MotoGP 23 est sorti des usines du studio italien Milestone, bien connu pour ses nombreux jeux de motos, en date du 8 juin. Nous avions hâte de quitter les stands et de nous placer sur la ligne de départ, après un énième tour de chauffe sur MotoGP 22, disponible dans le Game Pass. Qu’en est-il des nouveautés tant attendues ? Allons-nous avoir droit à une révolution ? Nous baissons la visière, activons le RHD et patientons devant l’interminable extinction des feux. Et bouuummm !
Une évolution plus qu’une révolution
Milestone propose avec MotoGP 23 une toute nouvelle expérience de jeu. Le pilotage a été repensé pour transmettre un sentiment de puissance et des sensations réalistes, mais surtout, il permet à tous de profiter d’une bonne expérience de jeu. Même ceux qui n’ont jamais essayé de simulation de moto peuvent prétendre à la victoire grâce aux nouvelles aides neurales au pilotage. Il est possible de choisir celles qui correspondent le mieux à notre style, même en pleine course, pour profiter d’une expérience de jeu idéale.
Nous avons accès à la difficulté de pilotage dès la fin de notre première configuration de jeu, avec la possibilité de faire immédiatement des essais sur circuit. Les quatre modes proposés sont : Débutant, Classique, Compétitif et Extrême. En mode Débutant, les aides neurales sont tellement importantes que nous pouvons faire un tour parfait en fermant les yeux, ou presque. À l’inverse, le mode Extrême ne pardonne aucune erreur de pilotage, car toutes les aides sont désactivées. Bien entendu, nous pouvons paramétrer manuellement chaque aide dans les options..
Après avoir choisi notre pilote, nous découvrons que tout est identique au MotoGP 22. Nous allons quand même vous parler de l’onglet Personnalisation, qui pourrait s’avérer très chronophage. Ici, tout ou presque est modifiable, que ce soit le constructeur, les sponsors, la livrée, les couleurs des jantes, la combinaison et le casque ainsi que l’autocollant du pilote. Pour ceux qui ne le savent pas, c’est l’écusson qui se trouve sur les fesses du pilote, parfaitement visible lorsque la caméra est placée à l’arrière de la moto. Enfin, pour ceux que cela n’intéresse pas, il y a toujours possibilité de choisir les équipes officielles du MotoGP, Moto2 et Moto3. Suite à l’écran des choix caractéristiques de notre avatar, qui est le même que sur MotoGP 22, nous pouvons aborder l’écran d’accueil. Le studio italien nous offre, pour ce MotoGP 23, moins de contenu que pour son prédécesseur. Par exemple, le mode Nine Season 2009, mettant en scène les moments les plus emblématiques de la saison 2009, a disparu. Il aurait été intéressant de reproduire la même chose pour des années différentes, ajoutant ainsi un peu plus de contenu. Nous allons quand même vous donner un rapide descriptif des possibilités offertes, pour passer au mode le plus intéressant selon nous, le mode carrière.
L’écran d’accueil nous permet de naviguer dans les différents menus proposés. Dans le menu Rapide, l’onglet Solo nous donne le choix d’un mode Carrière, permettant de commencer par la catégorie Moto3, dans l’optique de finir champion du monde de MotoGP. Les modes Grand Prix, Championnat et Contre-la-montre sont aussi de la partie. Pour le menu multijoueur, le LiveGP permet de faire des courses en ligne pour se mesurer à des joueurs de même rang, comme si nous étions de vrais pilotes. Chaque semaine, un calendrier de course différent est proposé avec la date et l’heure du début de l’événement. Une fois les qualifications passées, nous avons accès à la course pour affronter nos adversaires. Celle-ci terminée, notre position finale déterminera notre score et ainsi notre rang. Avec l’onglet Salon et Parties, nous avons le choix entre Trouver un Match et Créer une partie afin de jouer avec des amis en ligne. Sachez que MotoGP 23 est multiplateforme, donc vos ami(e)s n’auront plus d’excuse pour se faire mettre à l’amende. Enfin, Milestone a pensé aux soirées “pizzas entre potes qui se tirent la bourre” sur un écran partagé en mode local. Pour finir, le menu Personnalisation recense l’onglet Apparence pilote et équipe qui, comme décrit plus haut, permet de personnaliser le pilote et son équipe. L’Éditeur graphique permet de créer des personnalisations de casques, numéros, autocollants de pilote et stickers. Cerise sur le gâteau, il est possible de partager nos créations en ligne avec d’autres utilisateurs. Passons dès à présent au mode carrière, l’emblématique contenu solo de la franchise MotoGP, par Milestone.
Devenir le numéro 1
Le mode Carrière nous plonge directement dans le championnat de Moto3, sous forme de scénario. Dans notre cas, nous devons nous confronter à un autre pilote, R. Yamanaka. Afin de décrocher un important contrat, nous devons absolument finir devant lui au terme de deux courses palpitantes.
