Test - Ride 4 - Un nouveau départ pour la franchise !

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Au début du mois de septembre, nous avons eu l’occasion de nous essayer à une version preview de Ride 4. Malgré quelques soucis, le bébé de Milestone s’était montré convaincant et c’est très enthousiastes que nous avions débuté notre nouvelle carrière de pilote dans ce qui nous semblait déjà être un bond en avant de géant pour la franchise.

Dans le mille

C’est sans attendre qu’on a directement pris la direction du mode contre-la-montre au début du test de ce nouvel opus. Après un premier contact encourageant, on voulait avant tout savoir si les équipes milanaises avaient réussi à corriger, ou du moins à nuancer, les quelques déconvenues ressenties manette en main à la rentrée. Si vous n’étiez pas de la partie lors de la publication de notre preview, sachez que nous nous étions principalement concentrés sur le gameplay de Ride 4, qui promettait de belles évolutions par rapport à ses aìnés. Si nous nous montrions dans l’ensemble conquis, nous étions malgré tout restés quelque peu irrités par la gestion du train arrière et la façon dont la puissance était transmise au sol à la remise des gaz. Cumulant les cabrages involontaires, travers illogiques et autres embardées incohérentes, il fallait que l’on sache si cette ombre au tableau s’était estompée.

Dès nos premiers tours de roues, quel soulagement que de constater la possibilité de jouer avec la moto sans risquer d’en perdre le contrôle à la moindre pression un peu trop forte sur la gâchette droite. Sans sacrifier le “réalisme”, il semblerait que les équipes aient réussi à ajuster les commandes de l’accélérateur pour rendre le tout plus fluide et moins punitif. Sans être véritablement parfait, il reste néanmoins tout à fait possible d’attaquer en sortie de virage et surtout de trouver le dosage nécessaire à la ré-accélération sans cet aspect “yoyo” que l’on ressentait il y a quelques semaines à peine. On note aussi la présence cette année de l’embrayage pour relancer la moto si nécessaire.

Le jeu des suspensions fait également l’objet d’un soin méticuleux et permet ainsi de ressentir la moindre secousse et de jouer avec la piste. Lors des freinages, il faut faire attention à l’équilibre de la machine et c’est également le cas pour les transferts de masse qui nous avaient particulièrement plu dans la version preview. On a également retrouvé les animations bien plus convaincantes que dans l’opus précédent avec de manière générale un pilote beaucoup plus mobile. Si les motos de petites cylindrées restent un peu ennuyantes parfois, il faut quand même souligner le ressenti propre à chacune des 176 bécanes à disposition. Bien entendu, certaines vous donneront davantage de fil à retordre et demanderont un petit temps d’adaptation avant de se laisser dompter. Point noir en revanche en ce qui concerne le Supermotard qui, comme on pouvait le craindre, ne dispose plus de ses pistes dédiées avec les parties “cross”.

Une durée de vie phénoménale

Avec ses bases de gameplay solides, il reste à Ride 4 le luxe de dérouler l’étendue de son contenu. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi faire et que la durée de vie s’annonce phénoménale. Outre les classiques contre-la-montre et courses rapides, le mode carrière a été légèrement repensé sur la forme mais malheureusement trop peu sur le fond. Divisé cette fois dans un premier temps en 3 ligues distinctes, il faut faire ses preuves sur des événements imposés avant de gagner ses licences de pilote. Réparties sur 3 continents différents, ces ligues définissent les circuits sur lesquels on évoluera et il faudra bien entendu devenir le meilleur pilote de la planète en participant à des épreuves diverses.

Comme évoqué plus haut, si la forme est un poil différente, le fond reste le même. On enchaîne bêtement les épreuves sans la moindre once de mise en scène avec un intérêt global qui décline rapidement. Il y a bien les quelques nouveautés autour du mode endurance qui propose cette année la météo dynamique, un cycle jour/nuit ainsi que des arrêts aux stands qui accompagnent la gestion de l’usure des pneus et la consommation de carburant ; mais on se sent globalement peu impliqué dans cette carrière avec un sentiment de progression trop en retrait.

Ce qui fonctionne plutôt bien en revanche, c’est l’intelligence artificielle ANNA héritée des deux derniers opus MotoGP qui offre des courses serrées aux rebondissements multiples. Il est toujours préférable de voir nos adversaires commettre des erreurs et tenter des dépassements parfois très osés plutôt que suivre tous une seule et même trajectoire comme des robots. On ne peut que saluer une nouvelle fois le travail réalisé à ce niveau par les équipes milanaises pour pimenter les courses.

