treasure a démontré.

Baston synchro

Cette version XLA corrige le seul petit point négatif du jeu d’origine, en supprimant les petits ralentissements qu’on avait sur Saturn. Pour le reste, le jeu reste strictement identique si ce n’est qu’il offre la possibilité d’afficher des graphismes « remixés ». Et il va y avoir débat ! Si les graphismes sont affinés, sans effets de pixels, ils prennent un aspect « crayonné » à l’esthétisme discutable. Il faut bien admettre que dès le départ, Guardian Heroes est de toute façon un jeu stylé, avec des personnages sortis d’un manga aux traits agressifs et épurés. Accentuer ce côté crayonné n’est donc pas une idée absurde, mais elle n’emportera pas forcément l’adhésion. A l’inverse, la version originale est plus fouillie, moins nette…Ce qui paradoxalement colle très bien avec la confusion des écrans surchargés du jeu ! Chacun se fera son opinion, mais quel que soit le choix, on aura le droit à une grande variété de personnages et ennemis, à des animations flambantes en 2D, et à des effets spéciaux dans tous les sens. Du côté musique, les mélodies utilisées, parfois un peu à contre-emploi, fonctionnent très bien, même si elles sont couvertes 80% du temps par des bruitages de combat agressifs et bruyants, c’est-à-dire tout à fait dans la tonalité rageuse du jeu. Au global le jeu ne tire pas vraiment partie de son passage sur Xbox 360, mais est déjà d’un tel niveau au départ que la réalisation reste excellente aujourd’hui, même sans ajouts majeurs.

Bilan

On a aimé :
  • Le rythme soutenu
  • La rejouabilité
  • Le contenu important
  • C’est un classique
On n’a pas aimé :
  • Répétitif seul
  • Pas de véritable valeur ajoutée à la version originale
  • Un peu trop de dialogues qu’on ne peut pas passer
Plaisir brut à plusieurs

Même les années passant, Guardian Heroes n’a rien perdu de ses qualités, et le jeu ne fait pas du tout « old school pour nostalgiques ». Rares sont les jeux qui proposent un tel rythme dans une ambiance déjantée à laquelle on ne peut qu’adhérer. Le contenu du jeu est important, avec plusieurs modes, mais surtout avec une campagne qui, grâce à ses embranchements et à ses fins différentes, pousse le joueur à recommencer, évitant ainsi l’écueil du genre qui est habituellement une durée de vie faible. Seul, la lassitude arrivera plus vite, le jeu montrant ses limites et l’aspect répétitif faisant surface, mais avec un ami, Guardian Heroes garde son titre de classique et offre des heures de franche rigolade. Vous n’aviez pas de Saturn ? Profitez de cette version XLA pour découvrir ce très bon jeu.

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Guardian Heroes

Genre : XBL Arcade

Editeur : Sega

Développeur : N.C.

Date de sortie : 12/10/2011

Prévu sur :

XBLA