Depuis plusieurs années maintenant, nombreux sont les joueurs à profiter d’une meilleure qualité d’image et de meilleures performances en jeu grâce à des solutions d’upscaling. Si on connait les prouesses du DLSS, le FSR ou encore l’XeSS, Microsoft est récemment également entré dans la course avec l’Auto SR, une solution assez différente mais très prometteuse, testée dernièrement par Digital Foundry.
C’est quoi l’Auto SR ?
Contrairement aux autres solutions d’upscaling qui sont généralement implémentées dans les jeux par les développeurs et ont accès à diverses informations pour fonctionner, l’Auto SR de Microsoft agit différemment. Il ne puise en effet aucunement dans les informations du jeu pour reconstruire une image de résolution supérieure comme peut le faire le DLSS, mais simplement dans l’image finale rendue à une résolution inférieure.
L’Auto SR peut utiliser n’importe quelle image dont la résolution se situe entre 720 et 900p, qu’il vient ensuite upscaler via l’IA vers une résolution plus élevée.
Il peut accepter n’importe quelle résolution de base qui existe dans une gamme de 720p à 900p puis je suppose que lorsque l’Auto SR est actif, il désactive les résolutions en dehors de cette gamme même si votre écran supporte des résolutions plus élevées. L’image de base est traitée par un système neuronal qui a été entraîné à ajouter des détails et même à faire de l’anti-aliasing. Une fois faite, l’image traitée est envoyée au compositeur de Windows où elle est mise à l’échelle de votre résolution de sortie active.
Bien sûr, le but de l’Auto SR reste de proposer une image de meilleure qualité et d’une résolution supérieure à partir d’une image de résolution inférieure.
C’est forcément très utile sur des machines peu puissantes ou pas forcément dédiées au jeu vidéo, et l’Auto SR est d’ailleurs actuellement disponible essentiellement sur les ordinateurs portables compatibles Copilot et équipés du processeur Qualcomm Snapdragon X Elite.
Digital Foundry précise d’ailleurs avoir réalisé ses tests sur un Surface Laptop 7 en 720p, et les résultats sont plutôt convaincants.
Des résultats convaincants !
Comme le montrent les tests de l’expert qui a tenté de répliquer les situations démontrées par Microsoft, l’Auto SR permet bien d’obtenir une image de meilleure qualité pour le même niveau de performance, qu’importe la résolution de sortie visée.
S’il est difficile de voir beaucoup de différences entre les versions upscalées, c’est parce que l’Auto SR ne change pas ses résultats en fonction de la résolution de sortie sélectionnée. En ce sens, il est très différent du DLSS et d’autres upscalers basés sur la reconstruction. L’Autos SR fournit en fait le même contenu upscalé à toutes les résolutions, qui est ensuite mis à l’échelle par le GPU.
Le processus implique par ailleurs une latence de 12 ms, mais l’expert précise que cette dernière est constante et qu’il est donc facile de s’y habituer.
Une qualité d’image nettement supérieure !
Comme on peut le voir ci-dessus, le résultat est sans appel et l’image est beaucoup moins floue et est plus détaillée grâce à l’utilisation de l’Auto SR. Digital Foundry explique que plus l’image de base est « propre », meilleur sera le résultat de l’image upsaclée.
J’utilise Borderlands 3 en 720p avec des paramètres moyens, mais j’ai remplacé l’anticrénelage FXAA par défaut par le TAA. Bien sûr, nous savons que le TAA ajoute du flou, mais il corrige une grande partie des problèmes de scintillement inhérents au FXAA. Il y a ici une cohérence temporelle, l’Auto SR n’a aucune idée de l’historique de l’image, vous devez donc lui fournir une image aussi stable que possible, même si elle est floue, ce qui lui donne la meilleure chance de passer à travers le réseau neuronal avec le meilleur résultat possible.
À mesure des tests visibles dans la vidéo ci-dessous, l’expert de Digital Foundry trouve l’image offerte par l’Auto SR tout à fait « acceptable » sur un écran 4K, et largement meilleure qu’une image en 720p natif upscalée de façon plus classique.
Soyons clairs, je ne dis pas que c’est aussi bien qu’une expérience 4K native et l’Auto SR, en toute honnêteté, ne fait aucune de ces revendications comme le font d’autres upscalers. Il s’agit juste de produire une image visuellement agréable pour un écran de plus haute définition et à cet égard, je pense que c’est réussi. Il est clair qu’il y a une augmentation des détails de l’image et une amélioration de l’anti-crénelage.
Si l’Auto SR se montre plutôt convaincant en tant que tel, il n’est cependant pas parfait et plusieurs limitations, notamment en comparaison du DLSS, sont mises en avant dans la vidéo de Digital Foundry avec le jeu Control.
Les deux technologies fonctionnent bien en ce qui concerne la restitution de détails supplémentaires, mais la différence essentielle réside dans les avantages dont dispose le DLSS en termes d’informations supplémentaires à utiliser pour reconstruire l’image. Cela permet un anticrénelage supérieur, une meilleure gestion des détails des sous-pixels tels que les cheveux, et surtout, l’accès à l’historique de l’image rendue, ce qui signifie que le scintillement des contours est pratiquement éliminé.
Une solution très flexible
Si elle n’est évidemment pas parfaite, la solution de Microsoft se démarque néanmoins par sa flexibilité puisqu’elle est non seulement disponible sur tous les jeux, mais également car elle peut en quelque sorte venir compléter une image déjà upsaclée par d’autres techniques d’upscale.
La vidéo de Digital Foundry montre plusieurs exemples et l’expert évoque également que cela pourrait aussi être utile sur les consoles portables.
Vous trouverez l’analyse complète ci-dessous. N’hésitez pas à nous donner votre avis sur l’Auto SR dans les commentaires, en espérant évidemment que cette fonctionnalité très prometteuse puisse un jour servir aux joueurs consoles, et notamment aux futurs Xbox.