Demon Hunter 2 : New Chapter est un jeu d’aventure et d’énigmes édité par Artifex Mundi, à qui l’on doit des jeux très typiques, souvent clivants : certains joueurs adorent leur style, d’autres les trouvent vieillots. Ce nouveau chapitre (oui, parce que les Artifex Mundi sortent à 80% par série) est un point and click qui alterne recherche et logique, le tout noyé dans un monde qui navigue entre occultisme, ésotérisme et monde moderne.
Artifex, raconte-moi une histoire
Artifex Mundi est un éditeur et studio de développement de jeux vidéo basé à Varsovie, en Pologne. Fondé en 2011, il se spécialise dans la création de jeux d’aventure et d’énigmes. Ici, on suivra les aventures de Dawn, grande chasseuse de monstres qui devra une fois de plus sauver le monde d’une arrivée imminente de monstrueuses dangerosités. Pour cela, vous devrez explorer, collecter, assembler et fabriquer tout un tas d’objets pour ouvrir, forcer, exploser les obstacles sur votre passage.
Bravo Artifex !
On apprécie sur ce chapitre la traduction correcte de la quasi-totalité des items. Certains chapitres précédents étaient parsemés de mauvaises informations dûes à une traduction très approximative. Ici, nous avons bien un jeu de mots croisés qui se retrouve nommé « énigme » mais rien de bien méchant. Autre reproche courant fait aux Artifex Mundi : les dessins baveux, flous, bref moches, qui rendaient les jeux de “cherche et trouve” vraiment pénibles. Encore une fois, ce chapitre demeure très propre, les dessins sont nets, les contours n’ont pas pris l’eau et on prend plaisir à regarder les détails.
On retrouve évidemment un style « fait main » avec des scénettes d’animation d’un genre particulier... parfois c’est chouette, souvent c’est moche ; nous pensons notamment à la dernière scène avec le policier qui est loin d’être une réussite. Des couleurs vives, des visages façon pâte à modeler, c’est un peu criard comme patte graphique.
Et côté casse-têtes ?
Concernant les mini-jeux, nous profitons toujours d’une grande diversité : des “cherche et trouve”, des “cherche des ombres”, et des petits nouveaux qui rafraîchissent la formule et permettent de savourer cet épisode. Parmi ces ajouts, nous avons apprécié un mini-jeu simple mais sympa : remettre à leur place des pièces qui vont s’articuler à la fin pour faire tomber un élément clé. On note aussi la présence d’un mini Cluedo assez réussi. À vous de découvrir le reste. Enfin, nous retrouvons des serrures en pagaille à ouvrir, mais on ne choisit pas un Artifex Mundi pour sortir de cet univers de logique et d’énigmes.
Côté temps de jeu, il nous a fallu trois heures trente pour en venir à bout. C’est évidemment plus facile quand on connaît la logique des anciennes productions du studio. Deux niveaux de difficulté sont proposés : Facile (avec des indices sur les lieux d’action et dans la progression de l’histoire et Difficile (sans aucun indice). Le niveau Intermédiaire, qui existait il y a encore quelques années, a cette fois été retiré. Malgré tout, nous sommes toujours contents de retomber sur un jeu Artifex Mundi. Un peu comme la boîte à gâteaux chez les grands-parents, ce n’est pas le sommet de la pâtisserie française mais on savoure quand-même le moment.
Testé sur Xbox Series X
