Les grands groupes délaissent eux aussi la Russie. Jusqu’où cela ira-t-il ? Impossible à dire, mais la population, qu’elle soit pour ou contre la guerre menée par Vladimir Poutine envers l’Ukraine, va commencer à ressentir un sérieux impact dans son quotidien. Microsoft a décidé d’agir lui aussi à sa manière pour montrer sa désapprobation et on peut dire que la firme américaine a décidé de frapper un grand coup.
Microsoft applique lui aussi ses sanctions
Les jours se suivent et se ressemblent pour la Russie. En décidant de lancer une offensive contre l’Ukraine le 24 février dernier, Vladimir Poutine a mis son pays devant une escalade de sanctions qui ne font que s’alourdir à chaque heure qui passe. Après la FIFA et l’UEFA dans le secteur sportif, c’est aujourd’hui Microsoft qui se lève vent debout contre les conséquences de cette guerre.
À l’instar de grandes entreprises comme Apple ou Intel, la firme de Redmond a pris la décision de suspendre la vente de tous ses produits sur le territoire russe. Une prise de position que la firme affiche avec fermeté par la voix de son Président Brad Smith, dans un long communiqué publié ce vendredi 4 mars, précisant que ces sanctions seront maintenues jusqu’à la résolution du conflit :
Comme le reste du monde, nous sommes horrifiés, furieux et attristés par les images et les nouvelles en provenance de la guerre en Ukraine et nous condamnons cette invasion injustifiée, non provoquée et illégale par la Russie.
[...] Nous annonçons aujourd’hui que nous allons suspendre toutes les nouvelles ventes de produits et services Microsoft en Russie.
En outre, nous coordonnons étroitement et travaillons au pas de course avec les gouvernements des États-Unis, de l’Union européenne et du Royaume-Uni, nous allons ainsi mettre fin à de nombreux aspects de nos activités en Russie en conformité avec les décisions de sanctions gouvernementales.
Nous pensons que notre aide envers l’Ukraine est plus efficace lorsque nous prenons des mesures concrètes en coordination avec les décisions prises par ces gouvernements et nous prendrons des mesures supplémentaires à mesure que la situation continuera d’évoluer.
Notre domaine de travail le plus important est certainement la protection de la cybersécurité de l’Ukraine. Nous continuons à travailler de manière proactive pour aider les responsables de la cybersécurité en Ukraine à se défendre contre les attaques russes, y compris tout récemment une cyberattaque contre un important diffuseur ukrainien.
Depuis le début de la guerre, nous avons agi contre des mesures russes de positionnement, de destruction ou de perturbation contre plus de 20 organisations ukrainiennes du gouvernement, de l’informatique et du secteur financier. Nous avons également agi contre des cyberattaques visant plusieurs autres sites civils. Nous avons fait part publiquement de nos préoccupations quant au fait que ces attaques contre des civils violent la Convention de Genève.
Nous continuons également à mobiliser nos ressources pour aider la population ukrainienne. Nos équipes Microsoft Philanthropies et Affaires de l’ONU travaillent en étroite collaboration avec le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) et de multiples agences de l’ONU pour aider les réfugiés en fournissant un soutien technologique et financier à des ONG clés et, si nécessaire, nous défendons ces groupes contre les cyberattaques en cours.
En tant qu’entreprise, nous nous engageons à assurer la sécurité de nos employés en Ukraine et nous sommes en contact permanent avec eux pour leur offrir un soutien sous de nombreuses formes, notamment à ceux qui ont dû fuir pour leur vie ou leur sécurité.
Comme tant d’autres, nous sommes aux côtés de l’Ukraine pour appeler au rétablissement de la paix, au respect de la souveraineté de l’Ukraine et à la protection de son peuple.
En évoquant de possibles mesures supplémentaires, Brad Smith ne précise cependant pas quels produits et services sont concernés. La mention de « toutes les nouvelles ventes » peut laisser penser que les Russes peuvent encore profiter des services comme le Xbox Live, le Xbox Game Pass ou encore Azure.
Bien que ce sujet ne soit pas sur la table aujourd’hui, on pourrait imaginer que Microsoft coupe l’accès à ces services dans un avenir plus ou moins proche en Russie, si le conflit venait à s’éterniser. Précisons ici que nous n’émettons qu’une simple supposition, rien de plus.