Plein les mirettes
La qualité première de Killzone 2, c’était sa réalisation. Comme on peut s’en douter, Killzone 3 garde cet atout, et le bonifie même en passant. Aucun doute, c’est du très haut niveau. En fait, je ne vois pas de point faible à noter pour ce qui est du rendu à l’écran ! Les graphismes sont splendides, et souffrent moins de l’aspect terne et monochrome du 2 grâce à des environnements plus diversifiés. C’est un vrai régal pour les yeux, d’autant plus qu’ils sont soutenus (les graphismes, pas les yeux !) par une animation au top. On a là sans doute le jeu le plus beau de sa catégorie, une vraie prouesse technique au service d’une action frénétique. Le son n’est pas en reste, si on excepte les dialogues, et votre home cinéma sera pleinement exploité. Le spectacle est total, techniquement fantastique.
En tant que vitrine technologique de la PS3, l’option 3D est bien présente, et est plutôt efficace. Cela renforce encore le spectacle, mais pas plus de dix minutes. C’est fatiguant pour les yeux, et la migraine guette vite. Plutôt un gadget pour impressionner les copains de passage qu’une vraie option pour jouer sur la durée.
Dans cette logique d’exploitation de la PS3, on pourra aussi choisir de jouer avec le move. Cela demande un peu de temps pour s’y faire, et pour tout dire votre serviteur n’a pas trouvé ça très convaincant… Un peu comme pour la 3D, c’est amusant à essayer, pas vraiment plus. Bien que cela soit jouable, il manque encore un peu plus de précision pour que ce soit le mode de contrôle de prédilection, sans compter que ce n’est pas aussi intuitif qu’on voudrait bien le faire croire. Killzone 3 n’est sans doute pas le titre idéal pour le périphérique.
Seule l’IA ne se hisse pas au même niveau que l’ensemble de la réalisation. Elle n’est pas mauvaise, pas bonne, on est dans la moyenne de ce qu’on peut trouver dans les fps. C’est du coup insuffisant pour changer la donne si on veut refaire le jeu dans un autre niveau de difficulté, comme ça peut être le cas par exemple dans Halo Reach.
Le choix des armes
Afin d’appuyer les intentions du jeu, Killzone 3 propose un arsenal varié et lui aussi spectaculaire. Pas de souci, le joueur a tout ce qu’il faut à disposition pour faire un véritable carnage, et pour jouer comme il aime, avec des armes favorisant le combat à distance rapprochée, ou bien de plus loin. Surtout, le gameplay de la série a été légèrement revu pour un résultat nettement plus satisfaisant qu’avant. Déjà, cela n’a l’air de rien, mais on peut configurer la manette, ce qui donne un confort bien agréable et permet de « corriger » les choix marginaux d’affectation des touches de Killzone 2. On gagne également en précision, l’effet de « cible flottante » ayant disparu. Au global, la prise en main s’en trouve grandement améliorée, et tout à fait au niveau des autres fps haut de gamme.
L’ajout du coop est également un vrai plus, même si on sent bien que le jeu n’a pas été pensé pour ça dès le départ. Si bien des passages n’y sont pas adaptés (trop étroits, pas assez de possibilités différentes pour progresser dans le niveau), cela fonctionne bien la majeure partie du temps, et il est toujours plus fun de jouer à deux. La limite est bien entendu qu’il faut posséder un grand écran pour bien voir ce qui se passe. En solo, on est parfois à la limite de la confusion, et cela devient flagrant en coop, où trop souvent on a du mal à s’y retrouver. Il est bien évident que cela met en évidence l’absurdité de l’absence du coop en ligne qui aurait été tellement plus adapté… Du coup, l’intérêt de cette option s’en trouve clairement amoindri. On peut aussi regretter que les respawns n’aient pas toujours été très bien pensés, et il y a des endroits où il ne fait pas bon mourir, car on réapparaît au beau milieu des ennemis. D’autant plus dommage que cela aurait été facilement évitable. Enfin, la faible durée de vie du jeu en solo est un véritable point noir. On meurt souvent dans Killzone 3, mais après quelques essais les difficultés sont relativement facilement surmontées. Environ 7 heures de jeu, c’est tout de même très peu, et on reste sur sa faim quand le générique nous annonce qu’on en a terminé.