Test - Cult of the Lamb - Quand l’agneau devient le loup

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Annoncé lors de la Gamescom 2021, Cult of the Lamb avait su marquer les esprits avec ses trailers déjantés et son style graphique soigné. Nous avions alors du mal à nous rendre compte de comment allait se traduire le gameplay, du fait du mélange des genres rogue-like et jeu de gestion. Pour rappel, le titre estampillé Devolver Digital et développé par le studio Massive Monster nous propose de gérer la vie d’un culte démoniaque ainsi que de partir combattre d’autres cultes qui souhaitent notre mort.

Nous incarnons un agneau sacrifié dès l’introduction par les représentants de 4 cultes. Heureusement, nous sommes ressuscités par un démon en échange de constituer un culte en son honneur afin de se venger des autres cultes qui nous ont mis à mort. Nous voilà donc dotés de pouvoirs surnaturels afin de prêcher pour notre paroisse et partir à l’assaut des cultes rivaux. Vous l’aurez compris, Cult of the Lamb est un jeu de gestion et d’action qui nous propose une expérience bien décalée.

L’agneau berger

Dans un premier temps, nous devons consolider notre pouvoir et étendre notre culte. Pour ce faire, différentes phases sont nécessaires pour répondre aux multiples besoins de nos fidèles. Nous devons alors veiller à leur bien-être en construisant différents bâtiments, de la simple maison jusqu’aux champs agricoles, en passant par la prison pour les adeptes récalcitrants. Au début, nous sommes davantage acteurs de la vie du camp. Nous nous attelons à récolter les ressources, construire les bâtiments et effectuer les différentes tâches quotidiennes. Si vous aimez la gestion, rassurez-vous, il y a aura toujours un petit quelque chose à faire.

Au fil de l’aventure, nous avons la possibilité d’améliorer la vie de notre culte. Nous disposons alors d’un large choix de bâtiments dits classiques que nous pouvons monter de niveau pour certains, et d’autres, plus singuliers, qui permettent de mettre à profit nos pouvoirs démoniaques. Par la suite, nous pouvons attribuer certaines tâches à nos fidèles, nous libérant alors du temps pour explorer les donjons ennemis.

La gestion du bien-être de nos adeptes reste sommaire. Elle se résume à leur offrir un toit, les nourrir et surtout veiller à leur hygiène pour ne pas créer une épidémie qui pourrait ravager notre colonie. Pour les membres récalcitrants, nous pouvons soit les offrir en sacrifice ou bien les mettre en prison afin de les reconvertir à notre cause. Pour les joueurs allergiques à la gestion, Cult of the Lamb propose une expérience plutôt légère et basique qui ne nécessite pas des calculs en tout genre pour faire prospérer notre communauté. En revanche, le nombre de bâtiments et d’améliorations est à saluer et donne une bonne sensation de progression. En parallèle, durant nos explorations de donjons, nous pourrons récupérer différents schémas de décorations (sol, statue, petit monument et consorts) qui permettent de personnaliser à notre envie le camp.

L’autre point très important concerne nos rituels et doctrines qui délimitent alors quel type de leader nous sommes. Ici, nos actes impactent directement le comportement de nos fidèles. Par exemple, nos rituels offrent la possibilité de forcer les fidèles à travailler durant plusieurs jours, à ne plus manger sur une période donnée. Nos doctrines quant à elles orientent la vie du culte. Il est ainsi possible de pousser nos fidèles vers le cannibalisme et les sacrifices ou les faire devenir herbivores et respecter les morts en les enterrant. Le jeu nous laisse une liberté réjouissante sur tous ces points.

Les croisades

Le deuxième et dernier temps du jeu est son aspect action rogue-like. Comme évoqué, nous avons été ressuscités puis recrutés par un démon qui nous permet de nous venger des quatre autres démons qui nous avaient sacrifiés auparavant. Cela se traduit par quatre donjons aux biomes et monstres spécifiques. La composition des donjons demeure aléatoire et offre différentes salles qui permettent soit de récolter des ressources pour notre camp, soit de devenir plus fort afin de persévérer dans le donjon en cours. Pour chacun d’entre eux, quatre mini boss sont à vaincre afin d’accéder au démon principal et d’accomplir notre vengeance.

La notion du temps, avec un rythme jour/nuit en continu, est importante à gérer dans Cult of the Lamb. Partir à l’aventure trop longtemps pourra mettre en péril notre camp si nos fidèles manquent de nourriture ou tombent malade. De même, il peut arriver qu’à notre retour, certains adeptes soient morts de vieillesse ou se soient rebellés par perte de foi dûe à notre longue absence.

Pour revenir au combat, l’action est bien au rendez-vous et se montre parfaitement rythmée. En revanche, nous notons parfois un manque de lisibilité lorsqu’il y a trop d’ennemis et regrettons un choix d’armes et de pouvoirs assez limité. À chaque début de donjon, une arme (épée, hache, marteau) et un pouvoir démoniaque (sort d’attaque ou de contrôle) nous sont imposés avec lesquels nous faisons rapidement le tour et il arrive souvent de parcourir un donjon avec les armes initiales sans en trouver de nouvelles. Finalement, la seule originalité des combats réside lors des affrontements de mini boss et de démons. Le type d’attaque devient différent de celui appliqué aux ennemis classiques et ouvre également la porte à de petits patterns à la Dark Souls.

Lors de l’exploration des donjons, des événements aléatoires peuvent arriver. Ces derniers donnent parfois la possibilité de recruter de nouveaux fidèles, récolter des ressources ou même avoir un combat de boss improvisé. De même, nous pouvons rencontrer certains PNJ qui seront disponibles plus tard dans notre camp, même via un accès rapide en s’y téléportant. Ces PNJ offrent quelques quêtes secondaires, du simple mini jeu, à la récolte de ressources ou tout simplement l’accès à l’activité de pêche à la ligne. Réaliser ces quêtes permet soit d’acquérir de nouveaux rituels démoniaques ou bien de gagner quelques ressources supplémentaires.

Concernant l’expérience rogue-like, le jeu propose le minimum syndical, sans trop pousser l’originalité. Tout comme l’aspect gestion, l’expérience reste simple, classique, mais parfaitement efficace et travaillée, donnant alors l’opportunité aux joueurs moins aguerris de s’essayer au titre.

Avant de conclure, il faut saluer la direction artistique chatoyante qui met parfaitement en valeur le design du titre et offre une très bonne ambiance dans les différents donjons. On signalera tout de même que sur Xbox Series X, nous avons souffert de quelques bugs d’écran noir après le passage entre différentes salles et de retours à l’interface du menu principal à la fin de donjons.

Testé sur Xbox Series X.

Bilan

On a aimé :
  • Le mélange des genres
  • Gérer son culte
  • L’ambiance réussie
  • Le concept décalé
On n’a pas aimé :
  • Quelques bugs bien embêtants
  • Des combats parfois brouillons
  • Un gameplay un peu trop lisse
Un très bon concept

Cult of the Lamb est une très bonne expérience de jeu, pouvant rappeler un certain Moonlitgher avec son aspect gestion/rogue-like interdépendant. Le titre assume parfaitement son côté sadique de culte démoniaque qui peut également tendre vers un God Game, tant on peut faire presque ce que l’on veut de notre culte. La partie gestion et celle consacrée à l’action ne prennent aucun risque et demeurent trop classiques. Néanmoins, elles sont parfaitement équilibrées et permettent de prendre un réel plaisir en jeu grâce au concept décalé du titre.

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Cult of the Lamb

Genre : Action

Editeur : Devolver

Développeur : Massive Monster

Date de sortie : 11 août 2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch