Test - Monster Hunter Rise Sunbreak - Une extension de qualité

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Nous aurions presque envie de dire : “Déjà ?”. Nous étions encore tranquillement en train de farmer les Quêtes Évènements de Monster Hunter Rise, que Capcom nous propose de tester son extension : Sunbreak. Ayant fortement apprécié le jeu de base, nous avions hâte de souffrir sur les missions de rang Maître qui débarquent enfin, et d’en découvrir les nouveautés. Vendue tout de même 39,99 € (et même 49,99 € dans sa version Deluxe ajoutant quelques objets cosmétiques), nous espérions un contenu en adéquation avec son prix, a minima. Nous pouvons d’ores et déjà y répondre : à l’instar de Monster Hunter Iceborne, Sunbreak est une extension de qualité. Marquez le 28 avril 2023 d’une croix blanche, chasseurs, la saison de la traque reprend !

Un scénario toujours aussi prétexte

Apportons d’emblée une précision nécessaire : il est impératif d’avoir terminé les quêtes du Grand Camp de niveau 7* et en particulier la quête “Déesse-serpent du tonnerre” afin de débloquer l’accès à cette extension. Une fois la tâche réalisée, le repos n’est que de courte durée. En effet, nous troquons le danger de la Calamité présente dans le jeu de base, contre une nouvelle menace : l’apparition des Trois Seigneurs.

Le choc des titans

Cette noble appellation désigne une triplette de monstres dont nous tairons les noms et que nous pouvons considérer comme étant les boss à vaincre de cette extension. Il n’est d’ailleurs pas impossible que leur changement de comportement soit une conséquence d’une menace plus grande encore…

Depuis les événements de Monster Hunter Rise, la notoriété de notre chasseur a dépassé les frontières de notre région d’origine. Désormais connu sous le nom de la Flamme féroce de Kamura, notre aide est requise de l’autre côté de l’océan. Notre commanditaire, Fiorayne, nous missionne de l’accompagner à l’avant-poste d’Elgado, une bourgade portuaire qui devient alors le nouveau hub central de nos opérations.

Elgado est plutôt jolie

Nous y retrouvons l’ensemble des commerces déjà présents à Kamura, dans une seule et même zone, là où nous en traversions trois ou quatre, semi-ouvertes, auparavant. Nous y gagnons alors en instantanéité, tout reste à portée de main, sans aucun temps de chargement. Notons d’ailleurs qu’il est possible de retourner à Kamura sans aucun problème afin de continuer ou de terminer certaines missions que nous n’aurions éventuellement pas encore achevées, par un simple voyage rapide sur la carte du monde.

Elgado est plutôt bien agencée, permettant de reprendre notre cycle de préparation d’avant-mission rapidement, mais également assez jolie visuellement. Question technique, les graphismes semblent avoir gagné en finesse, c’est toujours aussi fluide et coloré, il n’y a pas grand-chose à redire sur cet aspect. Les musiques demeurent de bonne facture, certains thèmes de monstres apportent même ce petit côté épique qui pouvait parfois manquer lors de certains affrontements.

Les décors ont gagné en finesse

Le rang Maître : enfin !

Après avoir retourné dans tous les sens les quêtes Expert de Monster Hunter Rise, il nous tardait de tâter enfin la difficulté ultime : le rang Maître. Et nous ne sommes pas déçus ! Si le début de l’extension reste accessible et bien dosé, à condition d’être un minimum équipé, les affaires se corsent de façon progressive, sans jamais être réellement frustrantes.

Certaines missions secondaires offrent de belles récompenses

Les missions nous ont semblé un chouia plus longues que dans le jeu de base. Là où, dans Monster Hunter Rise, nous terminions un affrontement, en moyenne, en une quinzaine de minutes maximum, dans Sunbreak nous atteignons régulièrement les vingt minutes, allant jusqu’à même trente-cinq pour les combats les plus tenaces. Nos réflexes vont être soumis à rude épreuve. Mais qu’est-ce que c’est bon !

Le casting participe grandement à ce plaisir non dissimulé. Le rang Maître apporte son lot de nouvelles attaques aux monstres déjà présents dans le jeu de base, ce qui permet au joueur de renouveler l’intérêt à les affronter de nouveau. Mais surtout, c’est l’arrivée des quelques nouvelles grosses bébêtes plutôt inspirées qui retient notre attention. Notons parmi celles-ci l’Hermitaur Daimyo, une sorte d’hybride entre un crabe et un bernard-l’hermite, dont les déplacements latéraux nous ont pas mal perturbés en combat.

