Test - Steelrising - Un souls-like révolutionnaire ?

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Le studio Spiders a accouché de plusieurs titres Action-RPG ayant plus souvent obtenu des succès d’estime à défaut d’être de gros cartons commerciaux (Greedfall en tête, dont vous retrouverez notre test ici). Cette année, le développeur français persiste dans ce style qui lui sied tant, en y greffant un côté souls-like dans sa structure et son exigence. La prise de risque est assumée et ce n’est pas pour nous déplaire. Tient-on un sérieux concurrent aux pépites de From Software ? Rien n’est moins sûr, et pourtant, ce Steelrising possède un beau faire-valoir : son univers.

Le soulèvement des machines

Paris, 1789. La révolution citoyenne bat son plein et Louis XVI espère bien faire plier toute résistance. Pour arriver à ses fins, avec le concours de son complice le Comte de Cagliostro, il détourne alors les automates mis au point par Eugène de Vaucanson, ingénieur réputé (et certainement inspiré de Jacques Vaucanson, inventeur et mécanicien de l’époque). Désormais à feu et à sang, la ville et ses citoyens subissent la folie du Roi et la violence de cette armée mécanique.

La personnalisation d’Aegis est sommaire mais a le mérite d’exister.

Nous allons incarner Aegis, l’automate le plus perfectionné faisant la fierté de l’ingénieur. Seule entité mécanique douée de conscience et de parole, Aegis est affectée à la protection de la Reine Marie-Antoinette. Séquestrée au Château de Saint-Cloud avec sa gouvernante Gabrielle de Polignac, la souveraine missionne alors Aegis de mener l’enquête sur la disparition de ses enfants, et de mettre un terme à la folie du Roi.

Nous débutons dès lors le titre par l’évasion du domaine de Saint-Cloud afin de rejoindre une Paris uchronique absolument crédible et cohérente. Le scénario demeure relativement agréable et intéressant à suivre. Les développeurs ont annoncé une durée de vie d’environ 20h mais il nous en a fallu plus du double afin de compléter l’ensemble des missions principales et secondaires. Assez peu nombreux au final, les différents arcs scénaristiques nous permettent de rencontrer d’illustres figures de l’époque (le Marquis de La Fayette, Maximilien de Robespierre, Antoine de Lavoisier ou encore le Marquis de Mirabeau), tout en faisant de concrètes références à des événements historiques comme l’assemblée des États Généraux et le serment du Jeu de Paume.

Le Marquis de La Fayette

Sans vouloir trop en dévoiler, ces opposants au Roi nous mandatent de quelques objectifs à remplir au fil de l’aventure. Ces quelques quêtes sont alors l’opportunité d’en apprendre beaucoup plus sur l’univers et sur les intentions de chacun. Des choix cruciaux dans la façon d’accomplir certaines de ces missions influent même sur l’issue de l’aventure principale, celle-ci comptant au moins deux conclusions possibles. Le titre ne comporte pas de New Game +, il peut toutefois être intéressant de recommencer l’histoire d’Aegis afin de voir quels événements diffèrent en fonction des choix effectués.

Nous estimons néanmoins important de souligner que si la conclusion du titre nous a satisfait et peut se suffire à elle même, nous déplorons tout de même qu’un dernier pan de scénario assez important dépend d’une disponibilité en DLC prévu pour le mois de novembre, d’autant que cette extension n’est à date prévue que dans l’édition Bastille de Steelrising, coûtant 10 euros de plus que l’édition standard. Nous n’allons pas vous cacher d’attendre la disponibilité du DLC, afin d’explorer l’hôpital Saint-Louis et de prolonger l’aventure.

Le titre se déroule principalement en ville, mais pas uniquement.

Cependant, si le scénario reste plaisant à suivre, il manque en revanche un petit peu de punch et d’épique dans sa mise en scène. La plupart des cinématiques de dialogue utilisent la sempiternelle technique du champ/contre-champ. Quelques saynètes visuelles relèvent le niveau, notamment l’apparition des Titans, ces boss de fin de zones, tout aussi esthétiques que redoutables.

