Au chapitre couverture, notons également l’apparition de véritables boucliers qu’il faudra dérober aux locustes (une fois mort, c’est plus prudent) et que l’on pourra planter dans le sol pour créer un point de couverture. Hormis cela, les actions sont nombreuses et malgré une armure de 300 kilos, Marcus ne rechignera pas à effectuer un petit sprint, tout en flexion, à sauter par-dessus les murets derrière lesquels il s’était mis à couvert. Il pourra encore vous arriver une action malheureuse mais par rapport au précédent Gears le système de couverture est bien plus efficace et le nombre de ratés est anecdotique.
Le nombre d’armes est lui aussi revu à la hausse. Le mortier et la sulfateuse sont de vrais bijoux sur lesquels on se jette dès que l’un des deux se trouve sur notre chemin. Chaque arme a bénéficié d’un travail ahurissant (voir le rendu du lance-flamme !) que ce soit au niveau du design, des bruitages et des détails : rougeoiement progressif du canon selon l’intensité de votre dernière rafale, dégagement d’une onde de chaleur, fumée, douilles, tous ces détails certes déjà vus mais là encore sublimés et qui renforcent l’immersion dans le jeu. On pourrait s’attarder ainsi sur tous les éléments du jeu pour en arriver presque toujours à la même conclusion : Epic a fait un travail d’orfèvre !
La campagne en elle-même n’échappe pas à la règle. Le début de jeu laisse le temps au joueur de retrouver -ou de prendre- ses marques et d’appréhender les nuances de gameplay. Puis dès le 2ème chapitre de l’acte I on entre dans le vif du sujet avec de l’action pure et dure et ce jusqu’à la fin du soft. Les 5 actes se traversent sous un déluge pyrotechnique avec une intensité habilement distillée et qui ne cesse de monter avec en point culminant les rencontres contre les boss (de taille parfois démesurée). Chaque acte va offrir son lot de moments cultes et à part (attention c’est ici que vous lirez la seule critique du jeu, profitez en !) le passage en centaure (un tank/monster truck CGU) un peu en-dessous de la moyenne, rien n’est à jeter, tout se savoure. Les autres phases « véhiculées » rattrapent heureusement le tir avec une mention spéciale à la mise en scène lors de l’échappée à dos de Reaver ! Ajoutez à tout cela une musique dantesque qui ponctue le jeu de la meilleure façon qui soit, avec une sortie 5.1 gérée à merveille et vous obtenez une immersion totale.
Concernant l’IA, les locustes savent se tenir. Ils se mettent à couvert en tant voulu, vous contournent de temps en temps et s’entraident lorsqu’un de leurs congénères est blessé. Leur comportement varie évidemment en fonction de leur type. Autant un Mauler (une énorme masse locuste) vous foncera dessus tête baissée, autant un garde théron gardera ses distances pour décocher une de ses redoutables flèches. On n’atteint pas des sommets d’intelligence, les scripts sont encore visibles et ils leur arrivent d’avoir des réactions contraires au bon sens (un locuste se trompera par exemple de côté pour se mettre à l’abri) mais le résultat est bien suffisant pour vous donner du fil à retordre, surtout en dément. Les 4 niveaux de difficulté du jeu sont très bien dosés et rendent vraiment le jeu accessible à tous les niveaux de joueurs selon la volonté d’Epic en allant de recrue, normal, vétéran et dément. Ce dernier mode de difficulté est débloqué une fois le jeu fini. Impossible de finir la partie dédiée à la campagne sans préciser qu’un mode coopération est désormais disponible en ligne ou en écran splitté. Un accueil vous propose d’héberger une partie ou d’en rejoindre une. L’aventure se déroule alors normalement avec le plaisir de la partager avec un ami (qui peut aussi choisir un niveau de difficulté différent du votre). Idéal.
Et de deux !
Mais Gears of War 2 ce n’est pas seulement une campagne dantesque et l’on pourrait presque dire qu’Epic offre 2 jeux pour le prix d’un. Contrairement à une majorité de productions qui bâclent la partie multijoueur, Gears of War 2 enfonce le clou. Il faut dire que son aîné était surtout réputé pour ses parties à plusieurs, malgré tous leurs défauts. Cette fois, ce ne sont pas moins de 2 modes distincts qui attendent les joueurs sur le live. Un nouveau, Horde, qui propose de résister à des vagues successives de locustes (de plus en plus nombreux et résistants) de 1 à 5 joueurs (je vous conseille quand même d’être le plus nombreux possible). Les vagues gagnent en difficulté croissante de 1 à 10. C’est-à-dire que le vague 11 sera la plus facile de la série des dizaines, la 21 des vingtaines etc jusqu’à la vague ultime, celle qui vous donnera le succès de la Horde, la vague 50. Les 4 niveaux de difficulté sont aussi accessibles depuis Horde, il n’y a donc pas lieu de paniquer.
L’autre partie du multijoueur est plus classique mais propose différents types de matchs qui renouvellent pas mal l’expérience en ligne. Les défauts du premier ont été gommés, le pompe ne sera plus l’arme absolue et les ennemis seront enfin ralentis dans leur course au massacre par les salves de balles. Les grenades pourront réserver quelques surprises lorsqu’elles sont utilisées comme mines et il n’est pas rare de voir quelques petits malins vous narguer et vous attirer dans leurs pièges (surtout en mode leader). Les nouvelles cartes sont soignées et l’une d’entre elle est vraiment originale : Avalanche place le joueur au cœur d’un village en haute montagne dans laquelle des tempêtes de neige se lèveront spontanément. Il vaudra alors mieux trouver un endroit pour s’abriter sous peine d’être broyé par l’avalanche, l’effet est garanti !! Le multi reçoit aussi un mode photo très plaisant pour capturer les duels de tronçonneuse et les explosions de viandes en tout genre ! Un gadget qui permet de patienter « activement » et non comme simple spectateur pendant que vos partenaires finissent le travail.