Le Bishaten Sanguin, l’une des nombreuses sous espèces présentes

D’autres sont de retour dans leur version supérieure, voire même dans une variante appelée “sous-espèce”, à l’instar du Bishaten Sanguin. Nous affrontons alors une autre mouture, plus vénère, possédant de nouvelles attaques de feu dévastatrices, par exemple. Tout ceci découle d’un but restant sempiternellement le même : celui d’obtenir de nouveaux matériaux de plus grande rareté, pour devenir encore plus fort et plus résistant.

Et bien évidemment, qui dit nouveau rang dit également nouvel arbre de progression. Les armures et les armes demeurent l’élément vital de tout chasseur et Sunbreak en introduit une grande flopée en rang Maître. En plus de valeurs d’attaque et de défense plus élevées, cet arsenal supplémentaire possède un niveau d’affûtage plus important et de nouveaux talents dont certains inédits. Afin que les férus de theorycrafting puissent laisser libre cours à leur envie de builds encore plus précis ou farfelus, la création de joyaux prend une tournure plus essentielle avec l’arrivée de nouveaux joyaux dont ceux de Calamité, que l’on peut greffer à certaines armes de haut niveau. Au-delà d’un certain niveau de mission, nous vous recommandons de ne pas négliger cet aspect sous peine d’éprouver quelques difficultés lors de vos prochaines bagarres.

Les stats évoluent encore et encore

Une extension généreuse

Abordons maintenant les autres nouveautés et changements apportés par cette extension. La plupart sont des améliorations de fonctionnalités déjà existantes, ou apportent un confort supplémentaire. Nous n’allons pas toutes les lister ici, mais nous en avons tout de même deux qui ont retenu notre attention. Parmi les ajouts plutôt utiles découverts, notre Chumsky (le canidé nous servant de monture) peut désormais flairer certaines ressources que nous désignons, et les faire apparaître sur la mini-carte : cela est très utile lorsque nous recherchons des gisements de minerais en particulier, ou souhaitons dégoter les Spectroiseaux qui augmentent notre barre de vie.

Les palicos gagnent en efficacité

Nos assistants Palicos bénéficient désormais d’habiletés secrètes. Ce sont des techniques spéciales très puissantes attribuables à n’importe quelle classe de Palico. Il n’est possible d’en attribuer qu’une seule à la fois mais nous pouvons la changer à tout moment en ouvrant le menu dédié. Parmi celles disponibles, le Coffre de Loterie octroie à notre félin une attaque puissante au hasard. Pour ceux qui connaissent, nous pouvons alors obtenir une sorte de mini-dragonator, un immense harpon métallique infligeant d’immenses dégâts.

Nos assistants Pilpoils (Palico et Chumsky) peuvent aussi bénéficier de plus de talents passifs. En échange d’Eurekaglands (ces noms à coucher dehors…), la mémoire talent d’un Pilpoil peut être augmentée trois fois. Ce qu’il faut comprendre, c’est que nos sbires vont gagner jusqu’à trois espaces supplémentaires afin d’y loger des passifs d’une grande aide en combat. Certaines missions secondaires facultatives distribuent ces derniers en récompenses, mais le meilleur moyen d’en obtenir est d’envoyer les Miaourcenaires en expédition, dans de nouveaux safaris au rang Maître.

Les talents de substitutions, à ne pas négliger

Notre héros bénéficie également d’améliorations bienvenues. La plus intéressante est indéniablement celle liée aux talents de substitution. Toutes les armes disponibles en ont de nouveaux, et surtout, nous pouvons en équiper jusqu’à cinq simultanément. Désormais sauvegardés en sets, ils demeurent modifiables à l’envie. Deux sets sont utilisables en combat sous forme de parchemins, une pression sur la gâchette gauche + A permet de passer de l’un à l’autre quand nous le souhaitons, dynamisant encore plus des affrontements déjà fous.

En plus d’un bestiaire partiellement inédit, nous avons également deux nouvelles zones à découvrir. La jungle est un biome a priori un peu plus petit que les précédents en superficie, mais semble bénéficier de plus de verticalité. Ses plages paradisiaques cachent de nombreuses menaces à ne pas sous-estimer. Aussi jolis soient-ils, ces environnements sont aussi plus exigus, entraînant pas mal de problèmes de caméra lors des combats. Seconde zone introduite dans Sunbreak, la Citadelle pourrait s’apparenter au Fief Glorieux de Monster Hunter World Iceborne : une immense carte basée sur les ruines d’une forteresse à l’architecture plutôt européenne, où de mystérieuses clairières gorgées de magie se mêlent au parcours de sinueux glaciers sur les hauteurs du château. Les nouveaux environnements, peu nombreux, nous ont tout de même semblé réussis et ajoutent ce petit brin d’exotisme fort appréciable.