« But, êtes-vous certain that it could be possible, Monseigneur ? »

Les dialogues ne sont pas en reste. Le jeu d’acteur est correct, sans être transcendant. Malgré le ton monocorde (automate oblige) d’Aegis, nous finissons tout de même par nous attacher aux différents protagonistes, en particulier à notre héroïne. Si Steelrising est doublé en anglais et sous-titré dans la langue de Molière, nous avons en revanche trouvé assez étrange le mélange de français et d’anglais dans les phrases parlées. Autant le fait d’annoncer le rang d’un personnage en français (Monseigneur, mon Père…) ne nous choque pas plus que de mesure, autant nous avons trouvé que cela sonnait bizarrement à l’oreille lors de certains palabres, du genre : « This is vraiment une guerre, you know ? », ou encore « But, êtes-vous certain that it could be possible, Monseigneur ? ». Cela nous donne tendance à sourire, mais au vu du propos sérieux de l’aventure, nous avons trouvé que cela cassait un peu l’immersion. C’est un choix artistique particulier, mais n’aurait-il mieux pas fallu proposer un doublage en français ou en anglais intégral ? Nous vous laisserons juger sur pièces.

Enfin, la qualité de la traduction écrite demeure de bonne facture utilisant des formules de phrases soutenues, en particulier dans les nombreuses notes disséminées ici et là dans les ruelles de la capitale, que nous ôtons du cadavre encore fumant d’un citoyen. Les rares survivants restent cloîtrés chez eux et s’adressent à nous en restant derrière une porte close, repérable à la cocarde tricolore ornant le seuil. Ils nous demandent alors un service, nous informent sur les évènements passés ou nous divulguent les faiblesses d’un Titan.

Paris brûle-t’il ?

Inégal sur le plan technique, Steelrising possède de solides arguments sur celui de l’esthétique. Tout d’abord, les développeurs ont inclus trois modes graphiques, modifiables à la volée dans le menu des options. Les modes Graphisme et Résolution offrent des textures plus fines, du raytracing ou une résolution plus élevée, en revanche ces deux modes semblent limités à un instable 30fps. Le mode Performance cadencé à 60fps nous a paru plus confortable et plus adapté au gameplay exigeant du titre, même si nous y perdons en finesse de texture et que l’anticrénelage y est moins prononcé.

On reconnaît certains monuments au premier coup d’œil.

Ceci dit, Steelrising reste très agréable à l’œil grâce à sa direction artistique des plus inspirées. Nous avons néanmoins noté de rares bugs d’affichage concernant certaines textures dans le décor et quelques petits soucis de collisions par ci par là, mais rien de très gênant dans la progression. Le titre est globalement très propre et plutôt bien optimisé (surtout en mode Performance), si l’on fait fi de l’animation de course d’Aegis un peu rigide. Celle des visages humains n’est pas non plus toujours convaincante, à l’instar des jeux de Bethesda. C’est d’autant plus visible que ce défaut est couplé à une synchronisation labiale assez moyenne, renforçant ainsi un sentiment de « peut mieux faire ».

La carte de Paris, stylisée à merveille (et volontairement incomplète ici).

En revanche, le Paris uchronique que nous traversons est absolument sublime et cohérent. Le titre se divise en plusieurs zones semi-ouvertes assez labyrinthiques reprenant les plus célèbres quartiers de la capitale. Sur la magnifique carte de la ville dessinée à la main par la talentueuse artiste italienne Francesca Baerald, nous découvrons au fil de l’aventure des lieux emblématiques parmi lesquels le Louvre, le Jardin des Tuileries, Montmartre ou la Bastille. Les développeurs ont reproduit les lieux de manière fidèle et l’on reconnaît au premier coup d’œil les divers monuments. Nous observons à contrario que nous n’avons qu’une carte globale de la cité parisienne. Nous aurions apprécié avoir une mini-carte affichée à l’écran dans chacune des zones traversées, afin de moins se perdre en route, surtout lorsque que l’on y revient pour accomplir nos missions secondaires. La boussole reste alors l’outil indispensable pour s’y retrouver plus aisément.