Si tirer la bourre avec l’IA n’est pas votre truc, vous serez sûrement ravis d’apprendre que Milestone a fait un gros travail sur la partie multijoueur. Longtemps en retrait par rapport aux autres plateformes sur cet aspect, les joueurs Xbox peuvent enfin jouir d’une expérience en ligne digne de ce nom grâce notamment aux listes de salons ainsi qu’aux divers paramètres d’épreuves enrichis. Il va sans dire que cela aidera la communauté à peupler de manière pérenne des serveurs jadis bien trop précocement désertés.

Plutôt agréable à l’œil

Lors de notre preview PC, le jeu nous avait semblé plutôt joli, flirtant avec aisance entre le beau et le très beau dès lors qu’on s’attardait sur le soin apporté aux différentes motos. Sur Xbox One X, le résultat est globalement le même. La différence ici est qu’on retrouve une nouvelle fois deux modes graphiques différents permettant au choix de favoriser le framerate ou la qualité graphique. De manière générale, nous avons forcément préféré prioriser la fluidité et ainsi profiter d’un 60 fps généralement stable. La reproduction des circuits est plutôt fidèle et prend également en compte toutes les petites aspérités de la route. Bien qu’inégale sur certains aspects, la réalisation globale fait le job. Il en va de même pour le soin apporté aux différents sons des motos. Point sensible pour tout fan qui se respecte, il ne fera jamais l’unanimité mais se rapproche cette année un peu plus de ce qu’on est en droit d’attendre d’un jeu de 2020. Certaines sonorités sont plus réussies que d’autres et on prend plaisir à entendre sa moto prendre des tours quand on est à l’attaque ou rétrograder au freinage.

Rappelons que le titre est actuellement disponible dans sa version “current-gen” mais aura également droit à une mise à jour sur Xbox Series X et Xbox Series S en janvier 2021. Compatible Smart Delivery, cette mise à jour devrait permettre le 4K à 60 fps et donc reléguer au placard le choix des deux modes d’affichage, et pousser un peu plus les différents curseurs “graphiques”. La licence Ride est également connue pour la personnalisation à son paroxysme et ce 4e opus ne déroge pas à la règle. Que ce soit la monture ou notre pilote, il est possible de customiser intégralement à l’aide de différents éditeurs de livrées le casque, la combinaison et la moto en peignant directement au gré de vos envies le design qui vous ressemble. Un large choix d’équipementiers est également proposé et on retrouve toujours les pièces améliorant les performances de la machine. On espère d’ailleurs beaucoup retrouver l’éditeur de livrée dans les prochaines productions du studio comme MXGP 2020 pour ne citer que lui.

Le coin des chasseurs : Pour débloquer les fameux 1000G, il faudra vous armer de patience. S’ils ne sont pas forcément compliqués, les succès de Ride 4 demandent surtout beaucoup de temps afin notamment d’acquérir toutes vos licences de pilote et compléter la carrière. Vous prendrez plaisir à les débloquer si vous aimez le jeu, mais si vous jouez uniquement dans l’espoir de gonfler votre Gamerscore rapidement, passez votre chemin.

Bilan

On a aimé :
  • Un gameplay solide
  • 60 fps sur Xbox One X
  • Une bonne durée de vie
  • La personnalisation
  • Un multijoueur complet sur Xbox
On n’a pas aimé :
  • Une carrière trop monotone
  • Le Supermotard en retrait
  • La partie son toujours inégale
Un nouveau départ pour la franchise

On frôle le coup de cœur pour ce Ride 4 qui marque un nouveau départ pour la franchise. Milestone a musclé son jeu et a globalement poussé chaque aspect de la licence un cran au-dessus. Malheureusement, la carrière n’a pas suivi le même chemin et reste plus ou moins sur les mêmes acquis vieillissants qui viennent ternir l’expérience solo malgré un contenu hyper dense. Heureusement, l’IA offre tout de même de belles passes d’armes et le multijoueur enfin au niveau des autres plateformes devrait permettre, on l’espère, une fréquentation accrue des serveurs sur la durée.

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Ride 4

PEGI 0

Genre : Courses

Éditeur : THQ Nordic

Développeur : Milestone

Date de sortie : 8 octobre 2020

Prévu sur :

Xbox One, PlayStation 4, PC Windows