Test - Ravenous Devils - L’aile ou la cuisse ?

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Développé par Bad Vices Games et publié par Troglobytes Games, Ravenous Devils est sorti sur le store Xbox le 29 avril. Nous découvrons que le titre est listé en Horror Cooking Simulator (Simulateur de cuisine horrifique), comme quoi, il y en a pour tous les goûts dans le monde vidéoludique. Découvrons au plus vite ce que nous réserve le studio italien, adepte des éclaboussures d’hémoglobine à outrance dans ses jeux. Attention tout de même car Ravenous Devils est classé PEGI 18, âmes sensibles s’abstenir !

Chez Percival et Hildred

Le jeu commence par une cinématique nous plongeant dans une ambiance victorienne, avec un humour noir prononcé. En effet, Percival et Hildred, rachètent la boutique d’un coiffeur de renom dans un petit village. Le commerce borde la rivière et se compose de deux étages, ce qui est idéal pour notre couple d’acheteurs. Le mari envisage d’ouvrir une boutique de tailleur et sa femme un pub. Leur but ? Engranger un maximum d’argent et devenir riche ! Jusque là, nous pouvons penser que pour nos entrepreneurs avides de richesse, tous les moyens sont bons pour faire fortune et qu’il n’y a pas de petites économies. Cela tombe bien, notre couple va appliquer ce principe à la lettre : Percival tue en série les clients de sa boutique et Hildred recycle leur chair dans de bons petits plats pour sa clientèle. Malheureusement, la petite entreprise va connaître quelques petits soucis. Les époux reçoivent une lettre les informant que leur terrible secret est découvert. Toutefois, le maître chanteur ne les dénoncera pas, car il aime manger de la chair humaine ! Cette personne signant ses lettres par un J- nous demande d’assassiner une personne désignée et de conserver le corps, afin d’organiser un festin. Notre première mission commence, et ce ne sera pas la dernière.

Dans sa proposition, Ravenous Devils n’est ni plus ni moins qu’un jeu de gestion. Il faut nous concentrer en permanence sur l’approvisionnement en ressources, que nous transformons en produits achetés par les consommateurs, sauf que certains consommateurs deviennent eux-mêmes des ressources, et ainsi de suite, la boucle recommence sans fin. Certaines subtilités apparaissent au cours du jeu, car nous pouvons rajouter des tables dans notre pub, afin que les clients commandent des repas spécifiques. En effet, les recettes de cuisine, qui sont au nombre de 19, peuvent évoluer en fonction des produits que nous débloquons comme les tomates ou les œufs. Il est dommage que la partie pub soit plus élaborée que celle du tailleur, car cette dernière ne nous demande que de récupérer du tissu sur les cadavres, afin de le réutiliser sur une machine à coudre pour confectionner des nouveaux vêtements. Nous n’aurons jamais par exemple de commande spécifique pour un costume ou une robe.

La difficulté se corse au fil du jeu, car plus nous agrandissons le restaurant, plus il y aura de clients, plus nous débloquons de recettes et plus celles-ci deviennent variées. Les produits spécifiques aux recettes nous forcent à jongler entre nos deux protagonistes. Percival s’occupe, en plus d’être tailleur, du terreau “naturel” et de la pousse des légumes, alors que Hildred doit jongler entre le service des clients du fast-food et ceux du restaurant. Nos petits doigts et notre mémoire sont mis à rude épreuve et il nous arrive parfois d’oublier une commande, mais rien de grave, le jeu demeure assez accommodant. Avec l’argent récolté lors des ventes, nous pouvons améliorer les deux boutiques. Augmenter le nombre de présentoirs, ajouter des tables pour les clients, réparer un four ou même engager un serveur, sont quelques-unes des nombreuses améliorations disponibles. Il est même possible de changer l’accoutrement de nos deux amoureux. Ce qui paraît logique, qui voudrait acheter ou manger chez une personne en guenilles ? Il est à noter que le jeu est intégralement en anglais à sa sortie. Pour les non adeptes de la langue de Shakespeare, les dialogues demeurent faciles à comprendre et la trame de l’histoire compréhensible. Bonne nouvelle, le studio vient de communiquer que la localisation du texte est en cours dans différentes langues, dont le français.

Siffler en travaillant …

Il est temps d’aborder la prise en main du titre. Dès le début, nous remarquons que le jeu a été pensé pour être joué sur PC. Le curseur est symbolisé par une aura rouge et les interactions passent les objets en surbrillance. Nous nous déplaçons entre les étages soit avec LB et LT, soit avec la croix directionnelle, qui nous semble être une manipulation plus naturelle. Après un petit temps d’adaptation, les interactions sont plus simples et le fait que nos personnages enregistrent une action supplémentaire en plus de celle qu’il réalise fluidifie le tout. La bande-son demeure sympathique et s’intègre parfaitement au jeu, sans pour autant être obsédante. Elle paraît même joviale, contrastant franchement avec le contexte du jeu. Quant à la direction artistique, elle est … du goût de chacun. Graphiquement parlant, c’est très beau. Les détails fourmillent, les actions des personnages évoluant sur les tableaux sont très fluides, les éclairages très bons. Mais le sang est omniprésent, et voir Hildred démembrer un homme ou une femme pour en faire des steaks et des saucisses, tout en chantonnant, pourrait mettre mal à l’aise. N’oublions pas que le jeu est classé PEGI 18, et ce n’est pas pour rien.

Les amoureux du G score seront ravis d’apprendre que le déblocage des succès se fait en une seule partie, d’approximativement dix heures. Si certains n’ont pas réussi à tous les faire, il faut savoir que nous pouvons continuer à jouer après la fin de l’histoire. Seul un succès n’est pas déblocable à l’heure actuelle, Honest Work (10 G), bien que les développeurs aient promis que le problème serait corrigé via une mise à jour prochainement.

Testé sur Xbox Séries X

Bilan

On a aimé :
  • Un jeu de gestion décalé
  • La direction artistique
  • La bande-son
  • De l’humour noir…
On n’a pas aimé :
  • ... Peut-être trop noir
  • Une histoire un peu courte
  • Une prise en main perfectible
  • Pas de localisation en français à la sortie
Pour un public averti

Ravenous Devils est un titre déroutant. Nous avons été tout de suite conquis par le côté complètement décalé de ce jeu de gestion. L’intrigue tournant autour de cet inconnu connaissant le secret de Percival et Hildred nous tient en haleine jusqu’à la fin du jeu, au même titre que de faire évoluer notre commerce macabre. Attention tout de même, ce titre n’est pas à mettre entre toutes les mains. La violence y est omniprésente, ainsi que l’humour noir, très noir. Si vous passez outre, ou que vous êtes fans de ces ambiances lugubres, Ravenous Devils est à faire absolument !

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Ravenous Devils

PEGI 18 Violence

Genre : Gestion

Editeur : Troglobytes Games

Développeur : Bad Vices Games

Date de sortie : 29/04/2022

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 5, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch