Six mois après sa sortie sur Microsoft Windows et Playstation, Oddworld : Soulstorm Enhanced Edition débarque enfin sur le store Xbox en date du 30 novembre 2021. Pour cette suite de Oddworld : New ‘n’ Tasty ! sorti le 27 mars 2015, le studio américain Oddworld Inhabitants nous permet de continuer à vivre les aventures de Abe, essayant de sauver son peuple de l’esclavage. L’attente pour les fans de la saga d’Abe valait-elle le coup ?
Suivez le Guide
- De belles cinématiques
Le jeu commence avec une cinématique où l’on découvre des mudokons fêtant leur liberté. Mais alors que Abe pense pouvoir se reposer, le camp sommaire se fait attaquer par une armée de sligs. Nous découvrons que le glukkon Molluck, dirigeant de RuptureFarms, l’un des plus grands abattoirs de Oddworld, a suivi un mudokon qui cherchait à remettre un colis précieux à Abe. Celui-ci nous demande avant de mourir de prendre le colis et de rejoindre la “Gardienne”. L’histoire nous entraîne alors dans une nouvelle quête de notre ami, qui découvre en partie les secrets sur les origines des mudokons, ainsi que la façon dont son peuple est maintenu sous le joug des glukkons. Le premier niveau nous permet de prendre en main notre héros, et même si celui-ci fait office de didacticiel, nous allons découvrir tout au long de l’aventure une multitude de façons de jouer. Comme à son habitude, Oddworld est un jeu de plateforme en 2,5D où bon nombre de zones secrètes et objets cachés sont à découvrir. Il y a pour chaque niveau des défis à effectuer, tous aussi variés les uns que les autres, et qui augmentent grandement la difficulté du jeu. En parlant de difficulté, nous avons opté pour un mode de jeu « normal », même s’il est possible de jouer en facile ou difficile. Les défis sont symbolisés sous forme de badges. Par exemple, prenons le badge explorateur qui nous demande de trouver des zones secrètes, ce qui fera passer le badge de bronze à argent, puis à or et enfin à platine. La progression est indiquée en temps réel, il est donc plus facile de suivre les défis. Sachez toutefois que les niveaux seront rejouables à la fin du jeu, ce qui permet de se concentrer sur l’histoire en premier lieu.
- Des défis à la pelle
Le jeu dispose de 17 niveaux, chacun étant plus difficile et plus long que le précédent, mais pas d’inquiétude, des points de passage sont régulièrement disposés tout au long de ceux-ci. La grande nouveauté du jeu est le craft. En effet, il est possible de créer à partir d’ingrédients trouvés dans des poubelles et des casiers, tout un panel d’ustensiles afin de parvenir à déjouer les pièges tendus par les sligs. Il faut noter que certains casiers sont fermés par un cadenas, et que des clés de différentes formes doivent être trouvées sur l’ensemble du jeu afin de pouvoir les ouvrir. Nos actions influent aussi sur le déroulement de l’histoire, car il est possible de sauver ou non les mudokons disséminés tout au long des chapitres. Ces actions influent sur le karma, ce qui nous permet d’avoir deux épilogues différents à la fin du jeu, qu’il soit bon ou mauvais, même si la dernière cinématique nous indique qu’il y aura forcément une nouvelle suite. Parlons maintenant de la prise en main. Comme tout bon Oddworld qui se respecte, ce jeu de plateforme respecte les règles du genre. Sauter et courir au bon moment pour éviter les écrasements, explosions et chutes mortelles sont monnaie courante. Il est aussi possible d’utiliser les éléments comme le feu et l’eau pour se sortir de situations difficiles. Malheureusement, certaines actions sont parfois très difficiles à effectuer, à cause de l’inertie de déplacement de notre personnage. Nous prenons comme exemple le fait de courir pour échapper à des chiens puis de se retourner pour envoyer un cocktail molotov sur eux. L’action de se retourner est vraiment très longue, ce qui nous oblige grandement à anticiper la manœuvre.
- Un arsenal d’objets
Du point de vue graphique, le moteur Unity est très bien utilisé. Les détails sont soignés et la profondeur des niveaux bien travaillée, ce qui est appréciable pour un jeu de plateforme en 2,5D, car il est possible de découvrir des passages secrets grâce aux perspectives. Les éclairages sont particulièrement réussis, et nous pouvons en profiter notamment dans les niveaux très sombres où il faut utiliser des fusées éclairantes pour trouver son chemin. Mention spéciale pour les cinématiques qui sont vraiment très jolies et qui nous plongent vraiment bien dans l’histoire bien que le jeu soit en VOSTFR. Il est à noter que lors du test, au 14ème niveau nous avons eu un souci avec l’ATH qui était tellement estompé qu’il était à peine visible. Malgré la relance du jeu, le chargement d’une sauvegarde antérieure et d’une désactivation et réactivation de l’ATH, le désagrément n’a pas été résolu.
- Une profondeur des niveaux appréciable
Que Abe nous vienne en aide !
Que les professionnels de la chasse aux succès s’arment de patience car la route va être très longue. Le jeu se finit sans trop se presser en une bonne cinquantaine d’heures, et il faudra bien compter vingt heures de jeu en plus pour atteindre les 1000 G. Les succès demandant de ne pas mourir sur l’ensemble du jeu, ou dans certains niveaux précis seront sûrement les plus durs à débloquer même si un mode « streaming » permettra d’y arriver.
Testé sur Xbox Series X
