Test - Timothy VS the Aliens - Le retour des séries B

«Black and white killer» , - 0 réaction(s)

Disponible sur le store Xbox depuis le 03 décembre 2021, Timothy VS the Aliens a initialement fait l’objet, en 2016, d’une campagne kickstarter qui n’a pas rencontré son public. Le studio Espagnol de Wild Sphere a poursuivi malgré tout le développement avec le soutien de Playstation qui l’avait remarqué.

Timothy VS the Aliens est un jeu en monde ouvert à la troisième personne qui intègre des phases de plateforme et de tir. Nous incarnons Timothy, un gangster des années 30, qui sème la terreur à Little Fish City grâce à un pouvoir de distorsion temporelle confié par des extraterrestres. Notre vie de méchant bascule lorsqu’une invasion Alien trouble la tranquillité de notre petite ville.

L’art de broyer du noir

Notre aventure prend place dans un décor en noir et blanc envahi de méchants Aliens colorés qui cherchent à dévorer la population de Little Fish City. S’impose alors à nous la difficile mission de repousser cette invasion. Armé de notre 6 coups, nous nous frayons un chemin à travers la ville afin d’atteindre le vaisseau mère tout en dégommant de l’Alien. Notre progression se fait au rythme de musiques Jazzy qui collent parfaitement au tableau et à l’époque. Nous rencontrons au fil de nos missions divers personnages secondaires dont un armurier qui, moyennant finance, nous permet d’obtenir de l’armement et des munitions mais également des objets liés à la progression de l’histoire principale.

Par sûr qu’un petit 6 coups suffise…

Lors de l’exploration de Little Fish City, nous collectons de précieux dollars et objets de soin facilitant notre avancée dans l’histoire. En effet, face aux Aliens, notre arme de poing montrera rapidement ses limites et l’achat d’un bon vieux fusil à pompe ou un revolver survitaminé rendront les phases de tir plus aisées. Nous avons également accès à une bonne vieille mitraillette de gangster qui est l’arme la plus badass du jeu.

Notre arsenal se limite donc à ces 4 types d’armes mais se révèle finalement amplement suffisant tant la difficulté du titre reste modérée. D’autant que notre personnage possède un pouvoir de distorsion du temps qui permet de grandement ralentir les déplacements des ennemis, ce qui facilite le déluge de balles. Cette capacité est liée à une jauge qui se remplit grâce aux orbes d’énergie abandonnées par les Aliens lors de leur désintégration.

C’est pas ma guerre mon Colonel

La moissons abondante de dollars n’oblige à aucune économie et c’est tant mieux car notre progression est liée à l’achat de plusieurs clefs donnant accès à la conduite des véhicules ou d’autres quartiers de la ville. Dans notre quête, nous pouvons compter sur l’aide d’Aliens rebelles cachés en divers endroits de la carte, qui augmentent notre endurance(jauge d’énergie) et notre résistance(jauge de vie).

Une unique quête secondaire nous invite à la collecte de 60 hot dogs dispersés dans la ville afin d’obtenir l’ultime clef du jeu et ainsi accéder à un objet secret. Cette chasse au trésor rallonge un peu la durée de vie à condition de la boucler avant l’assaut final du vaisseau mère qui constitue le point de non retour.

Jeu de série B ou de série Z ?

Même si le titre ne révolutionne pas le genre, le choix de game design, opposant le noir et blanc de notre univers et la couleur des Aliens, est une approche rafraîchissante qui fonctionne assez bien. L’ambiance sort également renforcée par des thèmes musicaux Jazzy agréables. Le côté plateforme demeure plutôt bien géré, bien que calqué sur les standards du retrogaming avec des murs invisibles et une animation simpliste du personnage. Les énigmes que nous croisons sont peu relevées mais donnent du rythme à notre progression.

La promesse de monde ouvert proposée par le titre nous montre malheureusement rapidement ses limites tant la map est étriquée. Un rapide passage dans les égouts et dans le vaisseau mère des Aliens permet toutefois de gommer légèrement cette impression.

Maître Capello nous manque

En ce qui concerne les autres faiblesses du titre, on notera quelques erreurs de traduction. L’absence de dialogue audio a pourtant facilité le travail des équipes de développement Nous avons constaté également la présence de quelques bugs d’affichage de textures mais qui ne sont pas rédhibitoires et ne nuisent pas au plaisir de jeu.

Qui a volé ma plate forme ?

Là où le bât blesse vraiment, c’est dans la cinétique des véhicules qui rend leur conduite laborieuse. L’une des missions nous contraignant à boucler un circuit dans les rues de la ville en un temps donné a mis nos nerfs à rude épreuve. Finalement la faible étendue de la carte nous permet d’éviter les parcours chaotiques en véhicule entre deux missions et c’est plutôt pas mal.

Côté durée de vie, cela dépend essentiellement de notre niveau de jeu puisque la difficulté n’est pas ajustable. Ainsi 4 heures en moyenne sont nécessaires pour compléter le titre à 100%.

Test réalisé sur Xbox Series X.

Bilan

On a aimé :
  • Les musiques Jazzy
  • L’effort de localisation
  • L’univers noir et blanc des années 30
On n’a pas aimé :
  • L’absence de choix de la difficulté
  • Le rapport prix/durée de vie
  • Les quelques bugs d’affichage
Du noir à la couleur

Timothy VS the Aliens ne révolutionne pas le genre mais offre un moment agréable. Ses quelques points faibles ne nuisent pas à la bonne impression générale. Toutefois sa difficulté réduite réserve le titre à un public jeune ou débutant. On regrette également son positionnement tarifaire en raison de sa durée de vie limitée.

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Timothy vs the Aliens

PEGI 12

Genre : Aventure/Plates-Formes

Editeur : WildSphere

Développeur : WildSphere

Date de sortie : 03/12/2021

Prévu sur :

Xbox Series X/S, Xbox One, PlayStation 4, PC Windows, Nintendo Switch