La zone de la Citadelle nous a beaucoup plu

En outre, cette extension voit la disparition des missions de type Calamité. Vous vous souvenez ? Ces interludes sous forme de tower-defense, pas toujours évidents à gérer, n’ont pas été repris dans Sunbreak. Certains s’en réjouiront, d’autres peut-être pas. De notre point de vue, si ces missions n’étaient pas fondamentalement une totale réussite, elles avaient tout de même le mérite d’apporter un peu de variété à l’ensemble. Sunbreak introduit en contrepartie les missions Parangon.

Ces alliés sont une aide providentielle sur certains combats

Ces dernières permettent jusqu’à deux PNJ de se battre à vos côtés. Les joueurs solo vont apprécier, car leur présence en combat facilite tout de même l’issue de celui-ci. En plus d’utiliser des objets comme les soins et les pièges, ils peuvent aussi chevaucher des monstres. Il n’est pas rare de voir l’un de nos acolytes s’absenter en plein combat, pour revenir quelques instants plus tard à dos de Rathalos, pour dézinguer tout ce qui bouge ! Chacun dispose de plusieurs armes attribuables avant chaque mission : Fiorayne utilisera essentiellement des armes de mêlée, là où d’autres PNJ resteront à distance. En progressant, d’autres quêtes Parangon deviennent disponibles tout comme d’autres PNJ dont nous garderons le secret. En accomplissant leurs quêtes, nous obtenons également des « récompenses exclusives ».

Enfin, le titre semble disposer d’un véritable end-game. Nous n’allons pas rentrer dans le détail le plus complet car il nous semble important d’en laisser tout de même le plus gros de la surprise, mais surtout, parce que nous en effleurons tout juste les possibilités. Il est question de quêtes appelées Anomalies. Nous devons y affronter des monstres contaminés par un mal ancestral, bien plus puissants et résistants que leur version classique. Et ça pique sévère ! Nous avons réellement l’impression que nos dizaines d’heures effectuées n’étaient qu’un entraînement déguisé, voué à nous préparer à la douleur et à la souffrance.

La capture offre toujours plus de récompenses

La quête du “toujours plus” atteint ici son paroxysme, pour le meilleur concernant le challenge proposé, bien relevé, le pire étant alors réservé à notre patience et notre persévérance à encaisser les déculottés. Notre envie de fabriquer les armes ultimes devient plus en vogue que jamais ! Et comme le dirait un certain Illidan Hurlorage : “Vous n’êtes pas prêts !”. Et assurément, nous ne l’étions pas non plus. Déjà détenteurs de plusieurs dizaines d’heures de jeu, nous voilà repartis dans nombreuses autres. Nous ne pouvons vous souhaiter que d’y prendre autant de plaisir que nous. Bonne chance, chasseurs !

Testé sur Xbox Series X (optimisé)

Bilan

On a aimé :
  • Le bestiaire encore meilleur
  • Le défi du rang Maître
  • Certains combats complètement fous
  • Un contenu monstrueux
  • Un end-game douloureux, dans le bon sens du terme
On n’a pas aimé :
  • Les mêmes défauts que Monster Hunter Rise
  • Encore quelques problèmes de caméra
Le même en mieux

Nous n’allons pas tergiverser inutilement : oui, Sunbreak est une solide extension. Capcom nous prouve une fois de plus qu’ils savent proposer du contenu de qualité lorsqu’il s’agit d’une de leurs licences les plus juteuses. Certes vendue au prix fort, elle vaut selon nous carrément le coup, tant le contenu proposé y est absolument dantesque et réussi. Le rang Maître apporte son lot de difficultés et les nouveautés concernant autant le bestiaire que les ajouts de gameplay méritent le détour. Le end-game que nous avons tout juste effleuré est d’ores et déjà prometteur de défis à surmonter à base de litres de sueur et d’adrénaline. Merci Capcom, nous avons désormais de quoi nous occuper en attendant le prochain volet.

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Monster Hunter Rise

PEGI 12 Violence

Genre : Action RPG

Editeur : Capcom

Développeur : Capcom

Date de sortie : 20/01/2023

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch