Test - Operencia : The Stolen Sun, l’aventure, la vraie !

«Old School avec du new» , - 2 réaction(s)

Depuis le temps que les jeux vidéo existent, il est assez naturel qu’on voie débarquer des titres « à l’ancienne ». Le principe est de reprendre des gameplays historiques pour les dépoussiérer et en faire de nouveaux jeux, plus actuels, mais en gardant le feeling des classiques. C’est très courant par exemple pour les jeux de plateforme. Cette fois, c’est le jdr en 3D qui est mis à l’honneur, et comme le titre est dans le Game Pass, ce serait dommage de ne pas s’y intéresser.

Mélange des genres

Le début du jeu, décors classiques

Operencia : the Stolen Sun nous propose un joli mélange. L’histoire est extrêmement classique, autour de la recherche du soleil qui a disparu, et racontée agréablement par des personnages amusants qui se chicanent tout du long. Leur quête va les amener à traverser divers environnements (donjons, forêt, forteresse…) peuplés d’ennemis hargneux, d’énigmes à résoudre et de boss impressionnants. On se retrouve en terrain connu, dans ce dungeon crawler à l’ancienne, qui mélange différentes recettes pour présenter son menu. Ainsi, les dialogues sont présentés par des personnages en 2D, et la narration entre les niveaux est faite sous forme d’images semi-fixes. Les passages de niveaux donnent lieu à une arborescence de compétences, classique, qui permet de bien équilibrer son équipe. Les déplacements, eux, se font case par case dans des environnements en 3D, comme à l’époque de Dungeon Master ou de Eye of the Beholder. C’est d’ailleurs ce qui fonctionne le moins : la caméra restant libre, on se mélange souvent les pinceaux en restant bloqué quelques secondes dans un élément de décor. Enfin, les combats se font au tour par tour, avec un bon vieux système d’initiative et d’actions possibles entre attaque à courte portée, plus longue, capacités spéciales ou sorts.

Ambiance de crépuscule

L’ensemble fonctionne très bien, grâce à un équilibre soigné et une bonne alternance entre phases d’exploration et les combats. A noter que les niveaux regorgent de secrets à découvrir, ce qui garantit une grosse durée de vie et qui donne envie de retourner en arrière pour tout découvrir. Les combats sont, eux, plutôt tactiques. Si le début est facile, il faut ensuite bien constituer son équipe et adapter sa stratégie aux ennemis. D’une façon générale, on se retrouve facilement happé par l’envie d’avancer, bloqué juste ce qu’il faut pour qu’on s’oblige à cogiter, sans pour autant devoir en passer par un leveling fastidieux.

Réalisation soignée, mais à l’ancienne

Premier gros boss !

Visuellement Operencia s’en tire très bien, évitant le piège d’environnements qui se ressembleraient trop. Chaque lieu a une identité visuelle forte, avec des idées parfois même originales, comme le premier labyrinthe sous-marin dont le plafond est constitué d’eau, ou un autre parcouru de racines géantes. On aura toutefois tendance à se perdre parfois, l’ensemble étant souvent vide. Je ne serai pas aussi enthousiaste concernant les combats, peu lisibles : on a du mal à voir qui se prend des dégâts, et les effets des différentes attaques auraient gagné à être plus spectaculaires. Bonne note pour la musique (donc bonnes notes au pluriel) qui, sans être envahissante, nappe l’ensemble d’une jolie ambiance. Les dialogues sont bien joués, mais en anglais. Par contre, et c’est bien dommage, ils ne sont pas tous traduits. Un petit manque de finition qui ne gêne pas la compréhension de l’histoire, mais qui fait tache malgré tout.

On devine que le plus gros des efforts a été dirigé vers le cœur du jeu, c’est-à-dire la conception des labyrinthes, plutôt que vers le spectacle visuel. C’est au global un choix payant, même si on peut regretter de ne pas avoir les deux.

Bilan

On a aimé :
  • La variété et la conception des niveaux
  • L’esprit « à l’ancienne » qui fonctionne bien
  • L’environnement sonore
  • L’équilibre dans la progression
On n’a pas aimé :
  • Les combats peu spectaculaires
  • Décors un peu vides
  • Maniabilité peu fluide
Un agréable parfum de classique

Operencia : the Stolen Sun réussit largement à atteindre son objectif : partir d’un gameplay « à l’ancienne » pour en faire quelque chose de tout à fait jouable aujourd’hui. Parcourir les nombreux donjons du jeu est plaisant, et on se retrouve vite accroché par ce mélange d’exploration, d’énigmes et de combats. Au-delà de la nostalgie, ce titre pourrait bien intéresser tous les joueurs amateurs de jeux de rôle, tous les codes étant respectés. On regrettera juste une ambition visuelle qui ne va pas jusqu’au bout, une maniabilité discutable et un léger manque de finition avec des dialogues qui ne sont pas tous traduits.

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Operencia : The Stolen Sun

Genre : RPG

Éditeur : Zen Studios

Développeur : Zen Studios

Date de sortie : 29/03/2019

2 reactions

LoveTartiflette

10 avr 2019 @ 12:59

Merci le Gamepass :)

Grl Alcazar

10 avr 2019 @ 13:27

Je suis dessus depuis son arrivée sur le gamepass et je n’en décroche pas. J’avais essayé Dungeon Master sur ST chez un copain et Black Crypt sur mon Amiga mais je n’ai jamais été bien loin à cause de la difficulté de se repérer notamment, et je n’avais pas la patience de dessiner un plan. Cette fois, je tiens ma revanche... Je suis au niveau 5 ou 6 (l’arbre monde) et pour l’instant aucune énigme bloquante ou pic de difficulté soudain. C’est beau, fluide et les dialogues bien marrants. Je conseille à tous les amateurs de rpg.