Les autres nouveautés
Peut-être pour compenser la regrettable absence de coop en ligne pour la campagne, un mode de jeu supplémentaire, en plus du mode à objectifs divers, Zone de Guerre, et du match à mort par équipes, Guerrilla, hérités de son prédécesseur, a été ajouté à KZ3. Ce mode Opération permet de jouer en équipe sur quelques cartes (pas très nombreuses) où il faut remplir des objectifs pour progresser sur la carte. Le mode Opération met en scène les joueurs durant des cinématiques où les meilleurs joueurs apparaissent avec leur pseudo. Très sympathique, ce mode met à rude épreuve l’esprit d’équipe, obligatoire pour espérer progresser sur la carte ou défendre un objectif avec acharnement.
Autre ajout de taille, la possibilité de piloter les gros méchas que l’on a pu croiser dans la campagne solo de Killzone 2 & 3. Pas d’inquiétudes pour autant, ces monstres, bien que très efficaces, ne sont pas non plus des armes invincibles, puisque une ou deux roquettes bien placées les détruiront ; mieux encore -mais plus difficile-, un tir bien placé de sniper dans le cockpit tuera instantanément le pilote sans détruire le mécha. Très bien armés (mitrailleuses + roquettes) mais un peu patauds, ces armes sur pattes seront très utiles pour attaquer ou défendre un objectif, faire le ménage dans un groupe d’ennemis un peu trop groupé ou bien encore pour déloger des ennemis d’un bâtiment.
Forces et faiblesses
Une chose est sûre, le multijoueurs à toutes les cartes en main pour en faire quelque chose de très réussi, de varier assez les situations pour ne pas être lassant, et surtout d’être très très long si on veut tout débloquer. Seule ombre au tableau qui gâche parfois le plaisir, c’est ce micro lag (parfois pas si micro que ça) qui nous ressentir un certain décalage avec l’action en cours. Il n’est pas rare de mourir d’un coup très rapidement sans pour autant s’être fait « headshooter », ou bien de tuer un ennemi alors que la dernière balle qui l’a touché remonte à une demie voir une seconde avant sa mort. Même constat lors des séances de « sniping », où l’on vise une tête qui ne s’envole que plusieurs centièmes de secondes après avoir tiré dessus. Très désagréable. Pourtant, il n’est pas présent dans toutes les parties et il semble complètement disparaître ou presque en mode Guerrilla et Opération, peut-être parce que les parties de ce mode sont limitées à un plus faible nombre de joueurs qu’en Zone de Guerre. On aurait pourtant pu croire que la limitation de recherches de parties à la région où l’on joue (Europe pour nous) aurait limité ce problème récurrent des jeux en ligne, mais finalement non…
Ce qui est pratique en testant le multijoueur d’un jeu un moment après sa sortie, ce qu’on peut voir comment les joueurs s’approprient les modes proposés et leurs réactions face au mécaniques de jeu. Et comme pour beaucoup de jeux, c’est là que le bât blesse. Trop de joueurs jouent uniquement pour leur ratio, pour leurs performances de tueurs solitaires. Alors qu’à l’inverse d’un Call of Duty ou d’un Halo par exemple, Killzone permet de s’amuser et accessoirement de gagner, principalement quand on joue en cohésion avec le groupe, pas en solitaire. Malgré tous les efforts de Guerrilla pour pousser les joueurs à s’entraider, il faut bien avouer que c’est rarement le cas. Seuls certains objectifs poussent à l’esprit d’équipe, mais souvent gâchés par des joueurs qui n’en ont que faire et préfèrent partir tuer des adversaires à l’autre bout de la carte plutôt que de suivre leurs coéquipiers pour les protéger quand ils en auront besoin.
Et pourtant, ceux qui arriveront à faire abstraction de ce dernier point pourront se réjouir en se disant qu’ils gagneront sûrement plus de points en remplissant des objectifs et en aidant leur coéquipiers plutôt qu’en cherchant à tout prix le frag massif. C’est dans ce dernier cas que le multijoueur prend toute sa saveur et qu’il est vraiment agréable à jouer. Il n’y a pas de meilleurs sentiments que de voir une équipe se rassembler autour d’un objectif et préparer sa défense en fonction des autres, et ce sans même avoir de dialogues les uns avec les autres.