Carte Kiwi
Pourtant, quasiment tout le reste tient la route. Les graphismes offrent une ambiance intérieure ténébreuse à souhait que vous devrez éclairer à l’aide de votre lampe torche frontale et des extérieurs aussi hivernaux qu’inquiétants. Les dialogues sont réussis, la bande son est très immersive. Seul un manque d’acteurs de doublage peut être pointé du doigt, mais ce serait chipoter. A noter que vous pourrez choisir la langue du jeu et ses sous-titres, dont le russe, augmentant ainsi l’immersion. Et ça, ça a quand même carrément la classe.
Le vrai gros point noir du jeu vient de sa mise en scène. Comment ? Vous croyiez qu’il n’y avait pas d’autre défaut ? Et oui, le rythme est très mal maitrisé. Et soit vous serez accompagné par d’autres personnages, auquel cas vous serez plus spectateur qu’autre chose durant de nombreuses et longues minutes d’affilée, soit vous vous retrouverez seul pour des affrontements tendus non stop ou pour de l’exploration ennuyeuse, malgré la présence de rares pièges et QTEs environnementaux pour éveiller votre méfiance (ces derniers se réaliseront toujours en matraquant le pauvre bouton X).
Le jeu se paie même parfois le luxe d’être sur-scripté sur les passages les plus agaçants. Ainsi, au lieu de courir d’un trait dans les champs d’amibes, votre partenaire du moment marchera avec une prudence absurde, augmentant de ce fait vos chances de piquer une crise de nerfs. Exemple encore plus frustrant : si vous allez trop vite par rapport à votre partenaire, vous mourrez tout simplement en un coup par une créature sans moyen de répliquer. Et ce dernier ne se dépêchera jamais pour vous suivre, vous devrez faire toujours à son rythme, même si cela est plus dangereux que vos méthodes.
En dehors de cela, la prise en main est bonne malgré le grand nombre d’actions disponibles : tirer, fonction secondaire, sauter, recharger, changer d’arme, mettre/enlever son masque à gaz, recharger sa lampe torche et ses lunettes nocturnes... Le jeu ne propose pas de mode online, et ce n’est pas forcément un mal, puisque son ambiance et l’expérience aurait été dénaturée avec cet amoncellement de vie. Surtout quand la rejouabilité est énorme pour les amateurs de succès. Pour les autres, il faudra compter sur une dizaine d’heures de métro et de boulot. Pour le dodo, il faudra se faire tuer ou s’asphyxier.