Test - Evil West - Le Far West des démons

«Du old school maîtrisé» , - 4 réaction(s)

Flying Wild Hog est connu pour la licence Shadow Warrior, des jeux classiques mais efficaces qui ont fait leurs preuves jusqu’au troisième opus sorti en mars 2022. Les développeurs se sont également essayés au Diablo-like avec leur free-to-play Space Punks sorti sur PC. Ils reviennent aujourd’hui sur la formule de Shadow Warrior, mais changent radicalement le cadre en proposant Evil West, un western dans lequel nous combattons encore des démons.

Une narration au second plan

Dans Evil West nous incarnons Jesse Rentier, un célèbre chasseur de vampires membre de l’organisation Rentier dirigée par son père. L’intrigue se met en place très rapidement. Après une mission de routine, nous rentrons au QG qui organise un rassemblement pour présenter une nouvelle technologie, mais tout ne se passe pas comme prévu. Une horde de vampires attaque le repaire, décimant pratiquement l’entièreté de l’organisation. Notre père frôle la mort et nous remet cette nouvelle technologie qui nous permettra de combattre les suppôts du Diable plus efficacement.

Tout comme Shadow Warrior, Evil West tisse une toile de fond qui sert de contexte pour nous donner un but sans développer davantage la narration et les intrigues. Evil West est un jeu d’action brutal qui n’y va pas avec le dos de la cuillère. Nous sommes un chasseur de vampires, notre organisation a été attaquée, nous sommes aux bord de l’extinction, en guerre contre ces démons et nous devons les détruire pour survivre, c’est tout ce dont on a besoin de savoir.

Et cette sensation de narration au second plan se fera sentir tout au long de l’aventure, il y a bien quelques cinématiques lors de certains niveaux puis à chaque début et fin de mission, mais cela reste très expéditif. Le plus souvent, elles servent d’introduction pour des phases de combat de boss et mini boss mais également pour expliquer très rapidement pourquoi nous nous rendons dans certains lieux. Dans Evil West nous ne parlons pas avec des mots mais plutôt avec nos poings !

Une fois cette notion comprise, il faudra tout simplement s’attendre à enchaîner les missions tout en dézinguant de plus en plus de démons.

Un arsenal pour braquer des banques

Notre arsenal s’enrichit au fil des missions, nous commençons à jouer au corps à corps puis récupérons différentes armes à feu. Ce n’est pas moins de huit armes qui nous sont proposées. Nous avons les classiques fusil et revolver, mais aussi l’arbalète, le minigun, la dynamite, le lance-flammes, le canon scié et les gantelets électriques. Chacune de nos armes peut être améliorée contre de l’argent. Par exemple, le revolver propose un chargeur étendu et le canon scié une vitesse de rechargement accrue. En revanche, la dernière amélioration débloquée d’une arme propose une variante de celle-ci. Les dynamites créent une tornade électrique et l’arbalète des carreaux électriques qui permettent de créer des liens entre les ennemis tout en les électrocutant.

En plus de ce système d’amélioration des armes, nous pouvons débloquer des compétences propres au gantelet pour le combat au corps à corps. Ce dernier propose deux arbres de compétences, l’un pour les attaques basiques et le renfoncement du personnage (points de vie, esquives…), l’autre pour les compétences électriques et de nouveaux combos.

Il n’y a pas de vrai système de montée de niveaux, mais à chaque mission nous gagnons automatiquement de l’expérience pour débloquer une compétence. C’est d’ailleurs plutôt étrange d’avoir un système RPG avec de l’expérience alors que dans les faits nous montons automatiquement de niveau pendant les missions.

Le gameplay au cœur du jeu

Si vous ne l’avez pas encore compris, Evil West mise tout sur son gameplay. Flying Wild Hog nous propose ici une expérience old school, typique des jeux d’action-aventure de la génération Xbox 360 et PS3. Un jeu au gameplay efficace sans prise de tête, une difficulté bien dosée avec tout un arsenal pour brutaliser nos ennemis.

Lorsque l’on dit old school, ce n’est pas forcément péjoratif. Cela concerne plus exactement le level design. Nous évoluons dans des « couloirs » alternant des phases d’énigme ou de combat, une succession de petites zones où un seul chemin demeure possible. On enchaîne ainsi des énigmes environnementales pour activer des leviers et accéder aux zones suivantes, qui se résument à des arènes pour affronter des vagues d’ennemis.

Il y a cependant beaucoup trop d’éléments contextuels scriptés pour progresser dans les niveaux : casser des planches de bois, brûler des toiles d’araignée ou faire exploser des barrières pour libérer la voie. En revanche, le bestiaire est vraiment bien fourni et se diversifie au fil des missions, des mini boss du début d’aventure deviendront ainsi des ennemis classiques et le nombre de chairs à canon sera grandissant. Nous retrouvons des loups-garous, des vampires, des démons, différents ennemis de type mort-vivant, plus des variantes de tout ce beau monde vers la fin du jeu.

