Test - Somerville - Rencontre du troisième type

«Mais version Mars attack.» , - 2 réaction(s)

Bien que Somerville soit le premier titre du studio Jumpship, son créateur Dino Patti n’en est pas à son coup d’essai. Il est en effet le cofondateur du studio Playdead et a participé au développement de Limbo et Inside, deux pépites de la scène indépendante. Le dernier gameplay présenté était plutôt prometteur et nous avions hâte de mettre la main sur cette aventure narrative.

Les Aliens débarquent

L’introduction ouvre sur une famille lambda qui regagne sa demeure à la campagne. Alors que nous sommes endormis, des lueurs étranges nous extirpent de notre sommeil. Après en avoir déterminé l’origine, nous constatons la présence d’étranges engins spatiaux dans le ciel. Cette rencontre du troisième type aurait pu être le début d’une belle histoire mais rapidement les événements prennent une tournure dramatique. Notre famille se retrouve au cœur d’une bataille sans vraiment en comprendre les tenants et les aboutissants. Alors que la guerre fait rage au-dessus de leurs têtes, un engin spatial s’écrase sur leur foyer.

N’écoutant que son courage, notre personnage anonyme tente de porter assistance à un humanoïde extraterrestre. À peine lui a-t-il pris la main que notre père de famille est frappé par une décharge fulgurante et en perd connaissance. À son réveil, il constate que le reste de sa famille a disparu. Loin de se résigner face à l’impensable, il entame alors une pérégrination et traverse des terres désolées à la recherche de ses proches.

Une recette éprouvée

Avec ce nouveau titre, Dino Patti ne prend pas réellement de risques puisqu’il utilise toutes les mécaniques qui ont fait la réussite de ses précédentes œuvres vidéoludiques. D’abord avec un gameplay simple. Une touche unique permet d’interagir avec l’environnement, tant pour franchir un obstacle que pour activer un interrupteur. Deux autres sont associées aux pouvoirs que nous héritons de notre rencontre extraterrestre. Ensuite le jeu alterne judicieusement entre des phases de réflexion demandant la résolution d’énigmes environnementales et des phases d’action afin d’échapper à l’envahisseur.

La direction artistique quant à elle reste dans la même veine que Inside. Les environnements sont variés mais l’ensemble est plutôt sombre et pesant. Cela contribue bien entendu à l’ambiance générale du titre et à la retranscription du drame que traverse notre personnage. Le jeu n’intègre aucun dialogue et la narration passe entre autres par des musiques judicieusement choisies. À travers elles nous ressentons les différentes émotions de notre père de famille. L’angoisse, la peur, la résignation et l’espoir de notre avatar inondent nos oreilles. La réalisation globale est très réussie mais nous aurions aimé que les développeurs sortent de leur zone de confort.

Il reste une marge de progression

Dino Patti nous a habitués à des conclusions qui invitent le joueur à la réflexion. Somerville ne déroge pas à cette règle et nous avons plus d’interrogations sans réponse que de réelle fin à cette aventure. Chacun est dès lors libre d’interpréter les informations distillées et de se faire son propre “The end”. On regrette simplement que ce point final soit si alambiqué et que les derniers chapitres paraissent presque superflus.

Ce qui peut devenir lassant également, c’est la lourdeur de notre personnage. Lors de ses déplacements, nous ressentons toute la misère du monde qui pèse sur ses épaules. C’est clairement un choix artistique mais cela engendre parfois des échecs dans les phases d’action à cause d’un mauvais placement.

Côté durée de vie, les cinq à six heures nécessaires pour terminer les quatorze chapitres du titre reste dans la moyenne du genre. Le jeu intègre la découverte de collectibles qui demande au joueur d’être curieux lors des phases d’exploration. La recherche de ceux-ci prolonge légèrement la durée de vie sans pour autant être laborieuse grâce à l’intégration d’un menu de choix de niveau.

Nous avons passé un bon moment lors du test de Somerville mais il reste un arrière-goût en bouche une fois l’aventure terminée. Une légère sensation de déjà-vu lié au manque de prise de risque du studio. Il mérite cependant sa place parmi les perles de la scène indépendante. L’arrivée du jeu dès le jour de sa sortie dans le Xbox Game Pass, le 15 novembre 2022, sera l’occasion pour chacun de se faire son propre avis sur la question.

Testé sur Xbox Series X. (Optimisé)

Bilan

On a aimé :
  • La bande son qui participe à la narration
  • Les environnements variés
  • L’équilibre entre l’action et la réflexion
On n’a pas aimé :
  • La lourdeur des déplacements
  • Une conclusion trop alambiquée
C’est beau mais sans prise de risques

Avec ses précédentes œuvres, Dino Patti nous a habitués à des univers sombres et pesants. Somerville ne déroge pas à cette règle. Au travers de sa direction artistique et de sa bande son, il nous plonge complètement dans le drame vécu par notre personnage. Cette expérience narrative alterne savamment les phases d’action et de réflexion et ne souffre d’aucune rupture de rythme dans l’écriture. Bien que le titre mérite le statut de pépite, nous aurions aimé que l’équipe de développement sorte de sa zone de confort et prenne plus de risques pour enrichir la proposition.

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Somerville

PEGI 0

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : Jumpship

Développeur : Jumpship

Date de sortie : 15/11/2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PC Windows

2 reactions

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mori34

17 nov 2022 @ 21:14

J’ai terminé le jeu.ca part sur de très bonnes bases, mais les différentes fins plombe pour moi ce jeu. Déçu

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Frankconserve

20 nov 2022 @ 14:49

Très bon dans l’ensemble.Mouvement de caméra parfois compliqué et la fin inattendu que je trouve décevante.