L’ambiance sonore générale est crédible et de bonne facture. Le crépitement des flammes couvrent à peine quelques cris et les engrenages des patrouilles d’automates ennemis. Se promener dans ses ruelles est lourd et oppressant, nous avons même été surpris par de légers jumpscares lors de nos pérégrinations. Les compositions de James Hannigan (Command&Conquer, Dead Space…) font mouche alliant philharmonie poétique à quelques morceaux plus lyriques du plus bel acabit. Nous accordons une mention toute particulière aux thèmes des boss saupoudrant ces combats plus épiques, et à la mélodie du dernier niveau, à la fois pleine de mélancolie mais gorgée d’espoir.

L’ambiance générale nous rappelle que nous ne sommes pas là pour jouer les touristes

Si nous pouvons parfois prendre le temps d’observer les décors après avoir éliminé les ennemis en patrouille, l’ambiance générale nous rappelle que nous ne sommes pas là pour jouer les touristes. Des cadavres de citoyens jonchent le sol, parfois entassés dans des fosses communes. Des bâtisses sont en proie aux flammes à chaque coin de rue, et de nombreuses barricades en bois bloquent l’accès à certaines ruelles puant la crasse et le rat crevé.

Les vestales font office de boutique et de spot d’amélioration.

Dans ces environnements vastes en superficie malgré de nombreux passages étriqués, le chemin est relativement imposé lors de la première visite. Nous arpentons ces dédales de pavés, ces souterrains, ces parcs et quelques jardins publics, à la recherche d’indices pour nos mandats, de coffres de loot parfois bien cachés, ou de raccourcis à débloquer en ouvrant une grille auparavant verrouillée. Nous devons emprunter moults détours afin d’arriver à l’objectif, ponctués de points de sauvegarde appelés les Vestales, disposés intelligemment et sur lesquels nous reviendrons plus tard.

Il y a bien quelques leviers à activer afin d’enclencher des mécanismes, un peu de verticalité assurée par quelques grimpettes nécessaires et quelques passages secrets à dénicher. Pour cela, observer l’environnement attentivement devient primordial, casser des tonneaux ou des palissades de fortune : un credo. Nous pouvons aussi débloquer quelques capacités pour nous aider dans la progression. L’utilisation du grappin permet d’accéder à des appartements dont le locataire a été privé, dans lesquels nous pouvons dégoter une pièce d’armure ou des munitions. Nous allons à terme obtenir la capacité de pouvoir casser des murs ornés d’une moulure en cuivre oxydé, révélant un énième raccourci ou une zone d’enquête secondaire.

Autrement, une forme de dash aérien nous rassure sur l’accès de certains balcons autrefois inaccessibles. Ces capacités nous sont tout aussi utiles au combat afin d’infliger des altérations d’état à l’armée ennemie. Le grappin permet d’électriser nos ennemis, le dash immobilise un automate par une affliction de glace, le rendant ainsi temporairement à notre merci. Enfin, le bélier met le feu aux carcasses métalliques, infligeant alors des brûlures extrêmes entamant progressivement la barre de points de vie de notre adversaire.

Une bonne ergonomie manette en main

Avant d’aborder le point essentiel de la difficulté du titre, nous préférons évoquer d’autres frivolités comme son ergonomie. Désolé pour le suspense ! Concernant les menus, ils sont d’une simplicité absolue, et divisés en quelques onglets. Celui de l’inventaire tout d’abord, où l’on retrouve nos potions limitées en nombre d’utilisation (appelées « burette d’huile » ou « flacon d’huile ordinaire »), nos grenades ou nos élixirs de résistance aux éléments. C’est également sous cet onglet que sont répertoriés nos objets de quêtes ou nos matériaux d’amélioration.

Ces boîtiers ont une incidence non négligeable

Les boîtiers ensuite, cumulables jusqu’à 4, sont des objets équipables dans des slots dont le niveau évolue au fil de l’aventure en échange de clés obtenues sur le parcours. Ces boîtiers ont une incidence non négligeable sur nos statistiques passives, à l’instar des armures, permettant ainsi des builds intéressants, sans forcément rentrer dans un “theorycrafting” de barbare.

Le Journal, instructif et passionnant.

Dans l’onglet Journal, nous retrouvons tout un tas d’informations sur les lieux, les ennemis et personnages rencontrés. Ce recueil à tendance encyclopédique est fort intéressant à lire et bien présenté. Les lettres ramassées y sont stockées tout comme les Échos (cinématiques montrant des événements du passé) qui y sont retranscrites. Nous conseillons d’ailleurs de prendre, de temps à autre, quelques minutes pour y jeter un coup d’œil, pour se remémorer quelques informations ou tout simplement approfondir le lore. La carte du monde et les statistiques d’Aegis sont également disponibles dans ce menu.

Chaque pièce d’équipement modifie les bonus passifs et l’apparence d’Aegis.

Le dernier onglet concerne l’équipement d’Aegis, qui peut équiper deux armes au choix, et switcher de l’une à l’autre en pressant sur la touche haut du pad directionnel. Si l’on démarre l’aventure avec l’une des 4 classes disponibles, cela n’a aucune incidence sur le gameplay comme nous l’avons évoqué, mais uniquement sur les statistiques de base de notre automate. Ce sont les armes qui influent sur les attaques disponibles. Les pièces d’armure se contentent de modifier l’apparence d’Aegis, et ses statistiques passives (taux de coup critique, résistance aux éléments physiques, taille de la jauge de santé…).

Les 4 classes disponibles influent surtout sur les statistiques et armes de départ.

Il y a 7 types d’armes à disposition, chacune ayant leur spécificités : les masses lourdes, les double lames, les pistolets, les flabellums (éventails), les fléaux, les serres (griffes à la Freddy Krueger), et les hallebardes. Chaque typologie d’équipement possède ses forces et faiblesses. Les serres permettent d’enchaîner des attaques infligeant peu de dégâts, à courte portée, mais très rapides. Les fléaux ont une allonge plus importante, les masses font d’importants dommages, au détriment d’une vitesse de frappe moins nerveuse. Nous allons en découvrir de nouvelles à intervalle régulier dans les coffres que nous ouvrons en chemin.

Le carrosse d’Eugène de Vaucanson a la même utilité qu’une vestale, le voyage rapide en plus.

Si le trajet à effectuer reste linéaire au global, cela n’empêche pas d’explorer au maximum. En observant bien les décors, nous finissons par trouver d’innombrables bonus, visibles de loin ou cachés dans des caisses ou tonneaux de bois sous forme d’une petite flamme bleue. Nous ramassons alors énormément d’objets, des munitions pour nos armes à feu ou nos attaques spéciales, en passant par des matériaux divers ou des jetons permettant de rejoindre le carrosse de Monsieur de Vaucanson en un clic.

Une bonne alternative aux souls-likes ?

La fameuse question piège ! Si nous devions résumer, nous aurions tendance à répondre « Oui et non ». Comment ça ? Ce n’est pas une réponse ? Mmmmh, d’accord, développons l’idée. Il est de fait que Steelrising s’inspire très clairement de la structure des jeux From Software. Tout d’abord par son système de mânes (l’équivalent des âmes dans les Souls, ou des runes d’Elden Ring) que l’on amasse sur nos ennemis et que l’on doit récupérer sur notre lieu de décès. Si nous passons l’arme à gauche avant de retourner sur place, elles sont intégralement perdues.

Il faut dépenser intelligemment les mânes.

Comme dans un Souls, les mânes nous servent à augmenter de niveau, et il en faut de plus en plus pour gagner un point de statistique à dépenser parmi les six disponibles (puissance, robustesse, agilité, vigueur, élémentaire et ingénierie). Mais, nous devons apprendre à bien les gérer, car elles servent aussi de monnaie d’échange. Ainsi, que ce soit au carrosse de Vaucanson, ou aux vestales (équivalent des feux de camp des Souls), nous pouvons les dépenser dans la boutique afin de renouveler nos stocks, acheter de nouvelles armes et boîtiers. Nous pouvons également y améliorer nos armes en échange de matériaux, ainsi que le nombre d’utilisation possibles de la burette d’huile ou la quantité de points de vie rendus, et ce, jusqu’au niveau 5. Notons enfin qu’activer une vestale permet aux ennemis auparavant éliminés de réapparaître, en dehors des boss dont la mort est définitive.

Les Thuriféraires, ces engins de la mort.

Comme dans un Souls, les ennemis sont retors. Moults types d’automates aux patterns variés nous font face, chacun avec leurs forces et faiblesses. Allant du simple soldat aux colosses armés d’une colonne de marbre en guise de masse, il nous faut être des plus agiles afin d’esquiver certaines attaques relativement traîtres. Mention spéciale pour l’équipe des Thuriféraires, ces abominations sorties des enfers affublés d’un fléau à chaque bras, tournoyant aléatoirement sur eux-mêmes et virevoltant dans les airs comme une grenouille en rut. Le bestiaire est plutôt fourni si l’on admet les variables de chaque typologie d’ennemis. Nous n’étions pas au bout de nos surprises.

Certains des premiers combats furent assez éprouvants. Centrés essentiellement sur l’attaque, l’esquive et les contres, ils sont un peu plus nerveux suivant l’arme utilisée, d’autant que la mobilité d’Aegis est une sacrée alliée. Attention sur ce point, chaque action fera descendre la jauge d’endurance. Une fois celle-ci à zéro, Aegis surchauffe, et nous devons au choix attendre la lente régénération de la jauge ou activer un refroidissement de la carcasse. Il y a un timing à gérer afin d’effectuer un meilleur refroidissement. En cas d’échec, cela peut aussi nous infliger une altération de glace, immobilisant ainsi Aegis et la laissant temporairement vulnérable.

Les Instables sont redoutables.

Chacun des environnements visités contient son lot de boss à réduire à néant. Les Instables traînent leurs guêtres souvent en milieu de niveau, et peuvent être considérés comme des versions élites des automates standards. Plus forts ou plus rapides, ils sont souvent annoncés par des effets graphiques d’une teinte bleutée apparaissant à l’image, sous forme de brume et d’éclairs. Les Titans, dont nous tairons volontairement le fonctionnement, sont les ennemis ultimes. Ils sont absolument uniques et à l’exception de peut être un ou deux, d’une classe assez folle. Leur panoplie de coups est propre à chacun et assez violente, d’autant qu’ils gagnent en puissance et en capacités lors de chacune des trois phases de combat.

Cette teinte bleutée annonce un combat plus ardu.

Enfin, comme dans un Souls, l’exigence et la précision requises concernant nos réflexes sont là. Mais, si le challenge nous a semblé bien présent jusqu’au Sélénite du Louvre, force a été de constater qu’une fois au niveau 20 et quelques armes stylées au niveau 5 en poche, l’impression de difficulté s’en est trouvée quelque peu réduite. Oh, bien sûr, nous avons bien éprouvé quelques débâcles suite à de très probables excès de confiance, mais absolument rien d’insurmontable. Au point que nous ne sommes pas certains que ceux qui recherchent un challenge élevé ou les habitués du genre y trouvent réellement leur compte.

Les amateurs de challenges extrêmes devront en revanche sans doute se créer eux-mêmes leur propre difficulté

De plus, si nous nous heurtons à un mur, nous avons la possibilité de retourner à la vestale afin de faire “repoper” les ennemis en boucle et de farmer les mânes sur leurs rouages encore chauds. Très souvent, il suffit de prendre un niveau ou deux supplémentaires, voire de changer d’arme, pour que ça passe sans trop de problème. Les amateurs de challenges extrêmes devront en revanche sans doute se créer eux-mêmes leur propre difficulté, par exemple en équipant aucun boîtier ou sans améliorer quoi que ce soit. Cela ne plaira peut-être pas à tout le monde mais au moins le choix revient à chacun.

Steelrising propose aussi de l’accessibilité. Si nous avons choisi le mode normal pour notre session (pas de mode difficile intégré) , les développeurs de Spiders ont également pensé aux joueurs voulant débuter dans le genre souls-like. Le mode Assistance leur est dédié et est d’ailleurs (dés)activable en cours de partie à la volée. Nous pouvons réduire les dégâts infligés par l’armée du Roi, conserver toutes ou partie de nos mânes à chaque mort, influer sur la jauge d’endurance ou encore augmenter la fenêtre de refroidissement rapide. Ce mode permet de rendre le titre moins punitif et d’enfin entrebâiller une porte d’accès à cette typologie de jeux, pour les gamers désirant s’y essayer. En contrepartie, certains succès seront bloqués. Vous souhaitez les 1000g ? Il faudra les mériter !

Testé sur Xbox Series X (optimisé)

Bilan

On a aimé :
  • La cohérence de l’univers et du scénario
  • Le mix entre la fiction et la réalité
  • L’ambiance au top
  • Les quartiers de Paris à visiter
  • La difficulté globalement bien dosée
  • L’accessibilité proposée
On n’a pas aimé :
  • La rigidité de certaines animations
  • Le doublage particulier
  • Ça manque un peu d’épique tout de même
  • Une partie de la fin en DLC
Une merveilleuse porte d’entrée aux souls-like

Nous n’allons pas y aller par quatre chemins, Steelrising nous a conquis. Certes le challenge ne sera peut-être pas à la hauteur pour les habitués du genre, néanmoins le titre de Spiders ouvre la porte aux néophytes désirant s’essayer aux souls-like, tout en restant exigeant. L’univers est crédible et cohérent, et ce Paris uchronique en proie aux flammes et à la folie de son souverain est aussi passionnant à découvrir que sombre et oppressant. Aegis et les personnalités emblématiques de l’époque que l’on y rencontre participent à un scénario plaisant à suivre, même s’il manque un petit souffle épique et malgré une O.S.T. toutefois convaincante. Une aventure bien huilée, à deux rouages d’un coup de cœur, félicitations Spiders !

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Steelrising

PEGI 12 Langage grossier Peur Violence

Genre : Action RPG

Éditeur : Nacon

Développeur : Spiders

Date de sortie : 08/09/2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, PlayStation 5, PC Windows

4 reactions

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EverFish

07 sep 2022 @ 16:38

Merci pour le test, du coup je suis encore plus chaud et il faut soutenir une petite boîte comme Spider. Je verrai pour l’édition avec le DLC inclus.

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Tarask56

Rédaction

07 sep 2022 @ 23:12

Merci à toi pour ton retour, n’hésites pas à nous partager ton avis 😉

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NINJA2LOMBRE

08 sep 2022 @ 00:13

Superbe test je pense que je ne le ferai pas car trop conventionnelle pour moi pas assez fou fou. Pas de cinématique incroyable... de changement d’angle de caméras durant le jeu c’est bien fait mais ultra rigide.

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Tarask56

Rédaction

08 sep 2022 @ 10:56

Merci pour ton retour @NINJA2LOMBRE.

En effet, le titre reste sobre voire vieillot sur ce point. Avec une meilleure mise en scène des dialogues et plus de moments épiques ou d’effets « Whaou ! » sur l’aventure, je lui aurais probablement attribué un coup de coeur, c’est vraiment passé à 🤏