Les amateurs d’exploration seront déçus, elle est quasi inexistante, et il faudra parfois fouiller les contours de murs invisibles pour peut-être trouver un cul-de-sac où nous pourrons trouver une caisse d’argent cachée ou bien un collectible qui développe le lore du jeu. D’ailleurs de ce côté, le lore est étonnamment bien développé, mais seulement en trouvant et en lisant tous les documents collectibles disséminés à travers les niveaux.

La force d’Evil West est donc clairement son gameplay. On peut personaliser et refondre toutes nos compétences et améliorations à différents moments pour parfaire ou adapter notre style de jeu. Dynamique et polyvalent, le gameplay propose une alternance de combats au corps à corps et de combos en appuyant sur différentes touches en même temps. Par exemple, on peut rapprocher un ennemi de nous avec LB + le joystick vers le bas puis utiliser RB + le joystick vers le haut pour le renvoyer dans les airs.

Les armes sont utilisables via les touches A,X,Y,B et les flèches directionnelles, ce qui permet de tout enchaîner à la volée avec fluidité. C’est terriblement nerveux et fluide mais attention, même en difficulté normale, la mort n’est jamais loin si l’on n’esquive pas au bon moment. Toutefois, la mort n’est absolument pas punitive, le plus souvent on reprend juste avant la phase de combat. Le titre propose d’ailleurs quatre modes de difficulté : facile, normal, difficile et démoniaque ainsi qu’un new game +.

Pour revenir sur les combos, nous sommes plutôt étonnés de ne pas voir un système de scoring ou même un compteur de score de combos tant le jeu s’y prête parfaitement. Cela aurait permis même d’aller plus loin dans les attaques, si on atteint un certain multiplicateur de combos qui déclencherait une attaque dévastatrice. Dommage !

Le jeu est entièrement jouable en coopération mais ne propose pas de sauvegarde propre à la personne qui rejoint l’aventure de l’hôte. L’expérience et la progression de l’histoire seront sauvegardées uniquement pour l’hôte. Il n’y a d’ailleurs pas de matchmaking, seules les personnes possédant le jeu dans notre liste d’amis peuvent nous rejoindre. Un clone de Jesse Rentier fait alors son apparition et possède un équipement adapté à la mission en cours. D’ailleurs, la difficulté et le nombre d’ennemis s’adaptent à la situation. Pour terminer l’aventure, une douzaine d’heures sont nécessaires.

Un carnage en haute résolution… ou pas

Evil West propose deux modes graphiques : un mode Qualité en 4K 30 fps et un mode Performance en 1080p 60 fps, nous avons privilégié le mode Performance, dû aux nombreux mouvements de caméra et au dynamisme des combats.

Concernant la technique, nous avons rencontré quelques soucis, tels des grosses chutes de framerate vers la fin du jeu, des cinématiques qui ne s’enclenchent pas ou quelques bugs d’ennemis qui se bloquent dans les décors.

Le game design reflète très bien l’environnement western, nous voyageons dans des décors classiques du genre : canyon, gare ferroviaire, fermes, villages et mines abandonnées.

Testé sur Xbox Series X.

Bilan

On a aimé :
  • Du badass en veux-tu en voilà
  • Les combats épiques
  • Un game design réussi
  • La montée en puissance
On n’a pas aimé :
  • Certains combats un peu brouillons
  • Dirigiste au possible
  • Pas d’exploration
  • Pas de sauvegarde partagée en coopération
Un très bon défouloir

Evil West arrive à sortir du lot grâce à un gameplay efficace, cruellement brutal et bien orchestré. La montée en puissance du personnage se fait très bien ressentir et propose des combats dynamiques, fluides et addictifs. En revanche, il faudra faire l’impasse sur une histoire digne des plus grands western et l’exploration, c’est un jeu basé uniquement sur l’action et il ne faut pas lui en demander plus.

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Evil West

Genre : Action

Éditeur : Focus Home Interactive

Développeur : Flying Wild Hog

Date de sortie : 22 novembre 2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows

4 reactions

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EverFish

24 nov 2022 @ 16:14

Même pas du 2K en 60FPS, vive l’optimisation. Il a l’air sympathique, j’essayerai après plusieurs patchs et à petit prix.

samnite

24 nov 2022 @ 16:47

Déjà trop de jeux à faire, et il arrivera dans le GP un jour :p

joffrey

25 nov 2022 @ 00:43

A tester. ça faisait longtemps qu on a pas eu des gears of war like , ça remonte à l époque de la Ps360 lol

texazranger

28 nov 2022 @ 12:54

Un très bon defouloir, le western est peu présent dans les jeux vidéos, et la formule avec capacités bien brutal plus créatures démoniaques fonctionne très bien. Je n’ai pas encore eu de gros bugs sur les 5 premières heures.