Microsoft Flight Simulator était attendu depuis un moment sur nos consoles Xbox. Il faut dire que le jeu ne cesse de faire le beau sur PC depuis sa sortie avec ses mises à jour régulières qui complètent une expérience de base relativement solide. Mais ne nous attardons pas sur le contenu en lui-même, ce qui nous intéresse ici est de savoir comment le jeu a été adapté sur console. Et peut-être devrions-nous dire “porté sur console”...
Adapté comme un manche
Si vous ne savez pas à quoi vous attendre en termes de contenu avec cette simulation, on vous invite à aller lire notre test de la version PC paru à la sortie du jeu. Le contenu est similaire et cet article ne s’attarde que sur le portage console, comme annoncé.
Maintenant que les présentations ont été faites, attaquons avec ce qui nous intéresse le plus : les contrôles au pad. En ce qui concerne le pilotage à la manette, les versions PC le proposent déjà. Le principal souci de cette maniabilité est lié au fait que le nombre de boutons sur le pad est limité et qu’il faut donc parfois exécuter des combinaisons de touches assez particulières pour certaines actions. Oui, un avion dans une simulation ne se contrôle pas avec quelques touches, il ne faut pas se faire d’illusion. Le titre exige donc un peu de mémoire pour se souvenir des raccourcis, les contrôles par défaut n’étant pas forcément les plus ergonomiques. La solution alternative est de passer en mode vue pilote et alors sélectionner chaque bouton ou levier du tableau de bord pour le manipuler visuellement. Ceci est fastidieux car le déplacement du curseur est assez peu pratique puisque très lent de base et qu’il faut réussir à lire ses outils sur son écran de TV, chose potentiellement difficile selon la taille de celui-ci et sa résolution. Rien de très rédhibitoire, cependant. Bien sûr, les accessoires ainsi que le clavier et la souris sont compatibles pour ceux à qui la précision et les manipulations exigées à la manette ne conviennent pas. Vous pouvez retrouver la liste dans cet article.
Là où les contrôles font peine à voir à la manette, c’est dans l’interface. Qu’il s’agisse des menus avant ou pendant le vol, rien n’a vraiment été remanié pour être ergonomique à la manette, il s’agit d’un portage tel quel de la version PC. On doit donc se coltiner des panneaux avec des croix en haut pour les fermer ou les réduire, des sections parfois navigables avec la croix directionnel ou les gâchettes et parfois non, mais surtout, on se traîne le curseur à manipuler au stick. On se doute que porter un tel jeu sur console n’est pas évident mais visiblement, aucun effort n’a été fait ici pour rendre le tout plus agréable. On se retrouve même avec des menus de paramétrages complexes pour la gestion de cache des données et un panneau de gestion des téléchargements pour les extensions et packs d’améliorations de certaines régions, ce sans passer par le marketplace ni par le gestionnaire de téléchargements de la console. Une vraie version PC donc.
Beau comme un camion avec des ailes
S’il y a bien une question qui taraude tout le monde, celle-ci concerne très certainement les performances du jeu tant la version PC peut s’avérer gourmande. Testé sur Xbox Series X avec une connexion internet de 12 Mbits par seconde, le jeu nous a éblouis. Le chargement des textures au sol reste correct dans la plupart des zones du globe visitées durant notre test. Le nombre de bâtiments ainsi que les détails visuels et les effets comme la chaleur sortant des réacteurs sont vraiment satisfaisants. Surtout, ils sont sublimés par la gestion de la lumière et des nuages avec les ombres qu’ils projettent au sol. Flight Sim est incroyablement beau, nous invitant à voyager sans cesse afin de découvrir un coin du monde magnifié par un coucher de soleil ou une tempête.
Nous avons vraiment été surpris de voir que peu de concessions ont été faites sur ce portage et à quel point le jeu tourne bien. Il y a bien sûr la limitation à 30 FPS (uncap avec le VRR si votre TV est compatible), alors qu’un petit 60 aurait été bienvenu mais comme il ne s’agit pas là d’un jeu d’action, la fluidité est acceptable. Il y a parfois de légers ralentissements liés aux chargements si la connexion n’est pas stable, mais dans l’ensemble, la prouesse d’Asobo et la technologie des partenaires de Microsoft sur le jeu font merveille. Il y a de quoi passer de nombreuses heures de découvertes et d’apprentissage dans de bonnes conditions. Bien sûr, le jeu peut paraître moins beau si la connexion internet fait défaut, mais l’expérience ne s’en trouve pas complètement ruinée tant les bases sont solides.
Test réalisé sur Xbox Series X.