Milestone a intégré le MotoGP Wall, un forum sur lequel les pilotes commentent et discutent des événements sur le circuit. Les confrontations, défis, rivalités d’équipe sont autant de sujets qui créent des liens entre les pilotes. Nos choix de réponses ont un énorme impact sur les autres concurrents. Il va sans dire que si nous sommes agressifs, le paddock risque de ne pas être tendre avec nous sur le circuit, comme en dehors…
L’écran Paddock MotoGP 23 permet de jeter un rapide coup d’œil sur les relations en cours. Nous apprenons ainsi qu’une bonne relation entre collègues facilitera le développement de la moto. Au contraire, si elle est tendue, cela amènera une rivalité plus forte et donc des défis plus ardus. Attention toutefois, car il n’y aura pas que les pilotes qu’il faudra brosser dans le sens du poil. Les relations avec les différentes écuries auront un impact certain sur notre avenir.
Nous pouvons opté pour cocher les différentes cases Essais, Qualifications et Tour de chauffe afin de parfaire notre maîtrise de la piste, ou tout simplement lancer directement la course. Il est possible d’ajuster l’expérience de jeu afin d’augmenter ou diminuer la difficulté. Pour s’immerger complètement dans l’atmosphère du MotoGP, une courte cinématique de présentation du circuit en français, ainsi que la musique officielle du générique, résonne à nos oreilles avant chaque séance. Il est temps de prouver au monde que nous ne sommes pas là pour rien ! Un rapide passage du côté des paramètres de course est possible pour ajuster le nombre de tours, la difficulté de l’IA ou même l’activation ou non de l’entrée rapide sur le circuit.
Le mode carrière de MotoGP 23 a été conçu pour durer sur plusieurs saisons. Comme dans la réalité, les séances de tests permettent d’évaluer les modifications apportées au rythme des saisons. Il faudra choisir la zone de développement sur laquelle l’équipe va se concentrer chaque année. Évidemment, nos résultats en course peuvent permettre de briguer le poste de Team Leader. Être dans l’écurie officielle permet d’avoir les meilleurs développements possibles et donc les meilleures chances de devenir champion du monde.
Faire du neuf avec du vieux
En termes de nouveautés, au même titre que la nouvelle réglementation MotoGP, les courses Sprint ont été ajoutées (bien qu’elles soient désactivables). Le Flag to Flag fait son apparition, ce qui veut dire que si les conditions météo évoluent pendant une course, les pilotes peuvent retourner aux stands pour changer de moto, afin qu’elle soit pilotable sur le sec ou la pluie, évitant ainsi un drapeau rouge synonyme d’une interruption de course. Pour le reste… tout est pour ainsi dire la même chose, même l’IA n’a pas reçu de mise à jour significative. Pour preuve, la vidéo qui va avec le test.
Côté graphismes, le jeu est assez beau, mais uniquement sur piste. Dans les stands, c’est aussi moche que MotoGP 22. En fait, c’est du copier/coller par rapport au jeu de l’année précédente. Seules les quelques modifications liées au HUD, le design des motos et les menus attestent d’une nouvelle version. Pour la prise en main, c’est là que le travail de l’équipe de Milestone a fait le plus gros. S’il est relativement facile de piloter une Moto3, la difficulté augmente pour la Moto2 et c’est encore plus flagrant pour la catégorie reine. Les problèmes de glisse se résorbent naturellement au fil des tours effectués et nous ressentons un réel plaisir avec les différentes cylindrées jouables. Il découle de ce plaisir l’envie d’avoir une connaissance poussée des circuits. Ainsi, les bons timings de freinage, de prise d’angle et des points d’accélération permettent assez vite de faire chuter les temps au tour. De plus, l’intégration des nouvelles « Aides Neurales » permet même aux personnes peu accoutumées aux jeux de courses de prendre plaisir à jouer. Sinon, pour ceux qui n’auraient pas joué depuis quelques mois, les Didacticiels et MotoGP Academy sont toujours présents pour se remettre dans le bain. Mais ne cherchez pas de nouveautés, il n’y en a pas.
En ce qui concerne la bande son, les développeurs ont au moins fait l’effort de changer la musique de fond des menus. Pour ce qui est du son des motos, un léger lifting sonore est audible en comparaison de MotoGP 22 et encore, pas pour le mieux. Le bruit rauque des moteurs et les retours de flammes devraient nous claquer aux oreilles, mais là… c’est plutôt un pétard mouillé.
Pour les chasseurs de succès, il n’y a pas énormément de difficulté. Les seuls qui pourraient être assez durs sont ceux du mode MotoGP Academy et le fait de devenir champion du monde. Pour le reste, une grande majorité sont liés au fait de gagner sur chaque circuit.
Testé sur Xbox Series X (version optimisée)
